fautpaspousser;4699644 a dit :Coucou
Je réecoutais ce matin un podcast de La-bas si j'y suis, "La conjuration des inégaux" - du titre du livre de Besancenot, invité de l'émission.
Ils y évoquaient notamment la difficulté pour les gens désormais de se sentir en appartenance à une classe sociale - et donc par la même, d'appréhender cette lutte des classes.
Le classisme, la lutte des classes, l'économie reste mes premières amours militantes. Mais du coup, je me demande vraiment comment ça se fait que la VPS soit si active, quand ce topic est tout l'inverse.
Moi la première hein, je poste bien plus sur la VPS (un seul post ici, s'il faut des preuves ), ce n'est pas critique ! Juste une réflexion comme ça en passant ...
EDIT : Well ... après réflexion, je me dit que la ligne éditoriale de Madmoizelle doit apporter plus de sensibilisées au féminisme qu'au classisme.
Intersectionnalité, je crie ton nom !
(Mais bien souvent, les mécanismes sont les mêmes. Et les rires tout aussi méprisants quand tu sors les mots "luttes des classes/prolétariat" ou "patriarchie" !)
Le sujet a déjà été créé beaucoup plus tard que la VPS (shoutout to @destynova ! ), ce qui n'est pas une cause mais fait partie des symptômes.
Je pense que le fait qu'on soit sur un site déstiné aux femmes/filles joue énormément : parler de classisme, c'est parler de politique - or on apprend soigneusement aux filles que la politique, c'est ennuyeux, la politique, c'est pas pour nous, c'est tellement compliqué, de toute façon on ne peut rien y faire, et calme-toi avec tes idées de hippie, qu'est-ce que tu connais de la vraie réalité va, le monde a toujours été comme ça, y a rien à faire de toute façon, laisse parler les hommes...
Moi-même je me suis désintéressé du sujet pendant très (trop) longtemps. J'écoutais ce que disaient autour de moi les hommes, ceux qui avaient réfléchi à la question, lu des journaux sérieux avec des vieux hommes blancs à cheveux gris sur la couverture, et qui semblaient tellement sûrs de leur position qu'il n'était pas envisageable qu'ils aient tort. Aujourd'hui, je dois avouer que j'écoute encore principalement mon copain, qui lit beaucoup plus les infos sur Internet, a fait des études de sciences politiques, et avec qui je suis globalement d'accord. J'ai l'impression de ne pas avoir le temps de creuser davantage ces sujets. Paresse ? Déni ? J'en sais rien. Je lui demande son avis, il m'explique du mieux qu'il peut, en nuances, je dis "oui mais" parfois, mais en général je me sens d'accord. Est-ce que je laisse mes opinions être modelées sur les siennes ? Oui, probablement. C'est ma source préférée, il m'explique bien et n'impose pas son point de vue. C'est l'un des rares sons de cloche que j'entends. J'en suis consciente.
Et puis au bout d'un moment, tu te rends compte qu'en lisant des choses sur le féminisme, tu lis au final des choses qui débordent du cadre du sexisme, tu sens que tu es obligée de prendre position, ou au moins de te poser des questions. Mais bon. Je peux pas tout décortiquer. Alors je demande. "Tu penses quoi du nouveau gouvernement, toi ?"