Ca ne fait même pas un an que je suis végétarienne, et pour l'instant j'ai été plutôt épargnée par les remarques vexantes/stupides/d'incompréhension sur mon alimentation. J'ai sans doute eu de la chance, d'une part parce que je ne vis plus chez mes parents, et aussi parce que un de mes amis est devenu vegan peu avant moi et que mon copain avec qui je vis a spontanément décidé de m'imiter et de se priver de viande aussi.
Ma belle-mère (l'amie de mon Papa, que je connais depuis des années) ne nous prépare pas de plats spéciaux quand nous mangeons chez mes parents, mais elle prévoit toujours beaucoup d'accompagnements et nous ressert sans cesse jusqu'à ce qu'on lui jure qu'on est bien rassasiés

. A Noël ça a été un peu plus difficile; mon copain a mangé des produits animaux (c'est pour ça que je ne le qualifierai pas de végétarien), moi non, mais comme en apéritif il y avait beaucoup de préparations végétariennes (verrines, tartinades), j'ai pu survivre pendant l'interminable défilé des poissons et foie gras. Je n'ai pas mangé grand chose, seulement des accompagnements (de la salade, des légumes, et des purées variées à la patate douce, au butternut, que ma belle-mère avait préparés exprès pour moi). Pour autant je n'ai pas râlé, j'ai pris mon mal en patience, je considère que pour l'instant je peux très bien me contenter de toutes les solutions VG qu'on me propose sans exiger systématiquement un plat alternative. Après, au fil des mois je vais sans doute m'affermir là-dessus, et ce sera probablement plus simple de demander un plat complet adapté quand j'aurai davantage de "bouteille" en tant que végétarienne

. En revanche, j'appréhende la transition vers le veganisme que je suis en train d'amorcer... Demander aux gens de ne pas cuisiner au beurre, à la crème, ou au miel, peut leur sembler plus contraignant que de préparer un steak de moins ou du rab de haricots verts. Heureusement ma belle-mère ne jure que par l'huile d'olive

!
C'est toujours compliqué en société de demander un traitement spécial en raison de ses choix alimentaires; j'ai la chance d'avoir toujours détesté le fromage et la charcuterie, depuis toute petite, ce qui fait que tout mon entourage s'adapte depuis des lustres à ces deux dégoûts là sans moufter

. En même temps, si on me met du parmesan sous le nez je vomis, et je suis incapable d'avaler du jambon :sick2:
Pour ce qui est des enfants VG, mon copain est d'accord pour que nos hypothétiques rejetons aient la même alimentation que nous. Du côté de sa famille ce sera sans doute difficile à admettre, le sujet a déjà été évoqué et ça s'annonce houleux

. Sa Maman est institutrice et m'a déjà dit qu'à la cantine ils seront obligés de manger de la viande (réponse : "bah ils iront pas à la cantine !"), qu'ils risquent d'avoir des carences importantes et une alimentation pas équilibrée... Je ne lui ai pas dit par courtoisie, mais du côté de mon copain tous les membres de la famille ont de l'embonpoint (à des degrés divers) et ils mangent plutôt équilibrés mais très gras, donc le côté healthy de leur alimentation omnivore m'échappe un peu

D'ailleurs mon copain a bien perdu quatre ou cinq kilos de gras du bide depuis qu'il a arrêté le saucisson (mais pas la bière qui va avec

).
La soeur de mon copain, avec qui je m'entends bien, est encore plus tranchée : pour elle, il est hors de question de donner des plats différents à ses neveux s'ils mangent en même temps que ses enfants à elle, et elle ne conçoit pas (d'un point de vue politesse peut-être, je n'ai pas bien compris...) qu'on force les enfants à avoir une alimentation différente. Heureusement, je lui ai fait lire "No steak", et je crois que son point de vue a évolué depuis, je pense qu'on aura l'occasion d'en discuter très vite
