Le topic des émotions indescriptibles.

[Bob.]

J'ai mal, et en même temps ça va ... Je m'en veux de ne pas avoir le coeur en miette, de savoir encore sourire .. Et en même temps, dès que je suis seule, dès que je m'arrête et que je ferme les yeux j'ai mal, j'ai le menton qui tremble, les yeux qui pleurent ...
C'est ma première fois, je découvre ce sentiment, son irréparabilité ..

 

[AnonymousUser]

Hier soir mes deux meilleurs potes se jalousaient parce que chacun estimait que je ne leur raconte plus tout de moi, de ma vie,de mes amours, que je ne leur fais plus de leçon de linguistique d'ancien français sur l'évolution des mots, que je les délaisse et tout et tout (n'importe quoi). A 40 ans, fallait les voir tous les deux :"Oui toi tu as droit à des sms, moi même pas et gnagna". Bienvenue au club des Mickeys. J'ai dû faire un message d'amour par sms à l'un d'eux au milieu du repas pour lui dire que je l'aimais. Il était tout fier. Ahlalala les deux gros frustrés et jaloux...ils en sont même arrivés à faire une grosse bataille de chantilly ! Mais qu'ils sont chou ! Qu'est ce que je les aime

 

[Jullian]

Ah mais tellement ! Je venais pour parler de ça justement...
Je fais du cheval et tous les étés, les chevaux passent la nuit au pré (l'hiver ils la passent au box). Depuis cette semaine donc, ils ressortent. Donc ce soir j'ai aidé ma monitrice a sortir les chevaux ... Et j'ai vraiment eu une sensation indescriptible, plein de choses se sont mélangées d'un coup, probablement parce que je ne vais dans ces prés que l'été... C'était la fin de journée, et les odeurs, la lumière, tout, tout m'a rappelé les autres étés que j'ai passés là-bas : des moments de bonheur avec mon cheval, des soirées d'été avec quelqu'un que j'aimais profondément, toutes les impressions qui allaient avec... Je me suis sentie vraiment très très mélancolique, c'était très étrange et troublant.

C'est exactement ça oui ! J'ai cette impression qu'une foule de sensations enfouies très profond en moi depuis le début de l'hiver refond surface toutes en même temps, d'un coup, grâce à ces odeurs comme tu dis d'été et la chaleur, et le soleil ! Et cette mélancolie qui arrive au souvenir de tous ces beaux instants passés, datant d'une époque qui semble soudain si lointaine... Étrange et troublant, je ne dirais pas mieux, et en même temps agréable :chat:

 

[Heart Skipped A Beat]

J'ai l'impression que les gens avancent, font des projets.. et que moi, je reste là sans bouger.

 

[Alaska Savage.]

En voiture, quand je regarde ce qui défile de côté, une sensation de mal-être, de flashs et une sensation de tourni me prend d'un coup. Par contre, je n'avais pas cette impression avant. Et à la télévision également, lorsque les images arrivent trop rapidement, une sensation de perte d'équilibre me prend en vitesse et j'ai une impression étrange que je vais m'évanouir. Bref, c'est tellement bizarre.

 

[Cygnus]

Tout à l'heure j'étais chez ma mère et nous étions assises toutes les deux sur son canapé dans le salon. Elle a pris un des derniers livres qu'elle a acheté à France Loisirs - elle se fait toujours avoir à se ré-abonner à France Loisirs à cause des représentants avec qui elle parle beaucoup - un petit livre tout mignon aux pages colorées avec des centaines de paroles de chansons célèbres de variété française. On a commencé à chanter toutes les deux, c'étaient de très belles chansons (Ferrat, Brel, Ferré, Goldman...) et je la regardais chanter, elle était comme une enfant, elle a toujours été une enfant, une poupée belle et naïve qui n'a pas grandi. Elle était naturelle, simple, pudique et spontanée à la fois, comme toujours, et j'étais fière de l'avoir comme maman comme si souvent je le ressens. Et puis j'ai pensé au jour où elle ne serait plus assise à côté de moi et où je ne pourrai plus chanter avec elle, ni même la regarder, et j'ai eu mal, atrocement mal.

 

[Oxxana]

Quand il m'arrive quelque chose d'excitant, je ressens une sensation étrange, quelque chose comme des papillons dans le ventre, et des petits picotements dans les joues quand je souris, j'adore ces moments...
Quand je suis triste, je repense à toutes les choses que je suis seule à savoir, à mes petits secrets, et je me sens immédiatement mieux...
J'ai une émotion toute particulière quand on évoque ma Fac, ma filière, je suis tellement fière dès fois j'ai presque envie de pleurer... C'est ma vie. Je n'échangerai ça pour rien au monde...
J'aime aussi être fascinée par quelque chose, c'est comme un moteur qui me permet de me dépasser. Pareil quand j'ai une idée, un plan dans la tête, j'adore ça, je me sens capable de tout.
L'hiver quand il fait bien moche, un ciel très sombre, du vent de la pluie, j'adore... C'est une sensation que je ne saurais pas décrire sauf peut-être que je suis juste bien, dans mon élément. Les gens me prennent pour une folle quand je leur dit ça

 

[Eternity-]

C'était hier. J'étais allongée de travers sur mon lit, la tête sur le torse de mon chéri et mes jambes posées sur la fenêtre, formant un "pont" entre mon lit et la fenêtre quoi.
Il faisait super sombre dans ma chambre, et dehors c'était vraiment très lumineux. Je pouvais voir mon citronnier dehors, secoué par le vent, le ciel bleu éclatant. Et j'avais l'impression que la scène était loin, tellement loin. Ce citronnier me semblait inaccessible, presque dans une réalité parallèle, qui n'avais aucun rapport avec la chambre noire et silencieuse. J'avais l'impression que la liberté se trouvait la, derrière la barrière invisible entre la chambre et la fenêtre, que tout était possible si je traversais.
C'était vraiment très étrange mais pas désagréable. Je me suis dis que la vie était belle et que tout étais possible.

 

[Jules Winnfield]

Azaëlle, ça m'a mis les larmes aux yeux

 

[Domila]

C'est hyper niaiseux mais ça remontera ptêt un peu le moral de ce topic un peu triste...

Quand mon copain se met à rire, c'est indescriptible. Il a un rire de style pas discret mais alors pas discret du tout... et tout le monde se retourne vers nous. En même temps je me sens un peu gênée parce que j'aime pas m'exposer et en même temps je suis drôlement fière (parce que généralement c'est de moi qu'il rigole) et je suis toute retournée parce que quand il rit... il rayonne. Y a pas d'autre mot, comme s'il se libérait d'une énergie, un grand éclat de rire, les yeux qui brillent, la tête renversée en arrière avec ses boucles qui flottent... et il est beau, mais qu'il est beau...

C'était la minute niaise, désolée pour vous

 

[Alaska Savage.]

J'étais à Montréal pour voir un spectacle et je devais prendre le métro plusieurs fois. Étrangement, j'ai eu deux sensations très particulières.

Avant, j'étais paralysée par la peur du métro, je détestais aller chez mon frère et devoir le prendre. Même chose pour les transports en communs. Je détestais prendre l'autobus, il fallait toujours que je prévois mon trajet une heure d'avance pour être sûre que tout était correct. Avant que je rentre dans l'autobus, j'étais très angoissée et j'arrivais 30 minutes plus tôt à l'arrêt. Mais depuis mon séjour à Paris, on dirait que j'en suis guérie. Je n'ai plus peur de rien pour me déplacer. On dirait que j'ai surmonté cette crainte. De passer du temps dans les couloirs du métro parisien avec ma meilleure amie, on dirait que ça a fait passer toutes les peurs que j'ai pu avoir avant. Quand j'étais dans le métro à Montréal, je savais parfaitement ou aller, je n'avais pas peur du tout et je n'avais aucune crainte sur rien. Je me suis sentie différente, grandie, je ne sais pas comment expliquer cette sensation. Je me sentais enfin guérie de cette crainte irrationnelle des transports. Je me suis sentie plus libre.

Toujours dans le métro, je repensais à ma meilleure amie, là-bas à Paris. Et je me sentais comme en sa présence. Je ne sais toujours pas comment expliquer ça, mais je repensais à tous nos moments ensemble pendant mon séjour chez elle. Je me sentais exactement comme je me sentais à Paris, heureuse. C'est comme si elle était à mes côtés, c'était tellement doux et apaisant comme sensation. Elle me manque atrocement, c'est dur.

 

[Cygnus]

Je me suis acheté une vieille boîte à musique au vide-greniers d'aujourd'hui. C'est une boîte à musique qui semble être des années 70. Carrée, noire, avec un petit couvercle qui laisse voir le mécanisme et un petit compartiment à côté pour mettre quelque chose dedans. Sur le dessus, un papillon qui laisse une longue traînée d'arc en ciel derrière lui. Cette boîte m'émeut terriblement J'ai envie de pleurer quand je la regarde, quand je l'écoute. Dès que je l'ai vue elle m'a émue. J'aime ce papillon, l'arc en ciel, j'aime la belle mélodie qu'elle fait. Je ne sais pas pourquoi elle m'emeut autant. Elle me parle. Je l'ai fait marcher chez ma mère. C'était beau, de la faire marcher chez elle. Ca avait quelque chose de terrible et de beau. Là je l'ai mis sur ma table de chevet, près de moi,et j'ai envie de la faire marcher pour m'endormir. Je la laisserai toujours là, sur mon chevet, pour m'endormir.