Bouh je viens de regarder les vidéos et ça m'a toute retournée
Mais je trouve que 1) La phrase de fin "c'est bon c'est pas comme si on l'avait...", même si je comprends bien le but, annule un peu ce qu'on vient voir, n'est pas très bien placée, je l'aurais plutôt mise au début, ou précédent une scène où on verrait que les conséquences ne quand même graves (oui je sais à la fin ils citent bien "dépression" etc, mais comme il n'y a pas d'image et que c'est sous forme de liste, ça fait un peu générique. Comme quand tu lis sur les boites de Dolipranes qu'en effet secondaire tu peux cracher su sang, faire une encéphalite, etc.
2) Je trouve que la composante qu'il manque c'est L?APPRÉHENSION que tu as à venir à l'école après, tu peux vraiment développer une phobie. T'as mal au ventre dans le bus, t'as pas envie d'arriver en avance au moment où tout le monde est dans le couloir devant la classe.
Je trouve qu'ils auraient pu le faire dans la troisième vidéo, on aurait pu voir le garçon avoir peur de se déshabiller dans le vestiaire, le faire dans les toilettes, quelque chose comme ça par exemple, parce que tu sais d'avance que tu vas être humilié, ou en tout cas tu veux éviter d'en donner l'occasion aux autres.
Sinon moi aussi j'ai été victime de rumeurs dans ma scolarité, comme la nana dans la seconde vidéo, un type me harcelait, au début il a fait semblant d'être mon pote, il me racontait sa vie. J'étais pas très populaire et le peu d'amis que j'avais n'était pas dans ma classe.
J'avais rien de "la pute" puisque étant "pauvre" je m'habillait avec les fringues de mes frères et s?urs ou avec ceux que des amis nous donnaient (trop bien ma jeunesse). En plus je n'ai jamais eu trop confiance en moi (du genre à pas envoyer chier les gens, à avoir du mal à dire non, etc.).
Un jour comme ça il a commencé à me demander que je le suce dans les toilettes, évidemment j'ai dit non.
Il a tellement insisté qu'un jour en cours de physique j'ai dit oui, mais JE JURE que c'était pour qu'il me lache. Il a tout de suite (mais vraiment IMMÉDIATEMENT) été le répéter aux autres mecs de la classe (dont celui pour qui j'avais le béguin évidemment - comme une conne jme disais, mais non il est plus intelligent que les autres il va pas le croire, lui). En peu de temps les gens avec qui je m'entendais bien ont commencé à me regarder de travers, des mecs me faisaient des blagues salaces, etc. Est-il utile de préciser que j'étais vierge?
J'ai fini par changer d'établissement, et ça m'a fait un bien fou. A tous les psy scolaires / profs / adultes en général / ou pseudo-amis/ qui me disaient "c'est pas parce que tu pars que tes problèmes vont se régler" ALLEZ VOUS FAIRE METTRE, bien sur que le problème s'est reglé, puisque le problème c'était pas MOI.
Évidemment que ça aurait pu recommencer ailleurs puisque quand on est fragilisé on est une cible facile, mais je n'étais pas dans l'erreur pour autant, et dans mon nouvel établissement je suis tombée sur des gens cools, occupés à autre chose qu'à maltraiter des gens.
Aujourd'hui, je suis toujours très complexée physiquement, j'ai très peur de ce qu'on pense de moi, qu'on me traite "d'allumeuse", et bientôt je vais commencer un nouveau boulot où je serai dans un milieu d'hommes. Je vous laisse deviner ma hantise : que l'un d'entre eux me fasse des avances, qu'il y ait mésentente ou que si je le rejette il me fasse passer pour une salope aux yeux des autres.