Une étudiante et actrice porno répond à ceux qui la harcèlent

17 Mai 2010
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Marseille
C'est un superbe témoignage ! Encore un exemple, s'il en fallait un, de l'importance du slut shaming dans notre société...

Cependant, je partage l'avis de certaines Madz sur l'image de la femme dans le porno. Certes, je suis d'accord avec vous : une femme doit être libre de ses choix, au même titre que les hommes. Ce qui me gène en revanche c'est que le porno véhicule lui-même une image dégradante de la femme.
Ce "contre message" me gène un peu...

(Je tiens à préciser que je respecte sincèrement ces femmes qui font ces choix en toute conscience !)
 
13 Septembre 2013
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solstice;4628494 a dit :
@Kin Lethifold Ravie d'avoir pu t'éclairer ! :fleur:
J'aimerais réagir à ce dont tu parles avec @squikur. :)
Je pense que le gros problème, c'est que dans beaucoup de familles, les parents n'arrivent pas à parler de la sexualité avec leurs enfants, c'est comme un gigantesque tabou. Quand j'avais seize ans, des filles de mon âge ignoraient ce qu'était un hymen, parce que leurs parents ne voulaient pas leur en parler, prétextant que c'était sale et dégradant d'en parler. Et du coup, parfois, le porno c'est le "seul" moyen d'apprendre au fond, car on peut pas tellement compter sur les profs pour nous en parler (ou quand ils en parlent, ces adolescents développent un tel rejet du fait de parler de sexe avec d'autres personnes que les réactions sont juste de rire bêtement/de façon gênée ou de complètement se refermer), c'est un cercle vicieux tout ça. Après, je ne dédouane pas les adolescents de leurs responsabilités non plus, se lobotomiser avec n'importe quel média que ce soit, être trop paresseux pour prendre du recul, c'est en partie leur faute, mais je pense que l'éducation joue un grand rôle dans cette "non-connaissance" du sexe. J'ai pu le voir pendant toute ma vie : mes parents n'avaient jamais eu de souci à me parler de sexe et du coup, j'en parlais plus librement et en soulever les problématiques parfois, alors que d'autres, dont les parents avaient joué la carte de l'obscurantisme pur et simple, n'y connaissaient rien et considéraient cela comme une chose complètement taboue et la seule connaissance qu'ils avaient sur le sujet, c'était la connaissance la plus facilement accessible : le porno. (cqfd :))
Oui c'est intéressant ce que tu dis ! Je crois que tu as trouvé le terme exact : cercle vicieux. ^^
Heureusement, c'est en train de changer (lentement, certes, mais sûrement) grâce aux cours d'éducation sexuelle etc, à partir du collège, et des bouquins tout mignons pour les enfants. :chat:
Personnellement, mes parents ont toujours répondus à mes questions sans tabous ni préjugés mais ils ne m'ont pas fait d'éducation sexuelle à proprement parler, je me suis donc réfugié dans "le Dico des filles" (quelle merde homophobe, soit dit en passant). Sinon je serai peut être passée par la pornographie :hesite:
 
28 Novembre 2012
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spleed;4628186 a dit :
kafkanorexia;4628163 a dit :
spleed;4628133 a dit :
@Romuald Parce qu'on trouve la photo jolie/artistique, parce que ca nous aide à accepter notre corps, parce qu'on espère recevoir des compliments. Dans tous les cas : ou est le problème ? Et plus spécifiquement pour les actrices pornos et modèles photos : parce que c'est leur métier et ca paie le loyer.

(Ps : a pire que toi, yen a qui arrive pas à citer CARRÉMENT :cyclope:)

Ben justement il est là le problème, c'est d'avoir besoin de faire ça, pour ça.
C'est contradictoire avec le fait d'assumer son corps comme il est, et de se moquer de l'avis des autres. (ce qui pour moi EST le vrai combat de notre génération)
On devrait pas avoir besoin de l'avis des autres, sur nos corps, qui sont nôtres, qui nous appartiennent.

Dans mon esprit, si quelqu'un s'assume, il ne doit pas avoir à faire quoique ce soit pour le prouver. Parce que c'est vraiment ça s'assumer.

Pour l'histoire de la photo facebook, moi même je la trouvais très belle, et le tumblr qui en a découlé est vraiment génial aussi. Mais c'est la case FACEBOOK qui me débecte (et le concept même du bidule d'ailleurs..)

Et pour l’actrice porno... elle s'expose...elle fait de son corps un objet qu'elle expose sur internet. Alors ok, ça l'aide à payer le loyer mais le fait de l'associer au fait de s"assumer, ça m'embrouille et ça a du mal à passer.

Franchement c'est compliqué comme débat, parce que pour moi ce qui est défendu se tient, c'est certain, mais faut voir au delà de ça.


 Mais on peut très bien montrer son corps au corps, sans vouloir/chercher (à) prouver quelque chose, non?
Justement, une personne se montrant, peut dire "je m'en fiche des autres"...

J'aurai adoré penser que oui. Mais sur internet je ne crois pas. C'est une mise en relation avec les autres, donc le fait d'y poster quoique ce soit, c'est chercher quelque chose vis à vis d'autrui. De la reconnaissance, des compliments, de la haine : une réaction.

Je pense que les deux avis se tiennent : "je m'en fiche des autres donc je me montre pas" et "je me fiche des autres donc je me montre"... Je m'explique : si on se montre, ça peut vouloir dire "moi j'aime comme je suis, j'ai pas peur des autres, je me montre et fuck'em"; mais si on se montre pas, ça peut vouloir dire "je m'aime comme je suis et tant pis pour les autres, ils me verront comme ça que s'ils le veulent vraiment et qu'ils viennent le chercher". Chacun-e gère de manière différente sa relation à son corps, certain-e-s vont le montrer parce qu'ils en sont fiers et d'autres vont le garder pour eux.
 
20 Mai 2012
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C'est quand même vachement contradictoire, le discours en soit est bien, mais lorsque j'y repense elle est actrice porno! C'est elle qui véhicule une image dégradante des femmes, la plupart du temps dans les films de boules, les actrices sont à la merci d'un ou de plusieurs hommes...

Il y a un moment où faut arrêter...
 
24 Février 2013
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Paris
J'ai toujours été partagée sur la pornographie. Le féminisme, c'est aussi se battre pour la libération des corps. J'entends par là libérer la femme du carcan dans lequel elle est depuis longtemps : trop souvent renvoyée à sa sexualité, à sa féminité, trop souvent jugée physiquement, à son rôle physique (enfanter). C'est aussi une libération sexuelle : vivre librement sa sexualité, sans préjugés, sans jugements. Pour autant, est-ce que cela doit passer par l'acceptation de la pornographie et de la prostitution ? J'ai l'impression que c'est combattre à l'extrême, comme en venir à soutenir une position border-line parce que ceux/celles contre qui on se bat sont eux-mêmes border-line. On peut défendre la liberté sexuelle et du corps sans défendre la pornographie. La pornographie, c'est l'exploitation du corps et de la sexualité. Je crois que ce n'est pas une bonne chose. En disant cela, je ne juge absolument pas les acteurs/actrices pornographiques ou les prostitué(e)s : je comprends leur choix (besoins financiers, métier apprécié, etc.). Je parle plutôt de l'industrie pornographique, du système de la prostitution, de l'idée sur laquelle cela repose. On ne devrait pas pouvoir marchander le corps et la sexualité. C'est vrai qu'on pourrait répondre que l'ouvrier vend ses muscles, que le danseur vend en quelque sorte son corps, mais je crois que c'est différent. Peut-on considérer le sexe, les organes sexuels, comme une « force de travail » ? Comme la matière grise des mathématiciens, comme les muscles de l'ouvrier, comme les mains du pianiste, comme le nez des « nez » ? On s'est aussi battu pour que les femmes puissent disposer de leur corps, c'est vrai, mais comment faut-il le prendre ? Comme un argument contre ou comme un argument pour... ?

La prostitution, c'est encore différent, surtout en France. Les prostitué(e)s n'ont pas de statut légal, ce n'est pas un métier aux yeux de la loi (c'est différent en Suisse, où les maisons closes sont des entreprises, avec salaires pour les employé(e)s, congés payés, etc.). Mais je m'interroge, je crois que nous devrions, dans l'idéal, en arriver à une suppression de la prostitution : en l'état, c'est un système d'exploitation de femmes, souvent étrangères, souvent dans la misère, qui n'ont pas le choix, qui préfèreraient sans doute exercer un autre métier. J'ai un ami féministe qui ne peut pas admettre que les prostitué(e)s puissent se prostituer par choix. Il pense que le corps et la sexualité ne doivent pas être un produit marchand, un bien qu'on marchande, qu'on paye. La différence, entre la prostitution et la pornographie, c'est le statut : pas métier, métier, illégal, légal (en France), c'est aussi que dans la pornographie, ce sont des acteurs consentants qui couchent entre eux et les consommateurs regardent, ils consomment par les sens (la vision, l'ouïe) dans la prostitution, le consommateur consomme directement le corps.

Pour en revenir à l'article, enfin surtout au sujet abordé dans les commentaires, je suis partagée. Je n'ai pas encore d'avis tranché. :-) Désolée pour le pavé, désolée si j'ai été maladroite dans mes propos, c'est un sujet qui me pose problème dans ma petite tête !

EDIT : J'ai lu l'anecdote donnée par une Madmoizelle qui dit qu'un de ses prof était acteur porno et que ça n'avait gêné personne. J'ai l'exemple contraire dans ma Fac. On a découvert qu'un de nos prof avait joué dans un film érotique, la rumeur a rapidement tourné et il y a eu beaucoup de critiques. Pas forcément violentes, mais on sentait le malaise, le dégoût un petit peu, c'était un argument pour le décrédibiliser pour certains (alors que c'est un prof brillant), il y a peut-être le fait que c'est un jeune prof homo aussi... Et surtout, le film était un film d'auteur, un film engagé sur l'homosexualité, j'essayais vainement de l'expliquer à chaque fois qu'on m'en parlait, mais les gens en rigolaient : grosso modo, les critiques disaient q'un film érotique ne peut pas être engagé et qu'un prof qui joue dans un film érotique ne peut pas le faire par conviction. C'est bien triste.
 
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Réactions : Saperlipopette_
29 Janvier 2014
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Martigues
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Je vais résumer en gros ce que j’ai compris sur cette question d’après mes lectures.
Une partie du combat féministe se situe au niveau de la liberté de choix des femmes à disposer de leur corps, indépendamment du jugement des hommes (et des femmes!), des injonctions du modèle de domination patriarcal/religieux/societal.  Ici : « je fais ce que je veux de mon corps, je fais de la pornographie si je veux»
Une autre partie du combat féministe se situe au niveau de la lutte contre le patriarcat en tant que lutte des classes, l’exploitation des femmes en tant que classe doit être combattue sous toutes ses formes. Ici : « la pornographie est une forme d’expression de domination masculine, il faut la supprimer ou la changer ».
On peut considérer l’industrie pornographique telle qu’elle est aujourd’hui, comme vue exclusivement du point de vue masculin et à destination des hommes. C’est également le cas d’autres industries comme le jeu vidéo, les comics (où j’ai pu m’exprimer récemment sur un article paru dans Madz ! merci d’en avoir parlé!), les mangas, et la publicité. Cette idée est fortement exprimée  à travers les études de genre et par les études sur l’objectivisation et l’auto-objectivisation, les textes sur la culture du viol et le slut-shamming.
Pour la question de Speed: pourquoi les filles s’affichent dévêtue/nue sur Facebook, sans « pudeur » ?
Qu’est-ce que la pudeur ? La pudeur c’est essentiellement un sentiment de « honte » induit socialement, dans un groupe/société/pays donné qui évolue dans le temps face à une situation précise, souvent lié à la sexualité et à la vie privée, intérieure, sentimentale. Ce n’est donc pas une réaction innée, mais acquise, construite.
Evidemment, lorsque deux personnes vivent dans la même société on peut imaginer qu’elles auraient à priori le même sens de la pudeur, hors cela dépend également de l’éducation familiale, le 1er cocon social dans lequel on évolue dans la petite enfance où l’idée de pudeur commence à germer.
Donc même en France, dans une société partageant globalement les mêmes valeurs, nous trouverons mille et une idées de « pudeur », dues aux différences d’éducation et de vie de chaque individu.  Sans parler des enfants issu d’une famille pluriculturelle, qui vont être soumis à plusieurs visions de la pudeur.
En gros on se démerde avec l’éducation qu’on a reçu !
Tu ne peux donc pas imposer « ta » notion de pudeur à quelqu’un d’autre, si ce n'est par l'éducation dès sa tendre enfance. Tu ne peux pas faire "comprendre" ta pudeur facilement. de même, par simple effet d’altérité, on peut avoir du mal à comprendre pourquoi autrui n’est pas aussi pudique que nous. Dis-toi que l’autre personne aura le même sentiment à ton égard.

Ensuite pourquoi s’afficher dévêtue / nu sur internet ?
Plusieurs pistes essentiellement autour du narcissisme :
-rassasier son égo et chercher l’avis d’autrui : se valoriser en montrant des belles photos de soi, et je le pense tellement fort/ J’ai besoin de le montrer au monde pour le prouver/  me le prouver  et que les gens le reconnaisse cela flatte d’autant plus mon égo/me rassure. Chez la jeune génération « selfie et cie », favoriser le narcissisme est valorisé, c’est un signe de reconnaissance entre jeunes. Actuellement c'est effectivement plus visible que les générations précédentes!
-se montrer en tant qu’objet de désir. Pourquoi faire cela ? Pour correspondre à ce que l’autre / l’homme attend de toi.  Car on a intériorisé les désirs imposés par cette société hétéro normée
S’objectiver n’est pas positif en soi, cela te déshumanise en tant que personne humaine, cela dissocie ton image corporelle et ton moi intime, tu te soumets au jugement des autres et tu es réduit  un objet irréel de fantasme, hypersexualité, démembré,  aussi décoratif qu’un meuble.
Pourquoi alors s’infliger cela ? Car la société nous l’impose.  La publicité, les magazines, la télé, les journaux, les clips musicaux, les jeux vidéo, les illustrations de BD, comics etc… et le porno… utilisent tous les mêmes codes d’objectification de la femme.
Pourquoi ? « Le sexe fait vendre » sera la réponse la plus répandue.
Mais faire vendre à qui ? A l’homme principalement. Objectifier une femme pour la rendre fantasmatique irréelle fera faire des bonds de vente quand le cœur de cible est masculin. C’est extrêmement perturbant à entendre et à accepter.
Mais quand il s’agit de vendre aux femmes pourquoi le faire ? Intuitivement, on pourrait se dire que ce serait contre-productif, Et bien non, car l’objectification à un effet encore plus pervers. De même quand on est en face d’une femme objectifiée, nous, en tant que femme, procédons au phénomène d’auto-objectification. Nous sommes amenées à nous voir nous-même en tant qu’objet, déshumanisées. Cela fait mal et est source de nombres de malaises, complexes et désordres psychologiques. On ne se conçoit plus en tant qu’être-pensant mais en tant qu’être-objet. Nous sommes ainsi amener à nous comparer au modèle choisi, aux normes de beauté, aux normes de séduction requises.
L’industrie du porno n’est donc pas étrangère au phénomène.
Elle est essentiellement à visée des hommes, proposant l’image d’une femme prête à tout pour satisfaire un/des hommes, acceptant toutes sortes de dégradations physique, les vidéos étant régulièrement sous-titrée par « salope qui aime ça » ou autre insanité du genre. Le mot même de « salope » est éclairant, étymologie de  salope = femme malpropre, souillon, au 16e, puis au 18e = femme qu’on méprise, femme de mauvaise vie».
Manifestement l’industrie pornographique ne conçoit pas qu’un garçon voulant mater du porno puisse ne pas mépriser les femmes. De même, ils commencent à peine à concevoir que des filles matent du porno, mais ne changent absolument rien à leur dialectique.
Il est alors très difficile d’être féministe, de regarder du porno et de rester insensible à ce genre de sous-titrage.
Les hommes dans le pornos sont réduit à leur pénis, on les voit rarement en entier, rarement leur visage, c’est un « fantôme masculin », une bite, la bite du spectateur masculin.  Seule la femme est montrée et encore certaines parties seulement : visage yeux bouches, sein, pubis, gros plan vaginal, fesses, gros plan anal, le reste bof.  La plupart du temps filmée en plongée pour renforcer le sentiment de domination du mâle et d’infériorité, de soumission de la femme.
En tant que femme, depuis notre enfance nous sommes soumis à divers code pour préserver notre « pudeur » nous cacher plus que les hommes, pour contrôler nos penchants, nos désirs, notre image, notre volonté et en parallèle la société offre aux femmes une image déshumanisée d’elle-même à travers le prisme du regard masculin uniquement. Nos adolescentes grandissent en matant du porno elles-aussi. Elles voient ce que les hommes veulent d’elle, ou qu’elles s’imaginent que les hommes veulent d’elles. Pour être une bonnasse au lit : soit soumise, pratique tout, sois toujours une chaudasse, ne dit jamais non ! Surtouuuut tu ne dis jamais non….

Alors d’accord, les actrices porno font bien ce qu’elles veulent de leur corps, c’est aussi une des grandes batailles du féminisme, mais qu’elles ne viennent pas dire que c’est par féminisme qu’elles font ce métier-là dans ces conditions-là, car elles contribuent à renforcer des stéréotypes dangereux qui se retournent contre nous toutes et elle-même, dans ce qu’on appelle la culture du viol et le slut-shamming.

On peut trouver hypocrites ces garçons qui traite cette jeune femme de salope, alors qu'ils se branlent la nouille sur youporn. Mais c'est en fait très logique. Ils se branlent la nouille sur une image de salope! Forcément pour eux, si tu fais la même chose, tu en es une.
C'est pas incohérent bien au contraire.

Si on veut arrêter le slut-shaming, il va falloir arrêter de jouer le jeu d'être "ces salopes", ces parodies hyper sexualisées, ces objets sans âmes que veulent les sexistes, dans n'importe quel environnement et industrie qu'ils soient.


Voilà pourquoi certaines féministes sont contre le porno actuel et que certaines essaie d’intervenir dans ce domaine en tant que réalisatrice de porno féministe. Cette industrie aurait bien besoin d’un grand dépoussiérage, il était temps !

Faisons du porno respectueux des gens qui y travaillent,hommes ET femmes , et des gens qui le regardent, hommes ET femmes tous ensembles.
 
18 Janvier 2014
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Paris
Je n'aime pas du tout l'expression "vendre son corps", je la trouve complètement fausse et très péjorative.
Un/e prostitué/e vend de la sexualité, des "prestations" sexuelles. Elle ou il utilise son corps pour le faire, comme dans bien d'autre métiers, d'ailleurs. Pareil pour les acteurs ou les actrices pornos, non? :dunno:
"Vendre son corps" pour moi ça serait littéralement vendre ses organes en fait. (hélas cela existe dans certains pays)

Peut importe ce que l'on pense du porno ou de la prostitution, je trouve cette expression plutôt dérangeante...
 
  • Big up !
Réactions : Hewilan
24 Février 2013
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Paris
@Seinouille

:fleur:

Je rajouterai : ne faisons plus de porno, supprimons-le, ne payons plus des personnes pour qu'elles couchent ensemble, ne marchandisons plus le sexe, et ne faisons que de l'amateur, avec des couples qui se respectent, qui se font plaisir, qui s'aiment, qui s'amusent. Vision peut-être trop idéaliste...

Le sexe, c'est un peu comme les sentiments : ça ne me viendrait pas à l'idée de les vendre, de les marchander, ou de payer pour les sentiments de quelqu'un, pareil pour le sexe.

EDIT :

@Claudine_de_Lyon

Vendre de la sexualité, c'est vendre son corps ou plutôt le louer, ce serait plus juste : quelqu'un paye pour utiliser notre corps à des fins sexuelles... Je ne trouve donc pas l'expression si fausse que ça :-)
 
20 Janvier 2013
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Paris
claudine_de_lyon;4629197 a dit :
Je n'aime pas du tout l'expression "vendre son corps", je la trouve complètement fausse et très péjorative.
Un/e prostitué/e vend de la sexualité, des "prestations" sexuelles. Elle ou il utilise son corps pour le faire, comme dans bien d'autre métiers, d'ailleurs. Pareil pour les acteurs ou les actrices pornos, non? :dunno:
"Vendre son corps" pour moi ça serait littéralement vendre ses organes en fait. (hélas cela existe dans certains pays)

Peut importe ce que l'on pense du porno ou de la prostitution, je trouve cette expression plutôt dérangeante...

Un big-up ne suffisait pas, je complètement d'accord avec ce que tu dis. :fleur: Ce qui est d'autant plus gênant dans cette expression, c'est que "vendre" a un côté très définitif et même si ça part d'un bon sentiment, ça renforce l'idée de la "marchandisation", comme si le corps de ces femmes ou de ces hommes ne leur appartenaient plus de façon constante et définitive.
 
24 Février 2013
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Paris
@Claudine_de_Lyon

C'est à moi que tu répondais, non ? Pas à Seinouille ? :-)

Je suis d'accord avec toi, à bien y réfléchir vendre son corps n'est pas une bonne expression, elle n'exprime pas la réalité des choses, et accentue le côté marchandisation, comme si coucher pour de l'argent c'était avoir vendu son corps (comme son âme) définitivement. Non, bien sûr, mais disons que j'aurais pu donner mon avis en remplaçant vendre par louer... Ce que je veux dire c'est que ça n'aurait pas changé le fond de ma pensée : payer pour des prestations sexuelles, ça ne me convient pas, j'ai du mal, le corps c'est l'intime, payer c'est marchander, commercer, monnayer, dominer, etc., etc., et payer pour l'intime, non...
 
18 Janvier 2014
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Paris
remus;4629216 a dit :
@Claudine_de_Lyon

C'est à moi que tu répondais, non ? Pas à Seinouille ? :-)
Ouiii désolée à toutes les deux!! ^^; Je me suis emmêlée les pinceaux :facepalm: (je crois qu'il est grand temps que j'aille faire dodo! :yawn:)

Je comprends tout à fait ton rapport à l'intime, c'est la même chose pour moi. Je pense qu'il me serait impossible de faire du sexe avec des inconnus pour de l'argent. Je suis contente de n'avoir jamais eu à le faire pour payer mes études (ni maintenant que je suis au chômage).


@Solstice
Quand je pense au côté très glauque de la prostitution (les réseaux d'esclavage, le proxénétisme), là je me dis que "vendre" prend une réalité atroce… :sad:
(Et merci, au passage ^^)




Je ne suis pas cliente du porno (pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le féminisme, ou du moins pas que!), mais je trouve que le harcèlement dont est victime l'étudiante de l'article est inacceptable. Il y a fort à parier que dans la même situation, un mec serait devenu l'idole de sa fac! Pur sexisme donc...
 
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