Un communiqué de la SMEREP transpire la culpabilisation sur l’IVG et la pilule du lendemain

[jorda]

Y-a-t-il encore seulement UN abruti qui s'imagine que les femmes se réjouissent à l'idée d'avorter ?

Disons qu'aucune femme ne se réjouit à l'idée même d'avorter, mais par contre on ne peut pas nier que c'est un droit pour lequel il a fallu se battre, et que les femmes de certains pays n'ont pas, comme l'Irlande ou la Pologne (pour ne pas parler d'autres pays d'autres régions) où des femmes en viennent même au suicide parce qu'elles n'ont pas le droit d'avorter, et où par exemple l'Irlande sanctionne un avortement illégal de 14 ans de prison.
Il ne faut pas oublier que ce droit, nous l'avons payé cher en France, et c'est quand-même un droit qui nous permet de décider de ce que deviendra notre vie.
Donc dans un certain sens, oui, une femme peut, non pas se "réjouir", le mot est très mal convenu, mais en tout cas se sentir (très) soulagée à l'idée d'avoir droit à l'avortement et ainsi échapper à une vie qu'elle n'a pas voulue.

Sinon en effet le résumé du papier de la smerep est nauséabond, d'autant plus nauséabond que les seules fautives d'après eux sont les femmes (comme d'habitude quoi...).
Les risques se prennent à deux, et c'est avec d'autant plus d'incompréhension que je vois certains garçons/hommes se moquer de la contraception vu qu'eux aussi sont exposés aux risques (maladie + enfant non désiré); par conséquent, ils devraient tout comme les filles se protéger et se sentir concernés de la même manière.

Quant à présumer que forcément une IVG sera traumatisante, comment dire...
j'ai personnellement connu des femmes qui l'ont bien vécu, et des femmes qui l'ont très mal vécu.
Mais leur vécu ne concerne qu'elles-mêmes.
On parle ici du droit à pouvoir choisir sa parentalité et son chemin de vie. Je trouve que c'est plus important que tout, car personne ne vivra notre propre vie à notre place.
Et l'instrumentalisation nauséabonde du style "oui mais y'en a qui l'ont regretté" ou "bah finalement y'en a qui ont pas avorté et qui remercient la personne de les en avoir dissuadée", bah oui mais les cas inverses existent tout autant et sont tout autant légitimes.
Enfoncer une femme pour avoir utilisée l'IVG et en la traitant de lâche ou irresponsable, même jusque dans la mort dans les cas de suicide comme en Irlande où tout ce que certaines personnes retiendront d'une femme à qui on avait interdit l'IVG c'est la "lâcheté du suicide" alors qu'elle voulait simplement décider de sa propre vie, c'est juste à vomir, et je me sens tellement mal quand je lis ce genre de choses...

 

[Magnus]

Disons qu'aucune femme ne se réjouit à l'idée même d'avorter, mais par contre on ne peut pas nier que c'est un droit pour lequel il a fallu se battre, et que les femmes de certains pays n'ont pas, comme l'Irlande ou la Pologne (pour ne pas parler d'autres pays d'autres régions) où des femmes en viennent même au suicide parce qu'elles n'ont pas le droit d'avorter, et où par exemple l'Irlande sanctionne un avortement illégal de 14 ans de prison.
Il ne faut pas oublier que ce droit, nous l'avons payé cher en France, et c'est quand-même un droit qui nous permet de décider de ce que deviendra notre vie.
Donc dans un certain sens, oui, une femme peut, non pas se "réjouir", le mot est très mal convenu, mais en tout cas se sentir (très) soulagée à l'idée d'avoir droit à l'avortement et ainsi échapper à une vie qu'elle n'a pas voulue.

Sinon en effet le résumé du papier de la smerep est nauséabond, d'autant plus nauséabond que les seules fautives d'après eux sont les femmes (comme d'habitude quoi...).
Les risques se prennent à deux, et c'est avec d'autant plus d'incompréhension que je vois certains garçons/hommes se moquer de la contraception vu qu'eux aussi sont exposés aux risques (maladie + enfant non désiré); par conséquent, ils devraient tout comme les filles se protéger et se sentir concernés de la même manière.

Quant à présumer que forcément une IVG sera traumatisante, comment dire...
j'ai personnellement connu des femmes qui l'ont bien vécu, et des femmes qui l'ont très mal vécu.
Mais leur vécu ne concerne qu'elles-mêmes.
On parle ici du droit à pouvoir choisir sa parentalité et son chemin de vie. Je trouve que c'est plus important que tout, car personne ne vivra notre propre vie à notre place.
Et l'instrumentalisation nauséabonde du style "oui mais y'en a qui l'ont regretté" ou "bah finalement y'en a qui ont pas avorté et qui remercient la personne de les en avoir dissuadée", bah oui mais les cas inverses existent tout autant et sont tout autant légitimes.
Enfoncer une femme pour avoir utilisée l'IVG et en la traitant de lâche ou irresponsable, même jusque dans la mort dans les cas de suicide comme en Irlande où tout ce que certaines personnes retiendront d'une femme à qui on avait interdit l'IVG c'est la "lâcheté du suicide" alors qu'elle voulait simplement décider de sa propre vie, c'est juste à vomir, et je me sens tellement mal quand je lis ce genre de choses...

Ce que je voulais dire par là c'était que évidemment on est soulagée de pouvoir avorter en cas de grossesse non-désirée (et c'est bien pour ça qu'on se bat pour protéger ce droit !!) mais je pense qu'aucune femme ne se dit "Oh je peux prendre le risque de ne pas prendre de pilule du lendemain, au pire j'avorterai". Je pense qu'on préfère toutes prendre une pilule du lendemain que de se taper une IVG...

 

[Mullipa]

Ce qui est scandalisant, c'est que la SMEREP ose s'adresser à des jeunes filles (oui, puisque les garçons on oublie, eux c'est naturel de vouloir baiser, la partie responsabilité on est bien au courant qu'ils sont nuls pour ça : merci pour les clichés!) qui sont en pleine construction psychologique et qui, avec ces culpabilisations, peuvent se faire une montagne d'une chose qu'elles auraient pu très bien vivre ! Encore une fois, on a jamais dit que c'était agréable et que ne pouvait pas être mal vécu, mais c'est comme quand un gamin tombe, on ne se précipite pas vers lui affolé(e) "ohmondieumonchéritut'esfaitmal???????" parce que là à coup sûr il pleure! On le regarde on lui dit avec un sourire "ça va?" et 9 fois sur 10, ben oui, ça va très bien, c'est juste une petite chute. On frotte un peu et 3 minutes après on remonte sur le toboggan et on a oublié. Et soit dit en passant : on fait rarement exprès de tomber... enceinte.

 

[Pralu]

Le comportement des jeunes femmes... c'est bien merci la smerep! À croire que tu es une jeune femme donc tu es une chienne avide d'iST et de bébés... Franchement pourquoi est ce que la faute est reportée sur les femmes alors que techniquement il faut être deux ( normalement un homme et une femme pour un enfant, mais ça reste à confirmer... ) La contraception c'est l'affaire de TOUS! Donc merci de viser les femmes et les hommes!

 

[Morpheme]

La position de la SMEREP sur la prévention santé n’est aucunement moralisatrice mais une position d’information, de sensibilisation et d’accompagnement.

BEN FAUDRAIT PTET AGIR COMME TEL
- Votre truc là il est culpabilisant
- Bien sûr que non vous avez mal compris

 

[EndlessRain]

Lire de telles conneries de bon matin :

 

[Azon]

Oui, on est deux (ou plus) à faire l'amour, mais souvent, quand la femme tombe enceinte, elle est seule à devoir gérer ça. Ce n'est pas l'homme qui doit prendre la pilule du lendemain, ce n'est pas l'homme qui doit gérer l'impact psychologique et physique d'une IVG.

Il est un fait établi que le nombre d'IVG reste encore trop élevé et que c'est dommage parce que pour certaines, cela aurait pu être évité.

Il est un fait établi que trop de gens (attention "trop" ne veut pas dire "beaucoup"...) prennent la pilule du lendemain pour une pilule bien pratique et sans conséquences. Or, c'est totalement faux : il n'est JAMAIS anodin de prendre une pilule, y compris celle du lendemain car elle est suffisamment costaud pour empêcher une fécondation. D'ailleurs, si on lit les effets secondaires de la pilule du lendemain, cela augmente la probabilité de faire une grossesse extra-utérine, entre autres, et je peux vous dire que ce n'est pas drôle du tout, c'est même dangereux.

Quand je lis l'article, je ne le trouve pas gratuitement culpabilisateur, ni même culpabilisateur. A la limite, maladroit... Quand je le lis, je vois surtout qu'il cherche à informer et à faire de la prévention parce qu'il est un fait établi que certaines prennent la pilule du lendemain ou l'IVG pour un contraceptif comme un autre (et il y en a !). Et donc, dans ce genre de cas, il y a un réel souci et je trouve qu'il faut en parler. Sinon, comment correctement informer, faire de la prévention, surtout auprès d'un public jeune (vu qu'étudiantes, lycéennes) ? Pour moi, cet article a surtout pour vocation de prévenir et d'informer qu'autre chose. D'ailleurs, quand je lis l'article, pour moi, il concerne surtout celles qui ont "trop souvent recours à la contraception d'urgence ou encore à l'IVG". Pas simplement "celles qui ont recours à la contraception d'urgence ou à l'IVG", la nuance est là. Et mettent en garde les autres.

 

[Aribeth]

Oui, on est deux (ou plus) à faire l'amour, mais souvent, quand la femme tombe enceinte, elle est seule à devoir gérer ça. Ce n'est pas l'homme qui doit prendre la pilule du lendemain, ce n'est pas l'homme qui doit gérer l'impact psychologique et physique d'une IVG.

Il est un fait établi que le nombre d'IVG reste encore trop élevé et que c'est dommage parce que pour certaines, cela aurait pu être évité.

Il est un fait établi que trop de gens (attention "trop" ne veut pas dire "beaucoup"...) prennent la pilule du lendemain pour une pilule bien pratique et sans conséquences. Or, c'est totalement faux : il n'est JAMAIS anodin de prendre une pilule, y compris celle du lendemain car elle est suffisamment costaud pour empêcher une fécondation. D'ailleurs, si on lit les effets secondaires de la pilule du lendemain, cela augmente la probabilité de faire une grossesse extra-utérine, entre autres, et je peux vous dire que ce n'est pas drôle du tout, c'est même dangereux.

Quand je lis l'article, je ne le trouve pas gratuitement culpabilisateur, ni même culpabilisateur. A la limite, maladroit... Quand je le lis, je vois surtout qu'il cherche à informer et à faire de la prévention parce qu'il est un fait établi que certaines prennent la pilule du lendemain ou l'IVG pour un contraceptif comme un autre (et il y en a !). Et donc, dans ce genre de cas, il y a un réel souci et je trouve qu'il faut en parler. Sinon, comment correctement informer, faire de la prévention, surtout auprès d'un public jeune (vu qu'étudiantes, lycéennes) ? Pour moi, cet article a surtout pour vocation de prévenir et d'informer qu'autre chose. D'ailleurs, quand je lis l'article, pour moi, il concerne surtout celles qui ont "trop souvent recours à la contraception d'urgence ou encore à l'IVG". Pas simplement "celles qui ont recours à la contraception d'urgence ou à l'IVG", la nuance est là. Et mettent en garde les autres.

"Il est un fait établi" par quoi ? Par qui ? C'est quoi trop de gens, combien ? Qui prend l'ivg comme un contraceptif comme un autre ? Une poignée de personnes en France tout au plus ? Comment es tu aussi sûre de ça ? (Je ne veux pas paraître agressive hein, je me demande vraiment comment on peut penser ça )
Si tu veux je te raconte par MP comment jen suis venue à prendre la pilule du lendemain et à flipper d'être enceinte, alors que je suis parfaitement au courant des méthodes de contraception, j'ai des revenus, plus de 30 ans, un mari et un enfant. Bref je suis complètement responsable et pourtant... je trouve très dommage de juger sur une pratique de l'IVG qui est très, très largement minoritaire.

 

[Azon]

A partir du moment où il y a bel et bien des femmes qui pensent ainsi, c'est un fait établi que cette catégorie existe (et j'en ai personnellement connu, tant pour la pilule du lendemain que l'IVG + des témoignages dans mon entourage...). Ce ne sont que celles-là qui posent un réel souci niveau gestion de la contraception. Je ne juge pas du tout l'ensemble de celles qui recourent à l'IVG ou à la pilule du lendemain à cause d'une poignée.

comment jen suis venue à prendre la pilule du lendemain et à flipper d'être enceinte, alors que je suis parfaitement au courant des méthodes de contraception, j'ai des revenus, plus de 30 ans, un mari et un enfant. Bref je suis complètement responsable et pourtant... je trouve très dommage de juger sur une pratique de l'IVG qui est très, très largement minoritaire.

Si tu veux, tu peux m'envoyer un MP, mais sache que ça m'est arrivé aussi (la pilule du lendemain, pas l'IVG).

Mais ce qui m'interpelle, c'est que vous vous focalisez sur un message soi-disant sexiste alors que bon, les conséquences d'une contraception ratée ou absente, ce sont encore et toujours les femmes qui se les cognent et ça, ça ne changera jamais (à moins que les hommes puissent tomber enceints aussi) ; au lieu de vous focaliser sur le fait qu'il y a encore trop d'IVG/pilules du lendemain chez les jeunes, ce qui est l'indicateur d'un souci dans l'information préventive : nos jeunes sont MAL informées, tant sur les différents contraceptifs qui existent que sur les conséquences physiques de la pilule du lendemain + IVG et psychologiques (IVG), qui ne sont pas anodines. Sans compter que certains jeunes, souvent, ne mesurent pas l'impact réel de ce qu'une IVG peut engendrer et peuvent prendre ça à la légère jusqu'au jour où... Je trouve que la plupart des gynécos ne remplissent pas bien leur boulot non plus, en n'informant pas assez les jeunes de tous les moyens qui existent, ni en prenant le temps de trouver celui qui leur correspondra le mieux (en tout cas, moi, ça a été direct "pilule", je n'ai découvert les autres que plus tard).

 

[Azon]

Et du coup éclaire nous, c'est quoi le nombre d'IVG idéal ? ça a établi par qui ?

Le nombre d'IVG idéal, ce serait : zéro. Tu ne vas tout de même pas me dire que c'est trop chouette de passer par une IVG ?

 

[Chiendelune]

Le nombre d'IVG idéal, ce serait : zéro. Tu ne vas tout de même pas me dire que c'est trop chouette de passer par une IVG ?

:O

Mais tu es consciente que c'est impossible à moins qu'on décide de tuer toute femme enceinte qui voudrait avorter????? Quand bien même toute la population était parfaitement informée, toute contraception comporte un risque même infime?

 

[Dog]

Hello, je m'incruste
@Azon : Il est évident que le nombre d'IVG idéal est zero, ,mais concrètement, même une stérilisation peut amener par un chemin ou un autre une grossesse (la chance à pas de chance). Je pense que la question était plus axée vers "A partir de combien d'IVG pratiqué, je bascule de la "personne qui n'a pas eu de chance", à "la personne qui l'utilise en #yoloshameonme ; auquel cas...et bien, certain(e)s n'ont vraiment, vraiment pas de chance, et ce n'est pas un désir de leur part, ni leurs conceptions de la chose, mais ça arrive,d'utiliser "trop souvent" [selon bien sur une partie de la population], l'IVG et - ou la pillule du lendemain.