Bidouce;2766239 a dit :J'ajoute ma petite pierre à l'édifice!
J'ai toujours été grosse. TOU-JOURS. En tout cas mes parents me le faisaient tellement remarquer que je le prenais pour dis. A l'école primaire je n'y pensais pas à cause des autres, je n'ai, curieusment recu que tres tres tres peu d'insultes dans la cour de récré, mais les réfléxions de mes parents ("Cache ce ventre", "On voit ton gras c'est répugnant") me marquaient au fer rouge et j'etais litteralement éffrayée par le moment ou un élève me dirait la même chose. Au college, c'etait sournois. Les remarques de mon groupe de copines mince et filiforme Jean Diesel Petit haut Pimkie faisaient une négation malsaine sur mon poids.
Je m'explique: Pour elles j'etais grosse mais il fallait le rappeler le moins possible pour ne pas gener le groupe.
Je crois que les pires humiliations ce sont passées là. Quand tout le monde s'échangeait des vêtement et que ma meilleure amie grande et mince me disait qu'elle me preterait cette jupe bleue la que j'aime bien, si je veux. Elle faisait du 34. Comment expliquer que je frolais le 44? Chaque putain de fois, je devais expliquer que je faisais du 42-44, que j'etais pas comme elles.
Au lycée, j'ai réalisé que mes frequentations etaient mauvaises, j'ai commencé à avoir plusieurs groupes d'amis tous aussi géniaux les uns que les autres, mon poids n'etait évoqué nulle part. Mais bien sur toujours pas de petit ami à l'horizon. Dans mon petit college privé style gossip girls de province, j'etais fichée "Fille à ne JAMAIS se faire, c'est la honte". Je le savais. Mon premier petit ami m'a quittée pour ca, parcequ'il n'arriverait jamais à assumer mon poids devant les autres. Sauf que là j'ai 16 ans et ca continue. Je me souviens j'avais embrassé un garcon en soirée, il m'a marqué ce mec, c'etait ma premiere experience plus ou moins sensuelle. Le lendemain, j'ai entendu un ami lui dire: "Alors? Pas trop de gras sur les doigts HA HA." Sans compter mon père qui me disait sans cesse que mon regime ne marcherait jamais, que je ne stabiliserait jamais mon poids que j'etais nulle...
[...]
Oui enfin "les pires humiliations", pour une histoire de chiffons, ça va un peu loin je trouve. Faut arrêter de voir le mal partout, ton amie ne disait peut être pas ça vicieusement non plus...