Citizen Kane a été un des plus gros supplices de ma vie, et je l'ai vu deux fois.
La première, j'avais 16 ans et je commençais à développer un intérêt pour le cinéma, alors quand on m'a passé ce film j'étais toute heureuse de pouvoir développer ma culture cinématographique. Sauf que je me suis vraiment emmerdée à mourir. J'ai cru qu'il ne se terminerait jamais.
Je l'ai revu quelques années plus tard, persuadée que j'étais passée à côté du film parce que j'étais trop jeune et pas assez habituée aux "vieux films". Mais rebelote, j'ai vraiment pas accroché.
Alors bon, puisqu'il a tant de fans, je me doute bien qu'il y a une raison, mais personnellement ça me dépasse.
Je me souviens avoir ressenti à peu près la même chose avec
Eraserhead de David Lynch, le WTF en plus.
À bout de souffle de Godard ne m'a vraiment pas convaincue non plus, et il y en a sûrement d'autres qui ne me reviennent pas là. (Et là je me rends compte que je donne l'impression d'être réfractaire aux films en N&B alors que pas du tout
)
Mais en fait, c'est bizarre comme ça reste subjectif, tout ça. Personnellement, j'ai l'habitude qu'on me balance que des films que j'adore sont "chiants à mourir" (comme
Lost in translation,
In the mood for love cité plus haut,
The Fountain,
Babel, et j'en passe). Et à vrai dire, je comprends qu'on puisse ne pas aimer, sauf que moi je suis très sensible à leur aspect contemplatif (entre autres, puisque ce sont des films très différents, mais je ne vais pas m'étendre sur chacun d'eux).
Du coup, quand c'est moi qui passe de l'autre côté, que je deviens celle qui s'est emmerdée, je me dis finalement que c'est juste une question de sensibilité, d'un "truc" qui fait qu'on est captivé ou pas.
Et sinon, je soutiens les fans de Marilyn. À vrai dire, je ne comprends pas pourquoi on fait autant de trucs à son effigie et tout, mais j'aime beaucoup sa candeur, sa fragilité, qui au final est assez en décalage avec le côté bimbo qu'on veut à tout prix lui coller.
Zoe_goes_high;3576563 a dit :
Mais à force de voir des films avec Marilyn, je trouve qu'on décèle quand même une espèce de naïveté et de légèreté et d'enthousiasme qui est absolument introuvable chez aucune autre actrice de son époque, à tel point que s'en est désarmant de naturel.
C'est tout à fait ça, je trouve !
Quoique, je pense que, dans un autre genre, Audrey Hepburn était un peu de cette trempe-là aussi, fragile, désarmante et pétillante. Mais elles ne sont pas vraiment comparables, non seulement physiquement, mais en plus parce qu'Audrey Hepburn a toujours été beaucoup plus prise au sérieux que Marilyn. (Attention, je ne cherche pas du tout à lancer un fight Audrey Hepburn vs Marilyn
Je les aime d'amour toutes les deux !)