Hm. Pour commencer, je trouve dommage que les nanas en couple se sentent à ce point "attaquées" par les opinions divergentes (alors certes, on y met pas toujours les dentelles dans l'expression, mais il faudrait quand même qu'on arrive un jour à se dire que chaque post du forum sous-entend "selon moi, mon point de vue, ma vie, mon expérience, et ça n'engage que moi" et qu'il n'a pas destination à agresser autrui). Comment dire ? L'affirmation vindicative que la manière de vivre son couple est la meilleure du monde, et le jugement de cette affirmation, sont aussi agressifs l'un que l'autre. Je grossis le trait délibérément : il me semble que personne n'a prétendu imposer un mode de vie à qui que ce soit, que ce soit dans un "camp" ou dans l'autre. (Puis, je veux dire, qu'est-ce que vous en avez à fiche ? Pourquoi ça vous blesse en fait ? On n'est absolument pas sur un terrain objectif ici - parce que chacun fait bien ce qu'il veut pour être heureux et personne n'a remis ça en cause jusqu'ici.)
Whatever. Toujours les mêmes problèmes de communication.
Bon alors du coup je vais rentrer en mode autistique et parler de mon cas personnel. Je suis mal à l'aise avec tout ça au fond. Avec les fameuses étiquettes, quelles qu'elles soient, toutes celles qui ont l'air de vouloir étouffer ma personnalité, mon individualité, et ma liberté. (Ce que toutes les étiquettes font, d'une manière ou d'une autre.) Alors bien sûr de la contrainte peut naître le génie et la vraie liberté diront certains, mais ça reste difficile à gérer tout ça.
Le principal problème je crois, dans une relation amoureuse : la question du privé et du public et de la difficile frontière entre les deux.
Le privé est parasité par les pressions sociales publiques, qui voudraient influencer notre vie privée.
L'image publique que l'on renvoie est aussi une préoccupation qui, mine de rien, influence énormément nos comportements malgré nous.
Au fond, on devrait bien se foutre de l'image qu'on donne aux autres. Après, le narcissisme nous fait parfois jouir de l'image que l'on renvoie aussi aux autres, nous faisant nous sentir fiers, voire orgueilleux, voire spectaculaires. De vivre une romance inaccessible aux autres.
Le problème, c'est l'embarras qu'autrui peut sentir face à quelque chose qu'il ne voulait pas voir (une intimité qui ne le concerne en rien en fait). Ca a quelque chose, en fait, d'agressif, comme toute forme d'impudeur (on impose un spectacle).
Je trouve aussi que ça peut être une manière de montrer qu'on se sent très à l'aise avec ses amis quand on peut faire n'importe quoi avec son/sa partenaire devant eux. Une manière de dire aussi : "tu vois, t'es mon pote, et tu me connais tellement bien que je peux faire ça devant toi aussi, comme je peux péter et roter devant toi si ça me chante."
Mais bon, on ne devrait rien imposer aux gens qu'on aime, au fond. Ni la présence d'un tiers si ça leur fait de la peine, ni le spectacle d'un bonheur si ça les rend jaloux et tristes. Parce que ces sentiments sont compréhensibles et qu'on n'a pas à imposer aux autres d'être heureux pour soi s'ils n'en sont pas capables. (Car on est tous faibles et humains, et c'est difficile de vivre ensemble.) Mais ça c'est mon côté idéaliste altruiste impossibliste.
Bref. Je sais plus trop où je voulais aller avec mon pavé. Mais je lutte au quotidien de mon côté : en public, on présuppose plein de trucs quand je dis que je sors avec quelqu'un ? que je vis un couple standard et que, comme pour tout le monde en société, mon mec passe avant tout le reste, qu'il sera forcément là là où je serais, qu'il faut forcément l'inviter à toute occasion, que je veux que ça dure toute l'éternité, que j'ai moult projets d'avenir avec lui etc. En privé, je me sens parfois parasitée aussi, par tous ces rituels qu'on nous a tellement montrés, par toutes ces "étapes", ces passages à l'acte symboliques qui feraient que je suis en couple. Je me dis que si je passe pas par là, mon partenaire va souffrir (car lui, je crois, en a plus besoin que moi pour se rassurer que je tiens à lui).
Au fond, j'ai envie d'inventer mes propres règles, de simplement jouir de la relation que je vis avec quelqu'un, en me contrefichant de savoir si j'ai l'air fusionnelle, niaise, couple, ou je ne sais quoi, mais irrémédiablement j'ai cet effet de boomerang parfois "de quoi j'ai l'air ?" qui sous-entend en fait "est-ce que c'est bien ce que je veux, ou est-ce que c'est ce qu'on veut que je veuille ? où je suis moi ? et est-ce que je montre bien ce que je veux qu'on comprenne de ma relation avec lui ?" En ce sens, je réaffirme en permanence que je veux mettre sur le même niveau ma relation amoureuse, ma famille, mes amis, mon boulot. Et en permanence on me suspecte de pas être honnête et on suppose que ma relation amoureuse passe avant toutes mes autres relations. C'est peut-être le cas au fond. A trop fuir les étiquettes, je sais aussi qu'on peut retomber encore plus violemment dedans en fait, avec la mauvaise foi en plus ! Du coup, je ne sais pas, je n'ai pas trop de solution. Outre celle de suivre mes désirs, tant qu'ils ne nuisent pas à autrui, et d'essayer d'ignorer le reste.
Whatever. Toujours les mêmes problèmes de communication.
Bon alors du coup je vais rentrer en mode autistique et parler de mon cas personnel. Je suis mal à l'aise avec tout ça au fond. Avec les fameuses étiquettes, quelles qu'elles soient, toutes celles qui ont l'air de vouloir étouffer ma personnalité, mon individualité, et ma liberté. (Ce que toutes les étiquettes font, d'une manière ou d'une autre.) Alors bien sûr de la contrainte peut naître le génie et la vraie liberté diront certains, mais ça reste difficile à gérer tout ça.
Le principal problème je crois, dans une relation amoureuse : la question du privé et du public et de la difficile frontière entre les deux.
Le privé est parasité par les pressions sociales publiques, qui voudraient influencer notre vie privée.
L'image publique que l'on renvoie est aussi une préoccupation qui, mine de rien, influence énormément nos comportements malgré nous.
Au fond, on devrait bien se foutre de l'image qu'on donne aux autres. Après, le narcissisme nous fait parfois jouir de l'image que l'on renvoie aussi aux autres, nous faisant nous sentir fiers, voire orgueilleux, voire spectaculaires. De vivre une romance inaccessible aux autres.
Le problème, c'est l'embarras qu'autrui peut sentir face à quelque chose qu'il ne voulait pas voir (une intimité qui ne le concerne en rien en fait). Ca a quelque chose, en fait, d'agressif, comme toute forme d'impudeur (on impose un spectacle).
Je trouve aussi que ça peut être une manière de montrer qu'on se sent très à l'aise avec ses amis quand on peut faire n'importe quoi avec son/sa partenaire devant eux. Une manière de dire aussi : "tu vois, t'es mon pote, et tu me connais tellement bien que je peux faire ça devant toi aussi, comme je peux péter et roter devant toi si ça me chante."
Mais bon, on ne devrait rien imposer aux gens qu'on aime, au fond. Ni la présence d'un tiers si ça leur fait de la peine, ni le spectacle d'un bonheur si ça les rend jaloux et tristes. Parce que ces sentiments sont compréhensibles et qu'on n'a pas à imposer aux autres d'être heureux pour soi s'ils n'en sont pas capables. (Car on est tous faibles et humains, et c'est difficile de vivre ensemble.) Mais ça c'est mon côté idéaliste altruiste impossibliste.
Bref. Je sais plus trop où je voulais aller avec mon pavé. Mais je lutte au quotidien de mon côté : en public, on présuppose plein de trucs quand je dis que je sors avec quelqu'un ? que je vis un couple standard et que, comme pour tout le monde en société, mon mec passe avant tout le reste, qu'il sera forcément là là où je serais, qu'il faut forcément l'inviter à toute occasion, que je veux que ça dure toute l'éternité, que j'ai moult projets d'avenir avec lui etc. En privé, je me sens parfois parasitée aussi, par tous ces rituels qu'on nous a tellement montrés, par toutes ces "étapes", ces passages à l'acte symboliques qui feraient que je suis en couple. Je me dis que si je passe pas par là, mon partenaire va souffrir (car lui, je crois, en a plus besoin que moi pour se rassurer que je tiens à lui).
Au fond, j'ai envie d'inventer mes propres règles, de simplement jouir de la relation que je vis avec quelqu'un, en me contrefichant de savoir si j'ai l'air fusionnelle, niaise, couple, ou je ne sais quoi, mais irrémédiablement j'ai cet effet de boomerang parfois "de quoi j'ai l'air ?" qui sous-entend en fait "est-ce que c'est bien ce que je veux, ou est-ce que c'est ce qu'on veut que je veuille ? où je suis moi ? et est-ce que je montre bien ce que je veux qu'on comprenne de ma relation avec lui ?" En ce sens, je réaffirme en permanence que je veux mettre sur le même niveau ma relation amoureuse, ma famille, mes amis, mon boulot. Et en permanence on me suspecte de pas être honnête et on suppose que ma relation amoureuse passe avant toutes mes autres relations. C'est peut-être le cas au fond. A trop fuir les étiquettes, je sais aussi qu'on peut retomber encore plus violemment dedans en fait, avec la mauvaise foi en plus ! Du coup, je ne sais pas, je n'ai pas trop de solution. Outre celle de suivre mes désirs, tant qu'ils ne nuisent pas à autrui, et d'essayer d'ignorer le reste.