J'ai vu Moonlight (que j'ai adoré et qui m'a bouleversé) et j'en ai discuté avec les amis blancs qui m'accompagnaient. Le point commun de toutes leurs critiques etait la difficulté à envisager un film avec des personnages noirs sans violence (gang, drogues, violences policières...) ou souffrance extrême (esclavage, injustice judiciaire...). J'en ai discuté avec un ami noir qui n'en a pas été surpris. Selon lui, les noirs au cinéma doivent souffrir pour que cela corresponde au schéma attendu par les spectateurs et les studios, il m'a transmis cet
article (en anglais). J'ai aussi lu une critique anglaise écrite par une journaliste blanche qui regrettait qu'il n'y ait pas de rebondissement dans Moonlight et c'est globalement le retour des critiques blancs que j'ai vu.
J'imagine qu'il en est de même avec les films représentant les maghrébins ou les moyens orientaux. D'ailleurs, le film Noces est réalisé par un homme blanc, tout comme Loving ou Lion (que j'ai très envie de voir pour Dev Patel mais c'est une production australienne, je n'en attends pas grand chose).