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AnonymousUser
Guest
missMM;1542299 a dit :Pour moi l'idée serait justement d'acheter moins souvent des fraises ou tout autre "objet plaisir", mais de le déguster. Ce ne serait donc pas une dépense permanente. Quand aux moyens d'assumer financièrement ces choix, je pense que l'on peut très bien les avoir, tout dépend quels foyers de dépenses on souhaite privilégier. (Je suis peut-être idéaliste mais pour l'instant en vivant seule sans aide sociale, je dépense 600 ? par mois tout compris. Et vu que je gagne tout de même le SMIC, j'ai l'impression de vivre confortablement sans me priver et en ayant la satisfaction de mettre de l'argent de côté pour mes projets futurs.)
C'est envisageable lorsqu'on vit (même de façon modeste) en ayant des revenus qui dépassent un certain seuil, malgré tout.
Quand on sait que 20 pour cent (+-) de la population vit sous le seuil légal de la pauvreté (qui est en Belgique fixé aux alentours de 860 euros pour un isolé, et 1800 euros pour un foyer de 4 personnes), ce n'est pas réalisable. Et sur ce coup là, je ne crois pas être pessimiste, seulement réaliste. Je serais bien incapable de blâmer une famille vivant sous ce seuil de déguster des fraises bon marché plutôt que chères.
Tout comme je trouve naturel de me conduire de la sorte lorsque j'ai le choix. Je n'en connais peut-être pas assez, mais il me reste l'idée que.. le consommateur se fait avoir sur ce plan là. Peut-être que la "mode" bio se fait de gros sous là dessus ? (je n'en sais absolument rien, je me demande si quelqu'un ici en sait plus..?)
A l'heure actuelle, le choix de vivre bio et/ou équitable est encore un privilège. ( privilège au sens large, comme tu le dis, avec le smic, ça peut être envisageable apparemment, même si à mon avis, ça ne l'est que pour certains postes.. te serait-il possible de vivre en respectant une idéologie de ce type, appliquée à tous les domaines de ta vie ?)
Lio.;1542529 a dit :Je ne sais pas si ça existe dans d'autres villes/pays, mais à Berlin il y a une petite dizaine de "magasins anticapitalistes" et comme je fais un exposé sur ce sujet en ce moment, je peux expliquer un peu le principe que je trouve très intéressant. En gros, c'est un endroit (je trouve le terme magasin très mal approprié dans ce cas mais bon, au fond c'est quand même un "magasin", un endroit où des choses sont emmagasinées) où on peut ramener des choses dont on n'a plus besoin mais qui sont encore en bon état et les autres gens peuvent les prendre, gratuitement. Ce n'est pas de l'échange, car ce serait alors encore une logique capitaliste : je donne, donc je peux prendre. On peut se contenter de ramener des choses, ou alors de prendre ; ce sont en majorité des livres, des vêtements et des outils.
Cela fonctionne sans débordements ?
Visent-ils une frange particulière de la population, ou s'adressent-ils à tous ?
J'aimerais en savoir plus