Tiens tiens, cet article tombe à pic ... J'ai fait mon retour en Cité U aujourd'hui et voici mon commentaire qui s'intitule
"J'ai toujours la poisse avec mes voisins (de m*rdeeeee)" et qui va faire un gros gros
GROS roman. Prenez un verre de coca, ça y est, on attaque.
Première année en Cité U (étage 1) - deuxième année en LLCE Anglais :
J'ai rencontré, pour commencer, une semaine après ma venue, ce mec adoraaaable qui habitait 3 chambres plus loin que je croisais souvent en rentrant des cours - on a vite accroché et j'me suis dit que si tous mes voisins sont comme lui, la Cité U = paradis.
MAIS toutes les bonnes choses ont une fin - hélas !
- A droite, une italienne qui passait son temps au téléphone, de 6h du mat' à facilement 2h du mat' le lendemain - elle parlait fort, elle parlait vite, elle parlait surtout dans une langue que je ne comprends pas alors ça m'agaçait encore plus. Passer devant la porte de sa chambre, c'est comme faire une promenade au Sephora : la décoction odorante qui allie parfum, déo, laque et crème de jour ... Ca pourrait être une bonne odeur, vous me direz, sauf que NON ! C'était chimique, c'était lourd - ça piquait le nez.
- A gauche, une nana discrète dont le seul hic était son téléphone : une brique qui, posée sur le bureau de SA chambre, faisait vibrer le bureau dans MA chambre lorsqu'elle recevait un message. Pas ce qu'il y a de plus dérangeant, sauf en période de révisions et SURTOUT en pleine nuit. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai su que j'avais une voisine à gauche - oui. Parce que sinon, pas un bruit, même pas celui de l'eau. Je l'ai rencontrée un peu plus tard (cf. mésaventure plus bas) et c'est une nana extra
- En face, un polonais gentil, souriant, amical, mais presque tout le temps ivre mort. Les odeur de vomi, relents d'alcool, de cigarettes et de substances illicites qui embaumaient le couloir dès le matin 6h alors qu'il rentrait généralement à 4h. Lui, ça va, il était cool
Et là, vous allez me dire que, mis à part la charmante
(ironie) italienne, j'suis bien tombée. NON, non, non ... J'habitais à trois portes des toilettes et des douches, c'est glamour, mais pire, à deux portes de la porte coupe-feu : LA porte, celle qui est battante et qui est lourde (35 kgs, avec les gonds, je ne déconne pas) et qui claque - et du matin au soir et même en pleine nuit, cette porte CLAQUAIT ! Mais si ce n'était que ça une paire de boules quies faisaient une bonne affaire - mais après les boules quies (et même avec) : le drame.
Ca a commencé une nuit, avec une musique un peu techno comme ça, un peu forte, qui envahit le couloir ... J'avais les boules quies, je précise. Il est 22h : heure de couvre-feu sonore
(alors que les visites sont autorisées jusqu'à 23h -> illogisme quand tu nous tiens !). 23h, toujours cette musique et des éclats de voix en prime. 00h, toujours encore cette musique. J'avais cours à 8h et c'était la pleine lune : comprendre que Nox' (moi) est lunatique, et encore plus susceptible et intolérante qu'en temps normal. Mais j'suis pas un monstre, hein ! Alors j'appelle le veilleur, grâce au téléphone de la chambre - c'est le luxe, ça. "Oui, oui, je viens" mais une heure plus tard
(!) c'est toujours la même cohue. Bonne voisine, je me pointe dans le couloir en robe de chambre et cherche le/la coupable. C'est LA. Une jeune femme algérienne de 18 ans en BTS qui reçoit quelques copains dans sa chambre pour une soirée vacances - parce que, oui, elle avait une semaine de vacances de plus que nous autres étudiants. Je lui signale poliment qu'elle a dépassé le couvre-feu sonore et qu'il y a des gens qui souhaitaient dormir à ce moment-là - elle acquiesce, sourit. Mais rien ne change ! Je descends chez le veilleur, en furie, avec le règlement intérieur en main et l'alinéa surligné en orange afin de lui mettre sous le nez - il se décide enfin à bouger et la nuit se passe alors tranquillement. Tout est bien qui finit bien ?
NON.
Malgré les efforts de bon voisinage des autres étudiants, les interventions des veilleurs successifs et les crises de nerfs que j'ai pu taper dans ma chambre - rien. Toutes les nuits,
MUSIQUE ! J'aime la musique mais trop d'une chose, tue la chose. J'ai pété un plomb, sérieux. C'était à l'approche des examens du 1er semestre. J'ai écrit, en pleine nuit, un courrier d'exception bien senti à l'attention de M. le directeur de la résidence stipulant que si, dans les trois prochains jours, la situation n'était pas réglée, j'aurais recours aux forces de l'ordre sans préavis ni adjonction et quitte à porter plainte contre la voisine en question. Ce dernier, conscient de mon humeur de chien, me demande de rédiger un courrier administratif mentionnant les inconvenances encourues en les argumentant à l'aide du règlement et de témoignages de plusieurs personnes. Autant vous dire que je n'ai pas fait les choses à moitié : j'ai épluché la paperasse de la Cité U et celle des communes françaises, j'ai eu 7 résidents près à témoigner dans le courrier (dont certains sous serment devant la justice si nécessaire) et j'ai agrémenté cette charmante lettre d'une pétition demandant une intervention du CROUS qui a été signée par l'étage au complet à l'exception de la personne concernée (qui a été avertie de la démarche au passage) et de ses copains bruyants.
Au court-terme : La nana en question, en apprenant que j'avais donné le courrier au directeur (eh ouais, elle croyait que je n'avais pas les
balls) a passé une nuit entière devant ma porte de chambre avec ses copains, à me hurler des insultes et des menaces de mort, à me taper contre la porte, à essayer de jeter du papier sous la porte en y mettant le feu. Elle est partie se coucher à 6h du mat' et moi, à 7h, je faisais le flamant rose devant le bureau d'accueil en attendant la secrétaire. Sitôt avertie, j'ai été changée de chambre par ses soins, sans qu'elle ne demande le CROUS ou le directeur - par mesure de sécurité, j'ai été transférée au RDC même. Le mec adoraaable dont je vous parlais, ainsi que la nana extra et une amie judokate ceinture noire à eux se relayaient dans le couloir du RDC toutes les nuits jusqu'aux vacances de Noël, comme s'ils faisaient des rondes, pour s'assurer que je sois en sécurité. J'les aime !
C'est à cette période là que je me suis procurée deux aérosols de gel paralysant alors que c'est interdit en France !!! Mais comment est-ce qu'on doit se défendre sinon ? Mais c'est un autre débat.
Fin mot de l'histoire, elle a été interdite de Cité U. Moi, j'ai passé le restant de l'année comme une reine, tranquille.
Deuxième année en Cité U (RDC) - troisième année en LLCE Anglais avec cursus de préparation au professorat des écoles :
J'ai repris le RDC pour être tranquille. En plus le mec adoraaable et la nana extra ont pris une chambre double au même étage puisqu'ils se sont mis en couple
Et les choses se gâtent :
- A gauche, le voisin basique, discret, mais qui met le son de son PC tellement fort qu'on arrive à suivre le film sans les images (c'est véridique, hélas, et c'est à se demander s'il n'est pas sourd) et qui nous réveille en pleine nuit à cause du
DING de son micro-ondes. Parfois je l'entendais aussi au téléphone, mais pas comme l'italienne alors ça allait. J'accepte la vie sociale de mes voisins, au passage LOL. Zen, il est cool - j'lui ai dit pour le son, il a investi dans un casque Bluetooth et finito le son et Nox est heureuse
- A droite, les deux voisins africains qui cuisinent des trucs au vinaigre qui empestent tout le couloir, mais qui en plus, se permettent de monopoliser les deux plaques de cuisson, le four et le micro-ondes pendant au moins deux heures sans surveiller ce qu'ils font. Ces même voisins qui sympathisent avec le mec deux chambres plus loin et qui passent les soirées à gueuler des le couloir pour "communiquer" ou à se disputer avec la porte de la chambre grande ouverte. A la fin, par provocation et certainement par marre de nous entendre leur dire de baisser d'un ton ou de voir le veilleur débouler dans le couloir, ils discutaient dans le couloir en lui même. Ils faisaient pipi la porte ouverte, allaient à la douche nus comme des vers, et marchaient en claquettes. Ce n'est pas pire que les talons (ça c'était la voisine du dessus que toute la résidence entendait tout le temps) mais ça dérange aussi. Trois avertissements plus tard, ils ont été changés de chambre (de résidence même, je crois) - mais c'était aussi surtout parce qu'il y a eu de preuves comme quoi ils faisaient pipi dans la douche commune et ne tiraient jamais la chasse d'eau qu'importe la commission. Eh ouais, aussi.
- En face, le psychopathe qui donne toujours l'air qu'il va tuer quelqu'un avec son regard tout méchant sourcils froncés et qui dit salut une fois sur 10 d'une voix méga rauque à la Johnny enroué - en même temps j'le croisais toujours quand il sortait d'la douche et que moi j'y allais. Il a du se dire que j'le suivais, le pauvre
Troisième année en Cité U (étage 1) - M1 à l'IUFM :
- A droite, une voisine discrète dont la seule présence s'est manifestée à l'ouverture de sa porte pour aller aux toilettes.
- A gauche, un / une voisin(e) qui vient de taper contre le mur oO (*)
- En face, personne.
Réactualisation dans deux mois les copines ^^'
Sinon tous les ans, le classique des voisins fornicateurs qui passent de la souris au bourrin du film X et des voisins fêtards qui ambiancent le couloir de diverses façons plus ou moins agréables - va-t-on seulement y échapper un jour ?
Après, je dois être une voisine relou à ses heures aussi - surtout quand je geek jusqu'à dans la nuit et que le cliquetis du clavier et de la souris devient même chiant pour moi (et les autres en particulier *) ou que j'mets un peu de musique au réveil généralement avancé dans la matinée : 9h30 / 10h. Je ne cuisine pas de trucs qui puent ou qui mettent du temps, d'ailleurs souvent je ne cuisine pas tout court LOL. Je ne tape pas non plus des pieds et je ne porte pas de talons, mais je tape contre le mur dans le cas d'un voisin bruyant et que j'ai la flemme de sortir
Je suis la coloc idéale, demandez moi de vivre avec vous ! x)
Voilà, j'espère que vous vous êtes régalées - au prochain épisode, les voisins de chez moi à la maison ^^' je plaisante ! Veuillez encore m'excuser pour les incohérences grammaticales, mais il se fait tard, et mes "insomnies' n'arrangent pas mon cas