Je ressort de deux jours de colloques sur "Genre et violences dans les institutions scolaires" avec des interventions de psychologues, sociologues, philosophes, chercheurs en sciences po (si certaines madz sont intéressées, je pourrais poster sur le forum les podcasts et les actes quand ils seront publiés).
Ils ont soulevé certaines idées que j'ai trouvées très intéressantes notamment sur le rôle de l'institution et de la société dans les violences dont sont victimes les filles à l'école de la part des garçons. Le fait que les jeunes soient en pleine construction identitaire les amènent à avoir un besoin énorme de reconnaissance. A l'école, cette reconnaissance passe quasi exclusivement par les résultats scolaires. Vu qu'on est dans une société extrêmement individualiste, l'échec scolaire est très dommageable au niveau narcissique. Du coup, le fait que les filles soient vues comme meilleures à l'école par les enseignants, que la majorité des enseignants soient des enseignantes d'ailleurs peut amener les garçons en difficultés scolaires à rejeter le sexe féminin en général d'où la violence. Symboliquement, ça permettrait pour eux de se restaurer narcissiquement en rabaissant les filles à leur statut de dominé.
Il y a deux interventions qui ont suscité pas mal de critiques (faites par des psychologues d'orientation psychanalytique d'ailleurs). J'étais pas forcément d'accord sur les réactions négatives que ça suscitait mais j'aurai aimé avoir votre avis. Je suis dans une fac et même dans une formation très orientée psychanalyse et du coup je ne suis pas sure de mon objectivité sur le sujet.
La première intervention parlait des insultes. Selon le psychologue, l'adolescence amène pas mal d'angoisse notamment celles concernant la peur d'être différent. Les insultes seraient donc une projection de cette angoisse, de ses différences qu'on refuse en soi ("pute","tapette","moche"). Ce serait donc un moyen de se décharger des pulsions qui envahissent ces jeunes et donc de limiter le passage à l'acte. Il disait également que les stéréotypes de genre servent de modèle d'identification à cette période et qu'ils ont donc une utilité dans la construction du psychisme. On voit donc un rejet chez ces jeunes de tout ce qui est trop féminin (les filles qu'on traite de salope, les mecs de tapette) ou de trop masculin (le rejet des filles trop "masculines").
La deuxième intervention parlait du "travail du féminin" dans l'adolescence. Face à la puberté, les jeunes sont assez démunis du fait de leur passivité (d'où la notion de travail du féminin car la femme est associée dans l'inconscient collectif à cette notion de passif). Ils ont donc des angoisses de perte de pouvoir (le fameux phallus ) et de morcellement (de destruction de soi, de perte de son psychisme) dans les cas les plus graves. La violence notamment sexuelle peut donc venir d'une incapacité à gérer cette angoisse dans une tentative désespérée pour reprendre son pouvoir.
Voilà, j'espère que c'est compréhensible et que j'ai bien réussi à tout retranscrire.
Ils ont soulevé certaines idées que j'ai trouvées très intéressantes notamment sur le rôle de l'institution et de la société dans les violences dont sont victimes les filles à l'école de la part des garçons. Le fait que les jeunes soient en pleine construction identitaire les amènent à avoir un besoin énorme de reconnaissance. A l'école, cette reconnaissance passe quasi exclusivement par les résultats scolaires. Vu qu'on est dans une société extrêmement individualiste, l'échec scolaire est très dommageable au niveau narcissique. Du coup, le fait que les filles soient vues comme meilleures à l'école par les enseignants, que la majorité des enseignants soient des enseignantes d'ailleurs peut amener les garçons en difficultés scolaires à rejeter le sexe féminin en général d'où la violence. Symboliquement, ça permettrait pour eux de se restaurer narcissiquement en rabaissant les filles à leur statut de dominé.
Il y a deux interventions qui ont suscité pas mal de critiques (faites par des psychologues d'orientation psychanalytique d'ailleurs). J'étais pas forcément d'accord sur les réactions négatives que ça suscitait mais j'aurai aimé avoir votre avis. Je suis dans une fac et même dans une formation très orientée psychanalyse et du coup je ne suis pas sure de mon objectivité sur le sujet.
La première intervention parlait des insultes. Selon le psychologue, l'adolescence amène pas mal d'angoisse notamment celles concernant la peur d'être différent. Les insultes seraient donc une projection de cette angoisse, de ses différences qu'on refuse en soi ("pute","tapette","moche"). Ce serait donc un moyen de se décharger des pulsions qui envahissent ces jeunes et donc de limiter le passage à l'acte. Il disait également que les stéréotypes de genre servent de modèle d'identification à cette période et qu'ils ont donc une utilité dans la construction du psychisme. On voit donc un rejet chez ces jeunes de tout ce qui est trop féminin (les filles qu'on traite de salope, les mecs de tapette) ou de trop masculin (le rejet des filles trop "masculines").
La deuxième intervention parlait du "travail du féminin" dans l'adolescence. Face à la puberté, les jeunes sont assez démunis du fait de leur passivité (d'où la notion de travail du féminin car la femme est associée dans l'inconscient collectif à cette notion de passif). Ils ont donc des angoisses de perte de pouvoir (le fameux phallus ) et de morcellement (de destruction de soi, de perte de son psychisme) dans les cas les plus graves. La violence notamment sexuelle peut donc venir d'une incapacité à gérer cette angoisse dans une tentative désespérée pour reprendre son pouvoir.
Voilà, j'espère que c'est compréhensible et que j'ai bien réussi à tout retranscrire.