@Hercynie Pas de souci pour me citer
Mon message n'avait pas pour but de te prêter d'autres intentions que celles que tu avais énoncées (qui me semblaient plutôt claires), je me permettais surtout de rebondir sur tes propos pour essayer de faire un "bilan" de l'éducation bienveillante (toute modestie gardée, je n'ai pas la connaissance absolue en la matière ).
Je suis parfaitement d'accord avec toi, le business qui se développe sur cette culpabilité me mets très mal à l'aise car dans la majorité des cas, monsieur et madame toutlemonde n'auront pas forcément le temps/l'envie/la possibilité de consulter des documents un peu plus approfondis que les "3 conseils à appliquer tous les jours pour des enfants heureux et des parents épanouis" (j'ai d'ailleurs découvert l'abréviation "CPMHK" qui a nécessité un petit détour par Google )
Oui je comprends ce que tu veux dire sur la différence entre théorie et pratique et je vois le souci dont tu parle (plusieurs enfants, répétition de la bêtise à de nombreuses reprises, difficile d'avoir de la patience quand les soucis du boulot et de la vie de tous les jours sont omniprésents,...). Ca rejoins ce que disait une autre Madz (il me semble, je ne sais plus... peut être était-ce en dehors du forum, j'avoue ne plus me souvenir ) sur le fait que c'est potentiellement plus facile à appliquer avec un seul enfant et un couple, que lorsqu'il faut gérer une fratrie et/ou avec un parent célibataire.
En y réfléchissant plus loin, je m rends compte que ça fera encore plus culpabiliser les personnes qui ne sont pas dans le premier schéma.
Par contre, clairement : oui, entre la théorie et la pratique, il y a toujours mille situations qu'on n'avait pas envisagées et avec lesquelles il faut composer chaque jour et souvent dans l'urgence. Et ça, ça viendrait à bout de la patience de n'importe qui
Je crois que tu as mis le doigt sur le point qui me semble central :
Je n'avais pas forcément vu les choses sous cet angle, car dans ma vision de la bienveillance, le but n'est pas d'éviter toute négativité ou de faire culpabiliser le parent s'il s'énerve. Je te rejoins volontiers sur le fait que tout le monde craque (je suis nullipare mais quand je vois que je peux m'agacer pour des bêtises parfois, j'ai tellement de respect pour les parents qui peuvent rester d'un calme olympien devant certaines situations ).
De mon point de vue, le but est d'essayer, autant que possible de ne pas s'énerver si ça n'est pas nécessaire (du coup effectivement, en cas de bêtise répétée, là l'énervement du parent est légitime), et si craquage il y a, essayer d'expliquer à froid les raisons qui y ont contribué (et ne pas partir dans le travers de considérer que de toute façon un enfant n'a pas à comprendre, c'est comme ça est c'est tout).
En ce sens, ce que tu dis @Mama Sara, c'est exactement ça :
Finalement, comme souvent, tout est dans la mesure : appliquer une philosophie générale (et des pratiques que chacun pioche selon ses besoins et ressources) dans le but d'être un meilleur parent, mais meilleur à nos propres yeux.
Mon message n'avait pas pour but de te prêter d'autres intentions que celles que tu avais énoncées (qui me semblaient plutôt claires), je me permettais surtout de rebondir sur tes propos pour essayer de faire un "bilan" de l'éducation bienveillante (toute modestie gardée, je n'ai pas la connaissance absolue en la matière ).
Je suis parfaitement d'accord avec toi, le business qui se développe sur cette culpabilité me mets très mal à l'aise car dans la majorité des cas, monsieur et madame toutlemonde n'auront pas forcément le temps/l'envie/la possibilité de consulter des documents un peu plus approfondis que les "3 conseils à appliquer tous les jours pour des enfants heureux et des parents épanouis" (j'ai d'ailleurs découvert l'abréviation "CPMHK" qui a nécessité un petit détour par Google )
Oui je comprends ce que tu veux dire sur la différence entre théorie et pratique et je vois le souci dont tu parle (plusieurs enfants, répétition de la bêtise à de nombreuses reprises, difficile d'avoir de la patience quand les soucis du boulot et de la vie de tous les jours sont omniprésents,...). Ca rejoins ce que disait une autre Madz (il me semble, je ne sais plus... peut être était-ce en dehors du forum, j'avoue ne plus me souvenir ) sur le fait que c'est potentiellement plus facile à appliquer avec un seul enfant et un couple, que lorsqu'il faut gérer une fratrie et/ou avec un parent célibataire.
En y réfléchissant plus loin, je m rends compte que ça fera encore plus culpabiliser les personnes qui ne sont pas dans le premier schéma.
Par contre, clairement : oui, entre la théorie et la pratique, il y a toujours mille situations qu'on n'avait pas envisagées et avec lesquelles il faut composer chaque jour et souvent dans l'urgence. Et ça, ça viendrait à bout de la patience de n'importe qui
Je crois que tu as mis le doigt sur le point qui me semble central :
C'est vrai que le discours poussé à son paroxysme laisse à penser que le parent ne peut/doit pas ressentir d'émotions négatives ou ne pas les extérioriser brutalement.on nous demande de nous oublier pour le bien être de notre enfant. En étant bienveillant constamment, tu dois t’asseoir sur tes désirs à l'instant T et mettre sous clé toutes tes émotions négatives.
Je n'avais pas forcément vu les choses sous cet angle, car dans ma vision de la bienveillance, le but n'est pas d'éviter toute négativité ou de faire culpabiliser le parent s'il s'énerve. Je te rejoins volontiers sur le fait que tout le monde craque (je suis nullipare mais quand je vois que je peux m'agacer pour des bêtises parfois, j'ai tellement de respect pour les parents qui peuvent rester d'un calme olympien devant certaines situations ).
De mon point de vue, le but est d'essayer, autant que possible de ne pas s'énerver si ça n'est pas nécessaire (du coup effectivement, en cas de bêtise répétée, là l'énervement du parent est légitime), et si craquage il y a, essayer d'expliquer à froid les raisons qui y ont contribué (et ne pas partir dans le travers de considérer que de toute façon un enfant n'a pas à comprendre, c'est comme ça est c'est tout).
En ce sens, ce que tu dis @Mama Sara, c'est exactement ça :
C'est là où la bienveillance est à mes yeux la solution car elle apporte des explications ("oui tes parents sont des êtres humains et parfois ils sont fatigués, par telle ou telle chose extérieure ou par le fait que tu reproduit la bêtise alors qu'on t'a déjà expliqué qu'on ne voulait pas que tu fasse ça") là où il n'y aurait que des incompréhension de la part des enfants.mais c'est le fait qu'ils le fassent sans raisons cohérentes à mes yeux (ils étaient sans doute fatigués, énervés par un sujet qui ne me concernait pas ou que je ne comprenais pas, mais à mes yeux c'était et c'est encore injuste). Tout ce que cela m'a appris au final, c'est que je n'avais pas d'autres choix que de me soumettre à l'autorité.
Finalement, comme souvent, tout est dans la mesure : appliquer une philosophie générale (et des pratiques que chacun pioche selon ses besoins et ressources) dans le but d'être un meilleur parent, mais meilleur à nos propres yeux.