@lebrha : Mais tellement... C'est aussi pour ça que j'évite de parler de végéta*isme en société, à force ça me rend triste de voir tous ces gens qui essayent même pas de vivre en accord avec leur convictions profondes, et de les entendre se chercher des excuses.
Sinon, toujours à propos des dénominations, j'avoue que je suis très partagée sur le sujet. *Attention c'est ma vision des choses et elle n'engage que moi, je veux blesser personne ^^ * D'un côté, je me dis qu'un vrai végétarien refusera toujours de manger de la viande, quelles que soient les circonstances sociales/affectives, sauf en cas de famine et compagnie (je me dis que dans ces situations extrêmes, on mangerait tous nos amis, notre chat et/ou notre famille sans trop se poser de questions

). D'un autre côté, je trouve que c'est dommage d'exclure des gens qui, comme tu le dis @Kirkja, mangent seulement de la viande lors d'occasions exceptionnelles, même si c'est une démarche que j'ai beaucoup de mal à comprendre.
Pour moi, le végétarisme s'accompagne forcément d'un dégoût envers la viande qui peut être inné ou se développer avec le temps. Je suis végétarienne depuis environ 7 ans et mon seuil de tolérance a beaucoup évolué : pendant les premières années, ça me gênait pas trop de manger exceptionnellement un plat cuit avec de la viande, en triant, mais maintenant je supporte même plus les odeurs. Quand je passe devant des stands de boucherie au marché, j'ai le réflexe d'arrêter de respirer 15 mètres avant, sinon je sais que je vais avoir la nausée pendant des heures.
En plus, je viens d'un pays où la plupart des gens considèrent le végétarisme comme une maladie mentale à soigner d'urgence (j'exagère pas, et j'ose même pas imaginer ce qu'ils penseraient du végétalisme) et là-bas, c'est absolument impératif de s'imposer quotidiennement pour garder sa crédibilité et faire respecter ses choix, sinon on se retrouve avec trois types de cadavres différents dans son assiette. J'avais du mal à m'imposer pendant les premières années, et je me suis souvent retrouvée dans le cas que @Kirkja a évoqué, avec des personnes qui croyaient bien faire en me préparant du poisson, donc je cédais sous la pression familiale (avec rage, dégoût, impression d'être "souillée" et toutes sortes de sentiments joyeux

). C'est à cause de ces moment de "faiblesse" que j'arrivais pas à me considérer comme végétarienne, parce qu'au fond, j'étais pas en accord avec mes convictions et pour moi, les personnes qui ne mangent pas de viande parce qu'elles aiment pas la goût ne sont pas végétariennes non plus.
En gros, je vois les personnes qui acceptent encore de manger de la chair animale en société comme des végétariens en devenir.
J'ai beaucoup de mal à verbaliser ma vision du végétarisme (tout comme je suis incapable d'expliquer pourquoi je suis devenue végétarienne sans partir dans des délires mystico-spirituels

), mais si je devais définir en une phrase ce qu'est un végétarien pour moi, je dirais que c'est quelqu'un qui ne considère même pas la chair animale comme quelque chose de comestible, même si les arguments écologiques sont tout aussi valables pour réduire sa consommation. Au final, comme on dit souvent, il y a autant de végéta*ismes que de végéta*iens, mais c'est important d'être cohérent dans sa démarche et de ne pas se chercher d'excuses quand on sort de ses principes.