patacrepe;4457400 a dit :fab;4457330 a dit :glorianar;4457296 a dit :Eduquer les garçons oui! Mille fois oui! Mais pas en leur apprenant que pénis = force = possibilité de violence...fab;4457291 a dit :A priori (j'ai pu les stats en tête) mais il y a plus de femmes qui meurent sous les coups de leurs mecs en France que l'inverse, non ? Pareil pour les viols. Donc pourquoi ne pas le dire clairement aux petits garçons, puisque statistiquement, chaque petit mec est un potentiel tueur de femmes à l'âge adulte ?glorianar;4457280 a dit :Et il n'y a pas de rapport entre dire à son garçon "toi avoir pénis donc muscles donc toi fort, femmes pas avoir pénis donc faibles, toi pas taper femmes même si toi pouvoir les défoncer" et "ne juge pas telle personne sur sa couleur de peau". C'est l'exact inverse en fait, puisque là on juge de la force physique de quelqu'un et de sa capacité à la violence selon son sexe!
Cf ce sketch de Louis CK en anglais sur le sujet (désolé si vous ne parlez pas l'angliche), extrêmement provoc mais vraiment parfait pour le sujet.
J'ai une anecdote amusante à ce sujet : Lyna (mon aînée) avait invité pour son anniv des copines... et des copains. 4 filles, 2 mecs si j'ai bon souvenir. Alors que tout le monde jouait dans le jardin, je vois un des p'tits mecs taper avec une raquette en plastique une des filles.
Donc je lui dis "hé ! Tu veux bien arrêter, oui ? Pourquoi tu tapes une fille ? Pourquoi tu vas taper ton autre copain, là-bas, si tu veux taper quelqu'un ?"... déjà il a semblé hyper-surpris de mon intervention (comme si personne ne lui avait jamais dit) et surtout il m'a répondu "parce que lui il me tape quand je veux le taper !"
Voilà tout le truc. On apprend aux petites filles à ne pas répondre - et là-dessus, je te rejoins, c'est la faute au patriarcat, tout ça. Mais c'est surtout qu'on apprend aux mecs à rendre les bourre-pifs.
Et qu'à un moment donné, tu ne peux pas enlever la variable "force physique", c'est une douce illusion. (ma femme est vraiment super forte mais quand on chahute, y suffit que je m'assois sur elle avec mes 20 kilos de plus pour qu'elle puisse plus bouger (et je ne fais "que" 20 kilos de plus qu'elle, y'a des couples où c'est 30 ou 40)
Pour revenir au môme de l'anniv de ma fille, qu'est-ce qui est plus simple, tu penses ? Taper quelqu'un qui ne va pas répondre ou quelqu'un qui va t'en coller une si tu viens l'emmerder ? :/
Bah justement, moi, j'ai beau être une fille, on m'a appris à rendre coup pour coup. On dit toujours que c'est mal mais je ne suis pas d'accord. La violence, c'est mal, certes, ok. Mais je refuse d'être une victime et si j'ai des enfants un jour, filles ou garçons, je leur apprendrais aussi que se défendre, c'est justifié. Et dès qu'on a cette attitude-là, souvent, on se fait respecter sans même avoir à l'exiger. Je ne me suis pas battue beaucoup mais je peux le refaire si on essaie de me faire du mal. Et malgré mes 50 kilos, je ne me sens pas plus faible physiquement qu'un homme et le passé me donne plutôt raison. Ce n'est pas une question de muscles. Je trouve qu'il faut apprendre aux enfants, indifféremment de leur sexe qu'ils ne doivent pas être violents mais qu'ils peuvent se défendre si quelqu'un l'est avec eux. Moi aussi, cet article me dérange, je ne suis pas une faible petite chose sous prétexte que je suis une femme et c'est le sentiment que l'article procure.
Je reviens très en arrière dans le topic en citant ce post mais je me sens concernée par le sujet.
A 11 ans, j'étais la petite fille qui se fait frapper par ses camarades masculins. Et moi aussi, on me disait qu'il ne fallait pas être une victime, qu'il fallait que j'apprenne à me défendre, sinon j'irais nulle part dans la vie, bla, bla, bla. OK.
Mais moi, je faisais 1m27 et 20 kilos. Le mec en question faisait deux fois ma taille et deux fois mon poids. Et je n'étais pas que d'apparence chétive, je l'étais vraiment. On fait comment à ce moment là?
Je pense que le vrai débat ici, ce n'est pas d'apprendre aux garçons à taper les filles, mais d'apprendre aux humains de ne pas s'en prendre à plus faible qu'eux. Ou, dans le monde des Bisounours, de ne s'en prendre à personne.
Encore aujourd'hui, j'ai vachement grandi (et grossi), mais je garde une incroyable faiblesse dans les bras (non pas parce que je suis une "femme", mais parce que je suis une personne qui se trouve n'avoir absolument pas de force dans les bras), et je trouve anormal de me sentir plus en danger qu'un(e) autre parce qu'en cas d'agression, je n'ai pas les moyens physiques de me défendre. On est pas dans la jungle. C'est pas la loi du plus fort qui doit régner. Contrairement à ce que certaines institutrices de mes 2 ont cherché à nous inculquer.