@Liza Radley J'ai pleiiiiiiiin de questions:
Est-ce que tu es déjà venu aux Nuits Debouts...? Parce que:
"il faut chercher à fédérer les pompiers, les hospitaliers, les routiers, les taxis, les paysans, les employés de grandes surfaces, les artisans, les ouvriers, les enseignants, les cadres etc"
Déjà, pour être clair, tu ne parles pas de fédération syndicale si? Pour l'instant, Nuit debout en est à un stade de discussion, hors puissance politique quelconque, vraiment, et dans la discussion, la question se pose de comment va-t-on pouvoir intégrer à la discussion ceux qui ne sont pas là? Après c'est très étrange que tu dises que les enseignants, les employés de grandes surfaces, etc. ne sont pas là parce que ... Heu... Si. Il y en a qui viennent. Autant que ces braves intermittents gauchos (?).
Et autre question: zut, une bonne fois pour toutes, c'est quoi un bobo?
Bourgeois-bohème, d'accord, mais c'est quoiii ! Je dois me sentir bobo d'aller aux Nuit Debouts? Pourquoi? Levons cette question qui envahit les médias inutilement une bonne fois pour toutes !
C'est parce que je suis gauchiste et que je fais des études supérieures?
Ensuite:
je pense que l'avenir de Nuit Debout dépend avant tout de sa capacité à s'étendre au delà de son milieu de naissance, c'est à dire à toucher et rallier des catégories malmenées ou défaites par "le monde qui rend possible la loi Travail", pour reprendre la formule de Lordon. Catégories dont bon nombre peuvent être à priori rebutées par les gauchismes
Pour moi, c'est normal qu'une contestation tombe souvent dans les idées de gauche, parce que c'est sa définition. Tout simplement parce que la droite se calque sur ce qu'impose le libéralisme. La gauche sur le social. Oui nous sommes sur des idées pour l'instant à la Nuit Debout qui, dans la construction, laissent de côté les idées libérales, et dans la destruction, les confrontent à ce que nous voulons vraiment vivre, au fond. Donc plutôt que de taxer ça de gauchisme, il faut venir discuter. Jamais la Nuit Debout n'a été défini par ceux qui y sont comme un mouvement de gauche. C'est une reconstruction. Maintenant de se poser la question: pourquoi ce sont principalement des gens de gauches qui y vont (et encore, pas que, vraiment. Mais ok, principalement, sans doute), voilà une question plus intéressante.
Bref, à mon humble avis, tu poses les questions dans le mauvais ordre. Ce n'est pas une critique de Nuit Debout qu'il faudrait faire, et comment ça devrait se passer pour que ça marche, mais plutôt, pourquoi ça débute comme ça, qu'est ce qu'il se passe, pourquoi ces gens là y vont, pourquoi ceux là n'y vont pas....? Et surtout, SURTOUT, allez-y, vous verrez que ces questions se posent déjà, et qu'on réfléchie en commission le pourquoi du comment, ce qu'il manque à ce mouvement, mais pour ça, on doit laisser des mots extrêmement réducteurs comme "bobo" ou "gauchos" de côté, parce que ça n'est absolument plus la question.
PS: Quand je m'emporte sur le "Allez aux Nuit Debout" ou "Est ce que tu y es déjà allé", je parle surtout aux médias qui taxent la Nuit Debout de "bobo" (coucou le figaro!) plus qu'à toi, tu y as déjà peut-être été, mais je tiens à remettre en avant le fait que ces discussions se font déjà, et qu'elles font donc partie pleinement du mouvement