Je vais essayer de répondre rapidement avec mes 2 ou 3 connaissances sur le sujet, mais il faudrait compléter.
Alors l'inflation c'est simplement une hausse générale des prix, cela signifie que la monnaie perd de sa valeur. C'est la baguette de pain qui coûte 1 euro au lieu de 90 centimes, le CD qui coûte 10 euros au lieu de 9, etc, et généraliser à tous les prix. En général inflation ne veut pas dire automatiquement hausse des salaires! Donc quand il y a inflation, généralement, la population perd du pouvoir d'achat (avec le même salaire, une personne peut acheter moins de choses, puisque les prix ont augmenté).
Après, souvent les salaires sont plus ou moins indexés sur les prix (les salaires augmentent plus ou moins en proportion avec les prix, c'est pour ça par exemple que l'on revalorise le SMIC, pour que les personnes au SMIC garde un pouvoir d'achat à peu près stable).
L'inflation en économie, en soi, c'est pas vraiment un problème et une inflation modérée est plutôt signe de bonne santé économique. Par exemple, pour les particuliers qui font un prêt, l'inflation peut même être avantageuse (exemple: tu fais un prêt sur 10 ans à 10%. Sauf que dans cette période l'inflation est à 12%. A ce moment là, quand tu as fini de rembourser ton prêt tu as en fait remboursé moins que ce que tu as emprunté puisque la monnaie à moins de valeur maintenant qu'il y a 10 ans!).
Le problème de l'inflation c'est quand elle est trop forte et anticipée (c'était le cas dans les années 1970, où on est arrivé à une inflation de 13% par an, ce qui est énorme!) car elle donne de fausses informations aux marchés et aux acteurs économiques. En effet les prix augmentent sans arrêt, il est impossible de faire des prévisions de long terme, et les prix ne représentent plus la réalité. Dans ce cas là, les politiques auront pour but de maîtriser l'inflation pour créer de la désinflation (c'est à dire qu'on a toujours de l'inflation, mais moins forte, au lieu qu'elle soit à 13%, elle sera à 10, puis à 7, etc.). Globalement les économistes se sont accordés sur l'idée que l'inflation idéale serait autour de 2% à 4%.
Parce qu'en fait ce qui est vraiment préoccupant dans une économie c'est pas tant l'inflation que la déflation, c'est-à-dire une baisse généralisée des prix. C'est un peu contre-intuitif, mais, en gros, quand les prix ne cessent de baisser, les gens n'ont plus du tout confiance en leur monnaie, et surtout ils vont sans cesse reporter leur consommation (pourquoi acheter et consommer aujourd'hui, alors que je sais que demain les prix auront baissé?), c'est une spirale déflationniste, car plus les prix baissent, moins les gens achètent, plus les prix baissent, moins les entreprises produisent (pourquoi produire alors que personne n'achètera?), et au final il n'y a plus du tout d'activité économique et il est alors très difficile d'agir (c'est assez technique à expliquer mais on considère qu'en cas de déflation tout moyen d'action de la politique monétaire est neutralisé, que plus rien ne peut être fait).
Il y a deux ans, ce qu'on craignait en Europe c'était la déflation pas l'inflation!