Veille Permanente Sexisme

22 Janvier 2013
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myriam-h;4318189 a dit :
C'est le cas PARCE QUE ce sont des femmes éduquées en tant que telles et auxquelles on apprend comment se comporter en tant que femmes (préférer les ragots à la confrontation, considérer les autres femmes comme des rivales, voir en premier lieu la compétition féminine plutôt que la solidarité).
Je suis à 100% d'accord, mais je pense qu'on peut affiner encore un peu plus: les femmes et les hommes sont, je trouve, extrêmement poussés à la compétition dès l'enfance (système éducatif et compagnie), et le fait de voir toute personne de ton sexe comme rival potentiel s'exprime différemment selon qu'on soit un homme ou une femme. Le superbe article de crêpegeorgette cité récemment nous montrait comment les hommes sont poussés à la performance et à l'aggressivité, tandis que les femmes doivent savoir prendre soin des relations avec autrui. C'est donc tout naturellement que les hommes, pour exprimer leur besoin de compétition, vont se foutre joyeusement sur la gueule ou jouer à qui pisse le plus loin (ou autre truc tout aussi stupide du type "qui va manger le plus gros morceau de piment, le truc le plus dégueulasse, etc"). Les femmes, pour peu qu'elles se conforment docilement au modèle féminin dominant, vont préférer les ragots, rancoeurs gardées, etc.

Tout ceci étant tout naturellement des généralisations sur ce que doit être l'Homme ou lafâme, et n'empêche en rien que des gens sachent s'en détacher.
 
3 Septembre 2011
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Paris
mamiecaro;4295347 a dit :
@saphiah : le gros, gros problème avec ce genre d'attitude débile, c'est que non seulement ça ne te protège absolument pas (en cas d'agression réelle, tu ne seras absolument pas plus en sécurité si deux mecs sont autour de toi - les êtres humains ne sont pas des espèces de coyotes qui mordent le mollet de la personne à l'extérieur du groupe), mais surtout, le seul effet réel de ces comportements, c'est de faire savoir, de te faire comprendre, de t'inculquer de force la notion que le simple fait d'être une femme est un danger en soi. Même en train de te balader dans un groupe mixte, tu es en danger.

Lors d'une discussion sur Facebook à propos d'une note que j'avais écrite sur la galanterie, un mec défendant ardemment la logique de la galanterie m'a expliqué que quand ils étaient au lit avec sa femme (rien de sexuel, rappelez les enfants), il dort "systématiquement du coté de la porte pour le cas où quelque chose arrive dans la maison ou dans la chambre d’hôtel".

Jlaw-what.gif


Parce que même dans un lit dans une maison ou une chambre d'hôtel, la femme est toujours en danger.

Bref, l'idée est de te bourrer le crâne jusqu'à ce que tu sois persuadée que tu as toujours besoin d'un homme pour te protéger, que tu ne seras jamais, jamais en sécurité, et que rien que tu ne puisses faire n'y changera quoi que ce soit - la seule solution, c'est l'homme.

Même si ce genre de personnes ne le fait pas dans le but intentionnel de te nuire et de détruire ton indépendance, au final, peu importe leurs intentions. Ils te font du mal, et ce n'est pas acceptable. Et tu as le droit de les envoyer paître, et tu n'as pas à te justifier pendant des heures.

destynova;4295292 a dit :
saphiah;4295089 a dit :
Encore une manifestation de sexisme ordinaire, j'en ai la nausée !

Nous étions sortis nous balader ma mère, mon oncle, mes deux tantes, mes deux cousins (9 et 12 ans), mes deux soeurs et moi. Il devait être 22h et la rue était presque vide.
Et voilà que d'entrée, mon oncle lance, bonhomme et mi-sérieux mi-rigolard : "Les demoiselles, mettez-vous au milieu et les hommes, (ndlr : des enfants...) mettez-vous autour d'elles pour les protéger !"
Je proteste, dis que je ne suis pas une faible chose mais moi aussi une personne qui n'a pas besoin d'être protégée, encore moins par des enfants.
Et la réponse de mon oncle m'a glacée : il m'a dit que j'avais tord de croire ça, qu'étant une femme, je serais considérée comme plus vulnérable par de potentiels agresseurs qui préféreraient s'attaquer à moi plutôt qu'à des individus de sexe masculin et que j'étais donc "le maillon faible". Et c'est surtout cette phrase que je trouve choquante : "Et tu crois vraiment pouvoir te défendre si tu es attaquée ?!" J'ai rétorqué "Peut-être, en tout cas mieux que des enfants !". Et non, en vérité, je ne suis pas du tout sûre de pouvoir me défendre seule : je ne suis pas entraînée, je suis toute menue. Et j'ai ressenti de nouveau la peur et la faiblesse que je connais bien en tant que femme à qui on apprend que l'espace public ne lui appartient pas, qu'elle ne peut pas sortir sans crainte à moins d'avoir une ceinture noire dans une dizaine de sports de combat.

Mais je n'ai pas eu le courage d'aller plus loin, je lui ai simplement dit plus tard que les chiffres contredisaient ses affirmations : les femmes ne sont pas plus victimes d'agressions que les hommes (il faut que je retrouve la source d'ailleurs, qui avait été donnée ici je crois). Il voulait à ce moment reprendre la discussion en se justifiant par ses bonnes intentions : "Je ne dis pas ça contre les femmes, j'essaie simplement de prévenir tout danger qui pourrait vous arriver."
J'aurais voulu pouvoir lui répondre de manière plus claire et détaillée, lui expliquer que ce sont ces injonctions qui crée de la peur chez les femmes, un sentiment de dépendance, de ne pas être légitime dehors, et au contraire de la confiance en soi chez les hommes. Et c'est aussi ce qui va causer du victim-blaming : une femme qui sera agressée l'aura forcément cherché, puisqu'elle n'avait qu'à ne pas se promener seule dans la soirée.
Mais je n'ai pas réussi, et je m'en veux. Je me suis en fait sentie faible, démunie, comme cette "petit chose fragile" finalement à laquelle on me renvoyait. Et en même temps bouillonnante de colère qu'on ose encore une fois, même dans les moments les plus ordinaires de la vie, traiter les femmes comme des êtres incapables, et montrer cet exemple à des enfants.
J'aurais aimé pouvoir m'appuyer sur les autres femmes qui m'accompagnaient pour démonter toutes ensemble ce sexisme, mais elles n'ont pas réagi, et je sais que malheureusement, elles auraient pris le parti de mon oncle et non le mien si je continuais la discussion.

Petit fierté quand même : la veille, le même oncle m'avait demandé "J'espère que tu n'es pas féministe quand même ? Tu sais que tu n'es pas obligée d'être féministe pour défendre les intérêts de la gent féminine !" Ce à quoi j'ai répondu "Bien sûr que si, je suis féministe, et ce mot n'est pas une insulte (ndlr : à l'entendre, il aurait pu me demander sur le même ton "tu n'es pas terroriste quand même ?") : je hais le sexisme".


Ma pauvre !

Je réfléchis et je me demande : si j'avais été à ta place, je ne sais pas ce qui m'aurait fait sentir le plus "fragile / faible" :
- L'agression "présumé" qui ce soir n'a pas eu lieu
- ou finalement l'attitude humiliante de TON oncle et TES proches qui ne disent rien (ta "tribu" en qq sorte) qui te font comprendre que tu es presque "l'animal malade" du troupeau (le maillon faible ndlr - plus faible que les enfants apparemment...), celui "à cause" de qui l'agression va arriver, celui qu'il va falloir (et même qu'il faut ACTUELLEMENT même s'il ne se passe rien) protéger. Cette façon de rabaisser pas seulement ce que tu es, mais aussi annuler ce que tu dis : avant même qu'une agression aie lieu tu es symboliquement celle qui est / sera donnée en sacrifice.
Ils n'essaient pas de savoir par où ils pourraient attaquer, combien ils seraient où quelle arme vous pourriez donner à chacun, non c'est directement toi qui est est agressée/faible/victime on n'envisage même pas que tu puisses répondre à l'agression.

Je pense que c'est ça qui pour moi aurait été "dévirilisant" dans le sens où j'aurais eu l'impression qu'on m'enlevait d'avance tout pouvoir, et qu'on abandonnait toute idée que je puisse survivre ou participer à la défense. Tu es désignée comme cible et c'est comme si c'était entendu par tout le monde, les agresseurs, ta famille, etc.

C'est exactement ça ! En gros, je serais folle de penser ne pas être un petit être fragile susceptible d'être attaquée à tout instant ! si je ne veux pas de l'aide d'un Mâle, c'est seulement par orgueil mal placé !
Et ce qui me chagrine, c'est que la phrase "tu es donc un maillon faible" ne me désignait pas que moi, mais aussi les autres femmes présentes, qui plutôt que d'être offensées, ont préféré rire de ma vanité. Certaines pensent que mon oncle a bien raison, la plupart que je fais toute une histoire de simples phrases lancées pour plaisanter (qui ont bien l'air d'être au premier degré pourtant, mais il ne faudrait surtout pas l'admettre) qui ont un fond de vérité. C'est à désespérer !

D'autres petites piques du même type envoyées plus tard m'ont confirmé qu'un des buts était de "provoquer la féministe hystérique" que je suis. Et ayant mieux cerné mon mal aise, je comprends qu'il était aussi dû à ce genre d'attaque envers un féminisme clairement déclaré ; le message qu'on m'envoie est : "Tu veux combattre le patriarcat, le machisme, le sexisme, mais n'oublie pas que tu n'es en fait qu'une faible femme, qui, au final, aura toujours besoin de la force du grand Mâle. Et ça, tu n'y peux rien. C'est la Nature qui veut que tu soies inférieures physiquement à l'homme et donc totalement, puisqu'en cas de situation de survie, tu ne pourras jamais te protéger sans son aide."
Et ça me renvoie aussi à mon embryon de féminisme : je préférais alors me dire "humaniste" (je trouvais le féminisme victimisant), mon discours tournait autour de l'idée que "les femmes peuvent faire autant que les hommes, peuvent être aussi fortes et qu'elles devraient pour y arriver adopter les caractéristiques culturelles des hommes, se départir de leur fragilité et de leur frivolité plutôt que de se plaindre". Bref, ça puait la misogynie ! Donc je vois qu'au fond, j'en garde quelques traces enfouies : sur le coup, je me suis sentie peu crédible à avoir un discours féministe tout en n'étant pas capable de terrasser tout agresseur, alors que je suis convaincue que ce type de raisonnement conduit au victim-blaming.
 
Dernière édition :
10 Mai 2008
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rosenrot_;4318629 a dit :
Et sinon, pour celles qui regardent la série Breaking Bad, vous êtes peut-être au courant que le personnage de Skyler déchaîne la haine sur Internet. La raison ? Elle ne soutient pas en permanence son mari violent et dealeur de drogue. La connasse. Ah, et elle le trompe, ce qui est apparemment pire que tous les crimes que commet Walt.
Je sais que la série apporte un point de vue très biaisé, puisque Walt étant le personnage principal on est amené à avoir de la sympathie pour lui, mais c'est fou comme les gens n'ont aucun recul. Je me rappelle un article qu'avait écrit Jack Parker sur Madmoizelle sur la façon dont elle voyait les séries super populaires qu'elle ne regardait pas et elle résumait BB ainsi : "alors c'est un mec, il apprend qu'il a un cancer et il décide de vendre de la drogue et on espère qu'il en vendra plein, plein". Et je trouve que ça résume assez bien l'absurdité du point de vue du spectateur. :lol: Mais je ne comprends pas comment les gens peuvent ne jamais se dire "putain, c'est vraiment un connard, en fait" quand il y a une réelle escalade de la violence dans les crimes qu'il commet.
Bref, suite au déferlement de haine envers le personnage de Skyler, l'actrice (Anna Gunn) a décidé d'écrire un article : I have a character issue
"But I finally realized that most people’s hatred of Skyler had little to do with me and a lot to do with their own perception of women and wives. Because Skyler didn’t conform to a comfortable ideal of the archetypical female, she had become a kind of Rorschach test for society, a measure of our attitudes toward gender."

Je ne regarde pas Breaking Bad, mais de ce que j'en ai vu (un "Honest Trailer" par exemple) effectivement sa femme est présentée (par les effets de montage, scénario, etc) au spectateur comme extrêmement reloue (ses lignes de scénario se résument un peu à être la "caution morale" de la série si j'ai bien compris? = lui rappeler que c'est mal, ne pas le soutenir etc.).
Donc, les gens ne réfléchissent pas trop mais en même temps la série donne un peu le bâton pour la faire battre j'ai l'impression (dans un scénario où le perso principal décide de défier la loi "pour sa famille" forcément elle apparait un peu comme un Judas, comme tu le dis tout ça c'est un peu biaisé). Est-ce qu'on est un peu amené à comprendre son point de vue à elle ou pas du tout?

Mais bon de toute façon je pense que tu as raison. Quand on voit que Marie-Claire avait élu femme de l'année la femme de DSK pour l'avoir soutenu dans "des moments difficiles". Ça en dit long sur la place de la femme dans un couple marié. Peu importe qu'il soit un violeur qu'il l'aie trompé, peu importe qu'il soit de l'avis de tous un gros lourd avec les femmes un séducteur, etc etc. Le rôle de la femme n'est pas de penser mais de soutenir. On imagine facilement ce qui se serait passé dans une situation inverse (cf Kirsten Stewart qui trompe Robert Pattinson et doit s'excuser publiquement alors qu'on s'en fout un peu).

Je ne peux pas m'empêcher aussi de faire un parallèle avec les analyses que font les féministes sur la place des personnages féminins dans la pop culture en général. Les personnages féminins servent l'intrigue amoureuses, sont là en tant que récompense et au final sont rarement moteur de leur propre histoire. Elles sont partie de l'histoire du héros. Et une femme mariée ça a l'air d'être un peu ça aussi. Monsieur gère des choses difficiles, les problèmes d'argent etc. Madame, peu importe ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent ou peu importe la façon dont elle est traitée ne doit pas faire de l'ombre au vrai héros de cette histoire et doit le soutenir de façon inconditionnelle sans rien attendre en retour. Et si elle s'écarte de ce chemin là elle est vue comme une traitresse.

Edit : aucun rapport mais pour les femmes qui font pipi assis, ça n'a rien à voir avec la biologie selon moi. D'ailleurs j'étais tombée sur des photos de toilettes pour femmes pour faire pipi debout (sorte de bidet étroit et sur élevé au dessus duquel on écarte les jambes) (bon en fait ça doit marcher pour les hommes aussi).
On a toujours tout CONSTRUIT de façon à ce que les femmes fassent pipi assises. Parce que, hey, c'est un truc de femmes, on est faibles on a besoin de s'asseoir. D'ailleurs on dit bien que les hommes qui font pipi assis sont des tapettes ou des "pussy".

C'est un détail mais je trouve ça intéressant parce que souvent on justifie des inégalités ou des différences de traitement par la biologie. Alors que la nature et la biologie n'en ont rien à faire des "rangs" de chaque être dans la nature. Les choses ne sont pas faites pour être fortes ou faibles, elles n'ont pas de rôle (et si c'était vraiment le cas au niveau de la sélection naturelle le lichen aurait du soucis à se faire par rapport à des ours par exemple ^^). On avait déjà parlé du fait que si les hommes avaient leurs règles, on dirait que c'est un truc viril de perdre son sang. Toute faiblesse peut être vue comme une force si on le souhaite. La nature est ce qu'elle est mais elle ne se soucie pas de donner des "places" aux êtres. C'est pour ça que se focaliser sur le fait que les femmes sont des "reproductrices" c'est sexiste (et si tu n'utilises pas ton utérus, la biologie s'en fout, et elle ne dira jamais que "tu ne remplis pas ton rôle" ^^).
 
Dernière édition :
13 Juillet 2011
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destynova;4320480 a dit :
Je ne regarde pas Breaking Bad, mais de ce que j'en ai vu (un "Honest Trailer" par exemple) effectivement sa femme est présentée (par les effets de montage, scénario, etc) au spectateur comme extrêmement reloue (ses lignes de scénario se résument un peu à être la "caution morale" de la série si j'ai bien compris? = lui rappeler que c'est mal, ne pas le soutenir etc.).
Donc, les gens ne réfléchissent pas trop mais en même temps la série donne un peu le bâton pour la faire battre j'ai l'impression (dans un scénario où le perso principal décide de défier la loi "pour sa famille" forcément elle apparait un peu comme un Judas, comme tu le dis tout ça c'est un peu biaisé). Est-ce qu'on est un peu amené à comprendre son point de vue à elle ou pas du tout?
En fait ce n'est pas du tout un personnage en permanence "contre" le héros, en général elle le soutient même plutôt pas mal. (Je mets le reste en spoiler pour celles qui regardent la série et ne veulent pas lire ce qui suit, saisons 3-4-5)

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30 Mai 2012
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@destynova @rosenrot_ : le coup des personnages féminins haïs par les fandoms, ça me fait toujours doucement rigoler, parce que les gens ne dirigent clairement jamais leur haine vers la bonne personne.

"Ahlàlà, ce perso, j'ai trop envie de la baffer, quelle conne !"

Eh, mec, ce perso n'existe pas et n'a pas de volonté propre. La personne que tu devrais vraiment avoir envie de baffer, c'est le scénariste. Regardons ensemble le genre du scénariste... OH MON DIEU QUELLE ÉNORME SURPRISE, le scénariste est un homme !!

Quand on se construit en tant que femme, et que nos modèles, outre les vraies femmes dans nos vies, sont des personnages créés par des hommes, alors d'une certaine façon, ce sont ces hommes qui modèlent nos comportements, et notre perception de ce que c'est qu'être une femme. Et dans les films et les séries, on a aussi les réalisateurs qui, je le rappelle, sont censés diriger les acteurs.

C'est tellement facile de donner du grain à moudre aux misogynes en leur montrant des personnages féminins insupportables. Et de murmurer à l'oreille du spectateur : "ahlàlà, regardez-les, les femmes, toutes les mêmes, qu'elles sont chiantes et connes".

Avec mon copain, on s'est récemment fait l'intégrale des films Harry Potter. Et on a tous les deux été exaspérés par le jeu d'Helena Bonham Carter, qui passe son temps à grimacer, gesticuler de façon outrée, crier ou parler de façon maniérée et ridicule... Et, bien sûr, ça peut venir d'Helena Bonham Carter elle-même (j'avais déjà trouvé son jeu insupportable dans Alice), mais avant de se dire "Helena Bonham Carter est une mauvaise actrice", il faut aussi se souvenir qu'elle partage la responsabilité de son personnage avec ceux qui ont écrit ses répliques et ceux qui l'ont dirigée.

Si tu es une bonne actrice, mais qu'on te dit : "allez, grimace un peu plus, joue la garce, vas-y à fond !", oui le résultat sera pénible à regarder - mais à qui la faute ?
 
27 Septembre 2011
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Dans les nuages
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mamiecaro;4320584 a dit :
Avec mon copain, on s'est récemment fait l'intégrale des films Harry Potter. Et on a tous les deux été exaspérés par le jeu d'Helena Bonham Carter, qui passe son temps à grimacer, gesticuler de façon outrée, crier ou parler de façon maniérée et ridicule... Et, bien sûr, ça peut venir d'Helena Bonham Carter elle-même (j'avais déjà trouvé son jeu insupportable dans Alice), mais avant de se dire "Helena Bonham Carter est une mauvaise actrice", il faut aussi se souvenir qu'elle partage la responsabilité de son personnage avec ceux qui ont écrit ses répliques et ceux qui l'ont dirigée.

Si tu es une bonne actrice, mais qu'on te dit : "allez, grimace un peu plus, joue la garce, vas-y à fond !", oui le résultat sera pénible à regarder - mais à qui la faute ?

Tout à fait d'accord sur la responsabilité du scénariste, ça m'a même toujours étonnée que les gens s'énervent contre un personnage, et oublient qui est le vrai responsable de ses actions et paroles.

Par contre, je ne te rejoins pas du tout sur le jeu d'Helena BC dans Harry Potter.
Pour ma part, je l'ai trouvé excellente, elle joue incroyablement bien l'élément fou, dangereux et complètement incontrôlable, ce sont justement ces petites mimiques qui font tout, et montre toute la nervosité du personnage. Et ce n'est pas nerveux dans le sens petite souris qui tremble, mais plus cobra sur le point de mordre.
Pour moi c'était vraiment LE personnage inquiétant des films, bien plus que Voldemort.

Et son jeu n'est pas si différent du Joker de Heath Ledger, avec ses petits tics faciaux.

C'est assez commun cette façon de jouer les fous ou les psychopathes. C'est caricatural, mais ça fonctionne.

(Dans un registre plus sympathique, on peut aussi citer Jack Sparrow.

D'ailleurs c'est marrant quand on y songe, le personnage de Jack a été taxé très vite de "gay" à cause de ses mimiques et de son jeu. Ça m'a toujours surprise. Mais c'est encore un autre débat)


Pour en revenir à Helena, dans Alice, elle joue aussi une dangereuse psychopathe, donc forcément, il y a des similitudes et des mimiques. Mais son jeu est néanmoins bien différent de celui dans HP, on ne ressent pas du tout la même chose vis à vis de la Reine de cœur que de Bellatrix, ce qui prouve à mon sens qu'elle est bonne actrice.

Et le reste de sa carrière montre également que son registre ne se limite clairement pas à cela. :)
 
30 Mai 2012
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denderah;4320670 a dit :
Par contre, je ne te rejoins pas du tout sur le jeu d'Helena BC dans Harry Potter.

Bon, après, c'est des questions de goûts personnels, et c'est normal qu'on ne soit pas tou-te-s d'accord ! ;) Je comprends tout à fait que d'autres personnes que moi puissent apprécier le jeu d'Helena Bonham Carter. J'avais juste pris cet exemple pour développer le problème de "haine" d'un personnage, parce que c'était le premier qui me venait à l'esprit.
 
22 Janvier 2013
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Tombée sur un nouveau blog féministe parce qu'un contact facebook l'avait partagé; sachant que la dernière fois qu'il avait partagé un lien "féministe", c'était Caroline Fourest se battant pour la stigmatisation des femmes voilées...

Le premier article dénonçait l'infinie connerie du Figaro, rien de choquant mais globalement mal écrit ai-je trouvé. Mais celui-là m'a vraiment énervée. Le nombre de jeunes filles ayant fait des embolies pulmonaires (dont certaines en sont mortes) à cause de leur pilule, c'est des "accidents"? Un "accident", c'est un peu censé être imprévisible non? Or, sur les notices des pilules, ils disent de consulter d'urgence en cas de [symptômes de phlébite ou début d'embolie pulmonaire], donc ça tient pas franchement de l'"accident" mais de la franche irresponsabilité médicale de ne pas avoir su avertir de ces risques, ni les femmes prenant la pilule, ni même les médecins généralistes qui renvoient trois fois de suite chez elle avec des efferalgans une jeune fille sous pilule qui se plaint d'une très forte douleur au mollet qui ne passe pas. Contrairement au médiator, cité dans l'article, dans le cas de la pilule, je ne trouve pas que ce soit les labos médicaux qui soient coupables: ils ont un médicament qui peut avoir des effets secondaires graves, ils l'écrivent sur la notice, c'est normal, tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, il faut juste être informé. Que les médecins en aient rien à foutre et prescrivent quand même des pilules non-adaptés à des femmes qui fument ou ont des antécédents médicaux sans les informer des risques pour qu'elles puissent décider en connaissance de cause et, le cas échéant, réagir vite en cas de problème; qu'ils ne les prennent même pas au sérieux quand elles consultent pour des effets secondaires, ça, par contre, c'est criminel de leur part.

Et bonjour le manque d'information des rédacteurs quand ils parlent de la méfiance envers la pilule: "Elle ferait grossir". Bah oui, enfin, c'est bien connu qu'on prend pas un gramme quand on commence à prendre la pilule, et que le taux de cholestérol ne bouge pas... Bon, ça dépend lesquelles sans doute, mais ce n'est PAS une légende. "Cette méfiance à l’égard de la plupart des pilules n’est pas justifiée. Pourquoi ? Parce que tout médicament inséré comporte un risque et des effets secondaires." Ca serait pas justement une raison pour se méfier un minimum ça???

Et bien sur, on ne parle pas de la difficulté à se faire poser un DIU quand on a jamais eu d'enfants parce que "aaaah, mais non, mieux vaut risquer ta vie que ta fertilité enfin!". Et l'argument pro-pilule, bien sur, est que si les femmes cèdent à la panique et arrêtent leur pilule, on va avoir une explosion des avortements dans les mois qui suivent (non). On est donc toujours pas sorti du "mieux vaut risquer la vie d'une femme que d'un foetus". Et l'auteure de l'article est totalement passée à côté de ça.
 
30 Mai 2012
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tessy;4320772 a dit :
Tombée sur un nouveau blog féministe parce qu'un contact facebook l'avait partagé; sachant que la dernière fois qu'il avait partagé un lien "féministe", c'était Caroline Fourest se battant pour la stigmatisation des femmes voilées...

Le premier article dénonçait l'infinie connerie du Figaro, rien de choquant mais globalement mal écrit ai-je trouvé. Mais celui-là m'a vraiment énervée. Le nombre de jeunes filles ayant fait des embolies pulmonaires (dont certaines en sont mortes) à cause de leur pilule, c'est des "accidents"? Un "accident", c'est un peu censé être imprévisible non? Or, sur les notices des pilules, ils disent de consulter d'urgence en cas de [symptômes de phlébite ou début d'embolie pulmonaire], donc ça tient pas franchement de l'"accident" mais de la franche irresponsabilité médicale de ne pas avoir su avertir de ces risques, ni les femmes prenant la pilule, ni même les médecins généralistes qui renvoient trois fois de suite chez elle avec des efferalgans une jeune fille sous pilule qui se plaint d'une très forte douleur au mollet qui ne passe pas. Contrairement au médiator, cité dans l'article, dans le cas de la pilule, je ne trouve pas que ce soit les labos médicaux qui soient coupables: ils ont un médicament qui peut avoir des effets secondaires graves, ils l'écrivent sur la notice, c'est normal, tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, il faut juste être informé. Que les médecins en aient rien à foutre et prescrivent quand même des pilules non-adaptés à des femmes qui fument ou ont des antécédents médicaux sans les informer des risques pour qu'elles puissent décider en connaissance de cause et, le cas échéant, réagir vite en cas de problème; qu'ils ne les prennent même pas au sérieux quand elles consultent pour des effets secondaires, ça, par contre, c'est criminel de leur part.

Et bonjour le manque d'information des rédacteurs quand ils parlent de la méfiance envers la pilule: "Elle ferait grossir". Bah oui, enfin, c'est bien connu qu'on prend pas un gramme quand on commence à prendre la pilule, et que le taux de cholestérol ne bouge pas... Bon, ça dépend lesquelles sans doute, mais ce n'est PAS une légende. "Cette méfiance à l’égard de la plupart des pilules n’est pas justifiée. Pourquoi ? Parce que tout médicament inséré comporte un risque et des effets secondaires." Ca serait pas justement une raison pour se méfier un minimum ça???

Et bien sur, on ne parle pas de la difficulté à se faire poser un DIU quand on a jamais eu d'enfants parce que "aaaah, mais non, mieux vaut risquer ta vie que ta fertilité enfin!". Et l'argument pro-pilule, bien sur, est que si les femmes cèdent à la panique et arrêtent leur pilule, on va avoir une explosion des avortements dans les mois qui suivent (non). On est donc toujours pas sorti du "mieux vaut risquer la vie d'une femme que d'un foetus". Et l'auteure de l'article est totalement passée à côté de ça.

Je pense que ce qu'essaye de souligner l'article, c'est que la méfiance extrême qui règne vis-à-vis de la pilule (alors même que certaines sont reconnues plus dangereuses que d'autres) peut avoir un effet pervers si les femmes arrêtent la pilule, qui reste un des moyens de contraception les plus efficaces sur le long terme. Un effet pervers pour les femmes.

Quand l'article dit "Cette méfiance à l’égard de la plupart des pilules n’est pas justifiée [...] parce que tout médicament inséré comporte un risque et des effets secondaires", personnellement, je l'interprète comme ça : il n'y a pas davantage de raisons de se méfier de la pilule que de n'importe quel autre type de médicament. Après, l'article est très court et développe peu son propos, donc on peut un peu y lire que l'on souhaite...

En tout cas, je n'ai pas du tout vu d'argument du type "sauvons les fœtus !" : au contraire, j'y ai vu "la méfiance vis-à-vis de la pilule, quoique parfois justifiée, risque de restreindre la liberté de choix dans les choix reproductifs des femmes".

OH, et pour les DIU, mes bonnes amies nullipares, j'ai une super nouvelle : je suis passée chez ma gynéco récemment, car depuis que je suis passée de la pilule au stérilet, c'est plus vraiment la fête dans mon slip - règles qui durent plus de 15 jours, écoulements hémorragiques - et en entendant ça, elle a fait une tête sévère et m'a dit : "bon, on peut pas rester comme ça..." et là, j'ai cru qu'elle allait me dire de repasser à la pilule, perspective peu réjouissante pour moi (malgré les problèmes de règles, le confort d'une contraception sûre et sans risque d'oubli est inestimable). Mais non, elle m'a dit qu'un nouveau stérilet devrait sortir à la fin de l'année : le mini-Mirena, un stérilet avec diffusion d'hormone, taille réduite spéciale nullipare ! (Car apparemment, la pose du Mirena qui existe n'est pas une partie de plaisir pour celles d'entre nous qui n'ont pas encore poussé de lardon hors de leur utérus.) Et elle m'a dit qu'avec ce genre de contraception, mes soucis de menstrues pourraient disparaître complètement. Joie dans mon utérus - je guette la sortie de ce Graal, et je répandrai la bonne parole le cas échéant ! :ordi:
 
10 Mai 2008
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Mais d'une manière générale évidemment les personnages féminins sont plus jugés sur leurs actions je pense, surtout en ce qui concerne leurs rapports aux personnages masculins (masculin = souvent personnage principal).

Je ne sais plus si c'est ici ou sur un blog que j'avais vu cette comparaison avec Spiderman.
En fait c'était une nana qui disait qu'elle était étonnée des remarques des fans à l'encontre des personnages féminins et de leurs choix "amoureux".

Par exemple : ils accusaient Mary-Jane d'être vénale (et quand je dis ça je veux dire qu'en fait ils la traitaient de pute) quand elle sortait avec Harry Osborne. Ils disaient qu'elle le préférait à Peter Parker parce qu'il était riche, qu'il vient d'une bonne famille, etc (le truc auquel j'avais même pas pensé).

Alors que quand Peter Parker, petit étudiant sans un sous, sors avec elle alors qu'elle est devenue une grande célébrité pétée de thune, on ne met jamais en doute qu'il l'aime vraiment parce qu'ils sont amis d'enfance, etc.
Dans le troisième Spiderman de Sam Raimi, Peter Parker se sert carrément de Gwen Stacy pour rendre jalouse Mary-Jane (qui sort avec Harry, un homme beau, intelligent et talentueux...quelle pétasse!!). Pourtant personne ne fustige Peter Parker pour son comportement odieux (c'est Gwen qui s'en rend compte il me semble et décide de rompre).


Je pense que le lien entre Tv/culture et ce que nous pensons vraiment de ces choses est complexes. Mais globalement je pense que voir sans cesse des stéréotypes sur les femmes dépeints comme ça à la TV ça confirme les stéréotypes qu'on nous a déjà mis dans la tête. Je suis sûre que ça a une influence de la façon dont nous percevons notre société.

Je me souviens avoir eu une conversation avec mes collègues sur Milla Jovovich qui sortait avec Luc Besson. Et ces mecs étaient vraiment intimement convaincu que c'était "salope" de la part de Milla d'être sorti avec lui.
Ils étaient tellement convaincus que, Luc Besson n'étant pas un canon de beauté, elle ne sortait avec lui QUE pour l'argent, qu'ils avaient complètement obscurcis le fait que Milla était DÉJÀ à l'époque un top modèle très connu et friqué et que c'est aussi certainement POUR CA que Luc la voulait dans son film. Exit bien sûr le fait qu'ils puissent s'admirer l'un et l'autre. Elle a couché pour avoir le rôle, point. (si c'était ça je pense qu'il ne l'aurait pas gardé pour au moins 2 autres films).
En tout cas ce qui m'avait surpris c'est à quel point mes collègues étaient convaincus de leur stéréotype = toute femme qui couche avec un mec (surtout moche) dans le showbiz, le fait FORCEMENT pour l'argent, même si la nana en question est déjà riche et célèbre. Et en plus, ils trouvent que ça fait "salope" (tu me diras, forcément, vu qu'ils n'envisagent pas UNE SECONDE que deux personnes qui travaillent ensemble puissent finir par être attirées l'une par l'autre).

C'est très triste mais tout ça pour dire que les liens entre fiction, réalité, et la façon dont nous percevons la fiction et la réalité son très complexes et les liens très étroits.

_________________________________________

Edit : en suivant vos liens j'ai lu quelques articles sur des victimes de viol / des mecs "qui ont violé à l'insu de leur plein gré" (titre volontairement ironique rassurez vous / des jeunes filles "qui ne savent pas dire non" / un article sur une femme thérapeute qui s'est prostituée.

Je remarque que souvent ces articles sont très pénibles à lire dans les témoignages. Ce sont souvent des femmes qui racontent des expériences de viol ou de dépréciation totale de leur corps puis de leur personnes, ou encore des femmes qui n'ont pas pu dire non mais elles vivent toutes encore avec ces traumatismes.
POURTANT la conclusion c'est toujours "mais ça m'a beaucoup fait avancer"... Comme s'il fallait absolument recadrer son discours dans une perspective de vie forcément positive (ce qui ne tue pas nous rend plus fort etc).

Je sais qu'un des mythes autour du viol c'est que les femmes violées sont en qq sortes "souillées à jamais" et que c'est important de montrer qu'on peut mener une vie même après cet évènement traumatique.

Pourtant j'ai l'impression que dans ces paroles ces femmes anticipent un autre mythe autour du viol qui consisterait à dire qu'elles se victimisent, qu'elles ont un intérêt à parler de cette expérience pour attirer l'attention sur elles ou pour faire du mal aux hommes.

Pourquoi faudrait il conclure que cette expérience fait avancer??

En fait je déteste le terme de victimisation (qu'il faut souvent entendre comme "auto-victimisation"). Ces femmes SONT des victimes. Évidemment on a l'impression qu'on attire l'attention que sur elles car on ne parlent jamais des violeurs.

Mais "positiver" ce genre d'expérience est-ce que ce n'est pas un peu se voiler la face. Je veux dire : en tant que personne, une femme violée peut choisir de positiver son expérience, et décider qu'elle en a appris des choses. Mais dans un article?
Est-ce qu'on oblige les gens qui perdent un enfant par exemple à dire "ce qu'ils ont appris à travers cette expérience?". Non on dirait plutôt aisément qu'on "noublie jamais ce genre d'évènement", "que plus rien ne sera jamais pareil". Et je pense que si on demandait à un parent qui a perdu son gosse enlevé par un pédophile ce qu'il a appris de cette expérience, il le prendrait assez mal. Parce que ce n'est pas comme si ça faisait partie d'une démarche de vie. C'est plutôt comme si qqun débarquait dans VOTRE vie pour la ruiner (pour son plaisir). Demander à qqun "qu'est-ce que ça t'a appris" selon moi c'est presque comme demander de dire merci au violeur pour tout ce qu'on a appris grâce à cette expérience qu'on a vécu ensemble. Je trouve ça absurde (ouai plus j'écris, plus je m'énerve!).

Je dis ça et aussi j'en ai marre de lire aussi tout un tas de trucs sur le fait qu'elles font des thérapies etc. J'en ai marre de lire qu'il y a "des solutions" pour les victimes. La solution c'est de régler le problème des violeurs, point.
 
Dernière édition :
24 Février 2012
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@rosenrot_: c'est marrant que tu évoques Breaking Bad parce qu'avec mon copain, il y a quelques jours, on s'est offusqué de l'attitude d'un pote qui vient de finir l'intégrale et qui nous disait à quel point il haïssait Skyler, que c'était une vraie connasse. Alors je lui avais répondu "...Mais euh, tu trouves pas que les actes de Walter sont 100 fois pires que le fait que Skyler vive mal que sont mari fasse du trafic de drogue?", et il m'avait regardé genre "Les actes de Walter? Lequels?"

(spoiler ensemble de la série, attention)


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Mais non, il n'était pas convaincu, c'était toujours moins pire que ne pas aller dans le sens du personnage principal. On a un peu halluciné.


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