Veille Permanente Classisme

[123pourquoi]

@alita99 réponse un peu à l abourre mais dans ces cas là, quand on te fait comprendre qu'on t'emmerde volontairement, tu fais mine de décrocher de la conversation complètement. Tu attends la fin de sa phrase. Et très froidement tu demande nom, prénom, et démarche pour déposer une plainte officielle. Tu peux aussi faire mine de noter le N° de bureau, ce genre de chose, faut adapter à l'environnement.

Quel que soit le changement d'attitude ou non, tu attends bien qu'on t'ai expliquer la procédure ou tu dis que tu vas te renseigner, que tu vas bien finir pas trouver...

Ce genre de plainte reste dans les dossiers, et fait souvent tâche pour l'avancement / les primes. Ca les fait bien chier.

J'ai du débloquer 90% de mes situations problématiques comme ça. Ca renverse bien le rapport de force. Et tu peux partir en disant "vous avez jusqu’à jeudi".

Une autre tactique (je sais pas pour pôle emploi, mais ça marche super bien avec la poste, ce genre de chose) : arriver a midi moins dix ou 10 min avant la fermeture. Et bien faire comprendre que tu ne partira pas avant que ton soucis soit résolus. Je le fais maintenant systématiquement avec La Poste, car je sais qu'on se fout de ma gueule systématiquement (neinf les 9 dernières fois que j'ai eu un soucis).

Un fois la personne s'est barré (18h20 pour bureau fermé à 18h) et m'a lâchée dans le bureau du directeur d'agence. Il avait l'air bien emmerdé ^^ Et coup de fil, et dépatouillage sur son poste... A 18h40 c'était réglé. Ca aurait pu être fait en 5 min chrono. Learn your job pls.

 

[Dame Andine cogite]

Ohlala, je suis contente de découvrir qu'il y a une veille permanente classisme. Permettez-moi de partager un coup de gueule - parce que j'avoue que ça m'a un peu déprimée . J'ai vu mes amies avec qui j'ai fait mes études dimanche...

Personnellement, je viens d'un milieu très modeste... (et ensuite, juste pour situer : après mes études, j'ai travaillé 6 ans, avec un salaire qui aurait été bon à temps plein, qui était correct à temps partiel, ensuite l'arnaque du siècle : un tiers-temps, qui compte comme temps de chômage, puis longue incapacité de travail, et puis chômage tout court.)
Si j'ai pu faire des études c'est clairement parce qu'il y a un système de bourses pour les étudiant-e-s dont les familles sont en difficultés financières (je parle pour la Belgique, je sais pas ce que ça donne en France - je crois que le système des études est assez différent...). Mais du coup, concrètement, mes amies ne sont pas issues du même milieu économique. Et cette différence m'a semblé flagrante ce dimanche - ce n'est pas la première fois, mais disons que cette fois je parvenais à le conscientiser au moment-même au lieu de me sentir mal pendant 3 jours et de réaliser après coup.
S. et son compagnon veulent acheter - lui est déjà propriétaire d'un appart' mais devenu trop petit parce que bébé (compréhensible). S. a tjs vécu dans une belle maison, parents aisés, etc. S et son compagnon ne sont pas aussi aisés que les parents de S. (aucune idée pour ce qui est de son compagnon, mais manifestement ça allait carrément bien aussi). S. découvre que trouver une maison qui réponde à tous leurs critères, ben c'est difficile quoi! Bienvenue dans la vie... [Perso j'ai acheté parce que le prêt revient moins cher qu'une location -mais concrètement c'est une petite maison ouvrière avec pleiiiiiiiiin de travaux. ET je considère que c'est une chance, parce que pour le même prix, je pourrais louer un minuscule studio insalubre, donc ouais, à choisir, je préfère ma maison à rénover lentement dont on ne peut pas me virer ; et surtout, j'ai eu la bonne idée d'acheter quand j'avais un travail...] S. : "non mais nous on ne veut pas une maison avec des travaux, trop pas envie, on la veut grande, avec jardin, impeccable, dans le centre..." (bon ben, bonne chance...)
Je me souviens que lorsque nous étions étudiantes, C. était étonnée que je ne puisse pas me permettre de sortir aussi régulièrement qu'elle : "mais je comprends pas, on reçoit la même somme de nos parents, tu fais quoi de ton argent...? ah oui, toi c'est par mois ? ouais en fait moi, c'est par semaine" ...
Autre exemple l'année passée : C. va hériter de 120 000€ - contente pour elle, réellement - C. :"non mais tu comprends, ça suffira pas pour acheter cash un appartement dans un quartier sympa, à Bruxelles, etc." - euh, tu sais que la maison que j'ai pu acheter était à moins de 60 000€, et c'est avec un prêt sur 30 ans ?!
Ou encore : C. "non mais je gagne pas assez : avec mes charges, je ne parviens pas à mettre de côté un tiers (!) de mon salaire". Ch. : "oui normalement, c'est ce qu'on dit : 1 tiers charges, 1 tiers dépenses, 1 tiers de côté (!)" - euh, je sais pas qui est on mais clairement, j'ai jamais eu un budget qui permette cela.
Quand Ch et son mari ont acheté, ils ont peu payer la moitié cash (contente pour eux aussi, réellement). "oui mais il y a des travaux quand même : la salle de bain" - (en la voyant) euh ben quoi, la salle de bain ? - "ben elle est vieille, tout le reste est rénové, c'est dommage" [quand j'ai emménagé, je n'avais ni chauffage, ni eau chaude, il y avait une baignoire trouée, un évier inutilisable - que ce soit la vaisselle, ou la douche, c'était dans une bassine - ET je considérais que j'avais de la chance d'avoir un robinet et une toilette.]
J'ai l'impression qu'elles ont toujours eu le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière, qu'elles ne se rendent pas compte que même maintenant on n'est pas du tout à égalité, pour obtenir un prêt (avec/sans apport personnel, avec/sans garantie des parents, quel montant,...) et même sur le marché du travail (contacts, cv...). Et elles s'offusquent si elles doivent faire avec un peu moins que ce qu'elles ont eu chez leurs parents !
Désolée pour la tartine, mais pffff... j'avoue que j'en ai gros sur la patate. Je les adore mais elles n'ont réellement jamais compris ce que c'était de vivre avec moins de moyens.
Globalement je trouve qu'avoir peu d'argent c'est difficile à plein de niveaux (quand on a besoin de soins médicaux, quand il faut vraiment des nouvelles chaussures etc., pour manger une alimentation de qualité, etc. - et j'ai la chance de pouvoir pour le moment rallonger avec ce qui me reste d'économies réalisées quand je travaillais) mais c'est aussi difficile dans les relations (trajets, activités, etc.). C'est dur de faire comprendre qu'il y a une limite indépassable et qu'on ne demande pas la charité non plus. Juste qu'on sait pas tout faire et que ça serait bien d'en tenir compte.

 

[Primula]

@Dame Andine cogite :Ah oui quand même... Et quand tu leur parles de ta situation à toi, elles te répondent quoi ?

 

[Dame Andine cogite]

@Primula : Ch se montre compréhensive mais elle ne relativise pas pour autant ces "difficultés" - mais c'est clairement la plus consciente de la chance qu'elle a... S et C sont plutôt mal à l'aise et du coup, j'ai pas vraiment envie d'exprimer davantage... Autrefois, quand on était étudiantes, j'ai même piqué une colère vis-à-vis de C qui, en plus, prétendait pouvoir donner des "conseils" de bonne gestion (sachant que je suis très très mathématique et elle pas, c'était d'autant plus absurde) tout en critiquant que je fasse mes comptes à l'euro près.
Depuis lors j'ai un peu capitulé...
Lorsqu'il a été question des 120 000€ qu'elle allait hériter, d'abord, elle était "désolée", parce que j'allais "peut-être trouver ça injuste" (alors qu'en fait non : mon souhait ce n'est pas que les gens de sa classe aient moins, mais plutôt que les classes en-dessous aient plus ) et puis elle a enchaîné sur "oui mais c'est pas tant que ça, je vais pas pouvoir acheter cash un appart'... finalement 120 000 c'est pas énorme..." - j'ai essayé de lui faire comprendre que si elle devait faire un petit prêt pour emprunter le complément ce n'était pas un drame, de rappeler que mon prêt à moi était nettement inférieur à 120000... mais le franc ne tombait pas !
Je n'ai pas tant de souci avec le fait qu'elles aient plus de confort que moi, plus de "chance" au niveau familial, classe économique, etc., mais quand elles montent en drame leurs difficultés... C'est comme si j'allais me plaindre auprès de quelqu'un qui n'a pas d'eau potable que moi j'ai des difficultés pour mes soins de santé... Mes difficultés sont réelles, mais sans commune proportion. Du coup quand elles se plaignent auprès de moi de l'esthétique de la sdb ou de 120 000 c'est pas tant que ça, sans pour autant comprendre que concrètement, si j'avais pas d'économie, je ne pourrais juste pas prendre le train pour les retrouver...
Ce qui me rend triste aussi c'est que je ne pense vraiment pas que la différence de classe soit en soi un frein à l'amitié... Mais il faut quand même un minimum de compréhension.

 

[Dame Andine cogite]

Pourquoi est-il important de savoir d'où l'on parle?

Merci pour ton article ! C'est marrant parce que ce n'est pas des idées nouvelles pour moi (même si elles sont récentes quand même hein!) mais je ne faisais pas le lien entre ces idées-clés et mon expérience. A présent, ça me permet d'effectivement réaliser un peu plus ce qui me met très mal à l'aise :

Ce n’est donc pas qu’un simple débat d’idée. Au contraire, ce serait partir du principe qu’on est à égalité alors qu’en réalité non.

je crois que c'est le point qui me pose problème : on fait comme si on était à égalité, elles exposent leurs "soucis" comme si on était à égalité, on évoque des activités, des projets, comme si on était à égalité ... alors qu'en fait : non.
Du coup, si j'expose des difficultés que je rencontre (à faire des projets par exemple), je ressens dans leurs propos (qui se "veulent" bienveillants, encourageants, aidants...) quelque chose comme "il suffit de... tu n'as qu'à..." alors qu'en fait, la restriction financière est précisément restrictive.

 

[AngelTen Richard II]

@Dame Andine cogite : elles doivent être vraiment riches alors ! Parce que je suis de classe moyenne (et selon les statistiques, à peine en-dessous des 10% des français les plus riches) et euh... ce que tu racontes sur ces filles relève juste de la science-fiction pour moi mdr
Après pour la maison, perso j'avoue avoir du mal à comprendre le délire de ton amie sur la "salle de bain trop vieille". Au pire elle la rénove quoi (non mais c'est vrai). Quand mes parents ont acheté la maison, ils ont choisi un truc loin du centre, à la campagne, mais sans gros travaux parce qu'ils savaient qu'ils géreraient mieux l'éloignement que le bricolage ^^ il faut savoir faire des choix en fait, parce qu'à moins d'être Rothschild on peut pas tout avoir

 

[schizophrenia]

Pourquoi est-il important de savoir d'où l'on parle?

ça n'engage que moi mais je ne trouve pas ça très respectueux de venir faire sa pub sur les veilles. Notamment quand cela à peu voire rien à voir avec le sujet, que tu ne prends même pas le soin d'expliquer en une phrase ce dont il s'agit et que tu n'interviens pas dans le débat . D'autant plus que tu l'as posté sur toutes les veilles, ce qui fait un peu un effet troll.

 

[adita]

@<3MisandreForEver<3 Je comprends @schizophrenia ça fait un peu effet troll quand c'est posté comme ça sur chaque sujet sans aucune phrase de remise dans le contexte ni rien, juste le même article brut de pomme. Une petite phrase, quelque chose en rapport avec le sujet de base, ça aurait été pas mal Juste poster comme ça comme ça sur 5 sujets différents ça n'incite pas forcement au débat et ça peut donner cette impression de "troll".
Et j'avoue que j'ai trouvé ça triste que la VP validisme soit "oubliée" dans un premier temps, même si j'ai vu que depuis tu l'y a posté aussi.

 

[123pourquoi]

@Dame Andine cogite : mais tu crois pas que c'est pas justement un élément important de se considérer à égalité dans un groupe d'ami ?
Je comprend ton point de vu mais si je transpose à mon expérience, et que je me retrouvais avec des "amies" avec lesquelles je ne peux pas parler de tout, je ne peux pas me plaindre de mes soucis, qui même s'ils sont ridicule, m'occupent l'esprit en ce moment, si je devais surveiller ce que je dis pas peur de choqué les personnes présentes... Et bien ça m'enlèverait une grande partie du plaisir d'être avec ces personnes. Parce que pour moi le plus important c'est justement de pouvoir lacher un petit peu les contraintes sociales, le "masque", se lâcher...

@Dame Andine cogite : elles doivent être vraiment riches alors ! Parce que je suis de classe moyenne (et selon les statistiques, à peine en-dessous des 10% des français les plus riches) et euh... ce que tu racontes sur ces filles relève juste de la science-fiction pour moi mdr

Tiens c'est amusant ton message, je ne me suis jamais demandée dans quelle "tranche" j'étais. Pourtant je n'ai pas l'impression d'être si aisée que ça (je sais que je le suis, mais je ne me considère pas comme "riche"), pourtant moi ça ne me choque pas ce qu'elle raconte. Ca me semble plutôt normal.
Tu as un outil pour se "mesurer" ?

 

[AngelTen Richard II]

@123pourquoi je n'ai pas vraiment d'outil, parce que la "classe" dont on fait partie n'est pas quelque chose de fixe et d'immuable.
Il me semble avoir vu que si le ménage dont on fait partie gagne plus de 6000 euros par mois, alors on fait partie des 10% les plus riches (mais c'est une étude que je n'arrive pas à retrouver, donc ça reste discutable).
Pour évaluer où on se situe, il y a plusieurs indicateurs qui peuvent se recouper ou se contredire :
-Propriétaire ou locataire ? (Et surtout pourquoi : locataire parce qu'on a pas les moyens d'être propriétaires, c'est différent de locataire parce qu'on est très nomade par exemple). Et combien de maisons (avoir une maison secondaire par exemple ou pas).
-Les impôts de ton ménage ont-ils augmenté beaucoup récemment ?
-Payer ou pas l'impôt sur la fortune
-Le niveau d'études de tes parents et leur salaire
-Où pars-t-on en vacances ? Et dans quoi (caravane, hôtel, club, famille... à l'étranger/en France...)
-Le droit aux bourses diverses et variées (encore que)
-La perception qu'on a des autres. Selon moi c'est le critère le plus pertinent si on est capable d'observer et c'est ce qui me fait dire que je suis "classe moyenne" ! Parce que je sais que je ne suis pas pauvre, et que je suis à l'aise, mais en même temps, je sais que je ne fais pas partie des "riches" (parce que on peut pas tout se payer non plus, que l'argent disponible est une préoccupation mais pas non plus une restriction : en gros, on fait le comptes, on se pose des questions avant des gros achats, mais si j'ai besoin d'un billet de train/de vêtements je peux le prendre sans flipper d'être à découvert).

Pour moi on est riche à partir du moment où l'argent n'est pas une préoccupation, et on est pauvre à partir du moment où l'argent est une restriction.
(C'est très flou)

 

[AngelTen Richard II]

@<3MisandreForEver<3 oui bien sûr mais je parlais de manière générale. On peut se retrouver à ne pas être de la même classe sociale que ses parents par certains facteurs mais disons que là, parents était plus pris dans le sens de "origine sociale" parce que la reproduction sociale est quand même le schéma le plus fréquent, et notre classe sociale dépend beaucoup de celle de nos parents quand on est privilégié ^^

Enfin mon explication était plus pour aider certaines personnes à se rendre compte de où elles se situaient pour prendre conscience de ses privilèges par exemple ^^ (d'ailleurs c'était surtout le but).

 

[Althée]

@AngelTen Richard II

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