Toute la difficulté est là. Aneessens, c'est un quartier que je connais bien (pêle-mêle et les librairies environnantes
) et c'est effectivement un coin glauque, dangereux et terriblement sexiste. Les gens y sont excessivement pauvres, le milieu social est pourrave, et oui, il doit y avoir 95 % de personnes d'origine étrangère. Sauf que le problème, c'est pas l'origine, c'est le socio-économique. C'est vrai. Je suis d'accord, mille fois d'accord, mais l'an dernier, j'ai failli me faire violer dans ce quartier. Si les potes du taré qui m'a sauté dessus n'étaient pas intervenus, j'y passais. Motif ? J'étais seule, en journée, vêtue d'une robe courte, donc j'étais une pute, un trou, une salope, je n'attendais que ça.
Je rejoins les librairies en métro, le soir on ne passe pas par là, et sinon, j'y vais collée à l'amoureux. Et là, on se contente de me regarder en me faisant sentir que je suis une sale pute. Des fois, je me demande s'ils n'attendent pas un "merci de ne pas m'avoir agressée cette fois".
Ces personnes se conduisent comme des animaux. Il est prévu que l'on renforce la sécurité dans ces quartiers, et c'est plus que souhaitable. C'est devenu un ghetto. Et tant pis si ça manque de politiquement correct, parce qu'honnêtement, la compréhension, ça va deux minutes, mais c'est intolérable de risquer sa vie, sa chatte, dès qu'on fait l'affront de sortir seule.
J'habitais près de la gare du midi, j'ai tenu trois petits mois. C'était trop dangereux. Je suis aujourd'hui dans une commune où, là aussi, je suis la seule blanche du quartier, mais le niveau économique est moins pourrave, et.. bingo, tout va bien.
Je ne sais pas quelle est la solution. Je comprends que la police ait peur. J'ai peur. Toutes les filles ont peur dans ces rues (enfin, je le suppose, ou alors, elles sont inconscientes, parce que le danger EST réel).
Les amendes à 250 € promises en cas d'agression verbale ? Ca ne marchera pas (avec quoi vont-ils payer ?!) mais bon, allons y, c'est déjà une réaction.
Si on leur avait seulement permis de s'intégrer, si on leur avait seulement laissé une chance.. C'est notre faute, au fond.