j'ai pas trop envie de rentrer dans le débat parce qu'à chaque fois qu'il y a un sujet sur le végétarisme/l'éthique animal, je trouve que ça tourne en rond... j'ai déjà posté plein de trucs dans d'autres topics, et j'ai pas trop envie de me répéter...
il y a juste un truc qui me dérange toujours dans ces débats : où commence et où s'arrête la maltraitance VS le bien être. et un truc qui m'agace un tantinet, c'est tout l'anthropomorphisme qu'on peut y mettre.
ATTENTION dans ce qui va suivre, je ne vais pas nier les conditions d'élevage douteuses qui règnent dans les élevages des filières très industrialisées, aka volaille, porc, lapin, voir même poisson. mais ayez l'ouverture d'esprit de le prendre comme c'est : une piste de réflexion.
on ne peut pas partir du principe que les animaux sont des mini hommes... et projeter sur les animaux nos besoins à nous, ça n'est pas de l'éthologie. d'ailleurs, les quadrupèdes n'accouchent pas, ils mettent bas... ça a toute son importance, parce que ça n'a rien à voir. quand vous allez voir votre pote qui vient d'accoucher à l'hôpital, et qui est pâle comme un linge et épuisée parce que ça a été long, douloureux, et qu'en plus elle s'est tapée une hémorragie, vous ne pouvez pas projeter cette vision sur une vache et dire "son accouchement l'a épuisée la pauvre". parce que nous, humain, on est très mal foutus pour faire sortir un bébé de notre utérus, la faute à notre bipédie et à la conformation du bassin nécessaire pour marcher debout. alors non, on ne peut pas comparer ce même événement qui est une naissance entre les vaches et les femmes.
dans un registre plus large, je dois même dire que très souvent, le mieux est l'ennemi du bien. plus proche de nous, combien d'animaux domestiques sont très mal dans leurs coussinets parce que leurs propriétaires projettent sur eux leurs envies? combien de chats obèses morbides parce que leurs maîtres leur donne "juste un petit bout de poisson, il aime ça ", alors que rapporté à la taille du chat, c'est 3 menu best of? combien de chats arthrosiques/diabétiques/autre complication de l'obésité, parce que leur propriétaire n'a pas conscience qu'ils sont trop gros... parce qu'un chat à la corpulence de Garfield est considéré comme normal? (et que du coup, ils ne supportent pas de leur imposer une restriction alimentaire). combien de chiens anxieux parce que leurs maîtres qui les aiment d'amour ne leur donne pas une place de chien, mais plein de signaux contradictoires? (et combien finissent sur une aire d'autoroute d'ailleurs?)
je ne suis pas en train de dire que les animaux sont dénués de sentiments, d'intelligence, de sensibilité. mais purée, stop à l'anthropomorphisme, ça ne fait pas avancer le débat que de dire "tu te rends compte, si toi tu vivais comme ça, ça serait scandaleux non?". les besoins à remplir pour une vache/mouton/chèvre/poulet ne sont pas sensu stricto ceux qu'on imagine quand on est au fond de notre canapé. là où le bât blesse, c'est que dans l'élevage, il faut trouver en terrain d'entente entre des intérêts économiques (parce qu'il faut quand même que des gens arrivent à vivre de cette activité quand même... et on peut pas dire que les éleveurs roulent sur l'or) et les enjeux éthiques.
mais c'est pas optimal en l'état, on est d'accord là dessus.