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Membre supprimé 359013
Guest
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Mettre des années à réapprendre à marcher, à parler, à manger, c'est déjà super angoissant si on n'a passé que quelques mois dans le coma.Quand une personne est dans le coma, on se dit toujours "c'est possible qu'il se réveille au bout de X mois, années, on ne sait pas"... Mais les séquelles cérébrales ? Les gens qui sortent indemnes d'un coma, sans aucune séquelle, frais comme des gardons, ça n'arrive que dans les films
Un de mes pires cauchemars. Je sais que des gens vivent ainsi mais je sais que je ne le supporterais pas si ça devait m'arriver. Et mine de rien, des techniques permettant assurément la mort et sans souffrance, il n'y en a pas des tonnes. Sans compter qu'on veut pouvoir éviter à la famille de devoir reconnaître notre corps en mille morceaux à la morgue. Mourir paisiblement dans un lit grâce à des médicaments soigneusement dosés, ça devrait être un droit.J'avais un voisin à qui on avait diagnostiqué la maladie de Charcot. On l'a vu dépérir très très vite. Et puis un jour on a entendu un coup de feu. Il connaissait l'issue, la paralysie totale progressive, finir dans un lit pleinement conscient mais avec le tonus d'une huître...
Idem je suis sur la liste de refus. J ai perdue confiance suite au traffic de cadavres à Descartes. Je souhaite que mon cadavre soit brûlé.@pikalovescoke Je vois ce que tu veux dire, je vais essayer de te répondre.
Lorsque la véto nous a appelé en juillet quand ma chienne passait un scanner, elle nous a dit : "C'est un ostéosarcome, évolution rapide et sans espoir. Généralement les gens choisissent de faire piquer directement le chien, le traitement est onéreux et comme je vous l'ai dit, sans espoir de guérison." . On ne l'a pas euthanasiée tout de suite. On l'a gardée un mois et dix jours de plus avec nous. Deux chimios, beaucoup de médicaments, et au final elle a décompensé et on a été obligés malheureusement de l'euthanasier. Mais on a choisi de la soigner tant que c'était possible, tant qu'elle n'avait pas mal.
Je comprends ton angoisse, mais il y aura toujours des gens qui préfèreront les traitements à l'euthanasie, chez les animaux, comme chez les humains. Il y aura toujours des gens qui préfèreront se battre, et d'autres qui préfèreront abréger, pour des raisons qui leur appartiennent.
Pour avoir accompagné mon grand-père jusqu'au bout, je peux dire que je ne veux pas finir comme lui. Je ne veux pas finir impotente, à ne plus pouvoir marcher, avec des couches, à être lavée par des infirmiers... """""Heureusement"""" il est parti très vite, avc, il n'a rien vu, en une heure c'était terminé. Ça faisait un moment qu'il ne voulait plus vivre, qu'il restait assis pendant des heures à attendre, qu'il déplorait d'être encore en vie... Pour un homme comme lui, qui a toujours été actif, sportif, costaud, se retrouver comme ça c'était l'enfer. Je pense que, même si j'ai une peine infinie de ne plus le voir, qu'il ne soit plus là, et qu'il me manque tous les jours ; je pense que oui, c'est mieux pour lui qu'il ne soit plus là.
Je vais peut-être choquer des gens, mais je réfléchis à m'inscrire sur la liste des refus pour le don d'organes. On m'a déjà refoulé plusieurs fois du don du sang, parce que j'ai pris trop de traitements lourds, pendant plusieurs années, et apparemment ils ne veulent pas mon sang (alors que je suis O+, ça pourrait aider des gens) , alors mes organes je ne sais pas si la personne qui va les récupérer fera une belle affaire... Je n'ai pas envie d'être un remède pire que le mal, de refiler un foie pourri aux antibiotiques...
Et j'écris ça alors que ma cousine est en première place sur la liste d'attente pour deux reins
La mort m'a toujours angoissée. Actuellement, c'est plus la peur de perdre mes proches, mes parents, mes amis, mes animaux, qui se manifeste. Tellement que j'ai pris des dispositions pour mon cheval, je les ai transmise au cas où il m'arriverait un truc, parce que je veux vraiment le protéger. Mais mes dispositions pour moi... J'avoue que ça m'angoisse tellement que je repousse... C'est trop à l'étude chez moi pour l'instant, je suis en train de trier les affaires de mes grands-parents, de vider leur appartement, je me sens vraiment mal par rapport à tout ça.