Trop contente de lire ce témoignage, je me reconnais dans beaucoup des choses dites.
Moi aussi je suis anosmique de naissance, et j'ai longtemps gardé ça pour moi parce que quand j'en parlais, on me répondait que "c'est pas possible d'avoir du goût et pas d'odorat, tu dois faire erreur". Du coup, je doutais de moi !
La famille qui bizarrement, n'arrive pas à l'admettre une fois pour toutes et les "Sens ! .... ah oui, j'oubliais...".
La gêne quand on t'offre un flacon de parfum.
La crainte des odeurs corporelles.
Les voisins qui appellent les pompiers pour une fuite de gaz que je n'avais pas remarquée.
Ne pas comprendre certaines situations sociales.
Les stratégies d'adaptation développées pour faire comme tout le monde. Quelqu'un cuisine ? Un "ça sent bon !" fait l'affaire, et le pire c'est que je suis quasi-sincère en le disant. Ou alors un petit geste de dégoût en agitant la main dans le nez.
Un été, j'ai travaillé comme serveuse. Pour que nous soyons capables de recommander les vins, le sommelier nous faisait des petites formations en œnologie. C'était plutôt sympa, j'étais contente de partager ces moments avec l'équipe et d'apprendre les codes de la dégustation (le vocabulaire, etc). Mais je ne distinguais rien et je n'ai pas osé le dire, de peur qu'on me le reproche..!. Quand on me demandait mon avis je répondais un truc bateau comme "Je distingue une odeur de fruit, mais lequel ?" J'ai fait des fiches et tout mémorisé par cœur, mais ça a quand même été une source d'inquiétude tout l'été.
J'ai attendu longtemps avant de consulter un ORL et passer une IRM. En restant dans l'ignorance je me raccrochais vaguement à l'espoir que ce ne soit pas définitif. Finalement l'IRM a confirmé l'absence congénitale de bulbe olfactif. Mais l'ORL m'a expliqué pourquoi je détecte quand même certaines odeurs très fortes, comme le menthol ou le vinaigre. Un nerf crânien autre que le nerf olfactif (j'sais plus lequel) permet de véhiculer ces informations au cerveau !
Pour la nourriture, je mets aussi beaucoup trop de sel ^^ La texture compte beaucoup.
Bizarrement, je ne mets pas de déo et j'en ai plus rien à cirer de mes aisselles, je pars du principe qu'une douche suffit. En cas de doute sur les vêtements, il m'arrive de demander à mon copain.
Par contre je me suis déjà demandé comment je ferais, si un jour j'ai un bébé... comment savoir quand le changer ??
Moi aussi je suis anosmique de naissance, et j'ai longtemps gardé ça pour moi parce que quand j'en parlais, on me répondait que "c'est pas possible d'avoir du goût et pas d'odorat, tu dois faire erreur". Du coup, je doutais de moi !
La famille qui bizarrement, n'arrive pas à l'admettre une fois pour toutes et les "Sens ! .... ah oui, j'oubliais...".
La gêne quand on t'offre un flacon de parfum.
La crainte des odeurs corporelles.
Les voisins qui appellent les pompiers pour une fuite de gaz que je n'avais pas remarquée.
Ne pas comprendre certaines situations sociales.
Les stratégies d'adaptation développées pour faire comme tout le monde. Quelqu'un cuisine ? Un "ça sent bon !" fait l'affaire, et le pire c'est que je suis quasi-sincère en le disant. Ou alors un petit geste de dégoût en agitant la main dans le nez.
Un été, j'ai travaillé comme serveuse. Pour que nous soyons capables de recommander les vins, le sommelier nous faisait des petites formations en œnologie. C'était plutôt sympa, j'étais contente de partager ces moments avec l'équipe et d'apprendre les codes de la dégustation (le vocabulaire, etc). Mais je ne distinguais rien et je n'ai pas osé le dire, de peur qu'on me le reproche..!. Quand on me demandait mon avis je répondais un truc bateau comme "Je distingue une odeur de fruit, mais lequel ?" J'ai fait des fiches et tout mémorisé par cœur, mais ça a quand même été une source d'inquiétude tout l'été.
J'ai attendu longtemps avant de consulter un ORL et passer une IRM. En restant dans l'ignorance je me raccrochais vaguement à l'espoir que ce ne soit pas définitif. Finalement l'IRM a confirmé l'absence congénitale de bulbe olfactif. Mais l'ORL m'a expliqué pourquoi je détecte quand même certaines odeurs très fortes, comme le menthol ou le vinaigre. Un nerf crânien autre que le nerf olfactif (j'sais plus lequel) permet de véhiculer ces informations au cerveau !
Pour la nourriture, je mets aussi beaucoup trop de sel ^^ La texture compte beaucoup.
Bizarrement, je ne mets pas de déo et j'en ai plus rien à cirer de mes aisselles, je pars du principe qu'une douche suffit. En cas de doute sur les vêtements, il m'arrive de demander à mon copain.
Par contre je me suis déjà demandé comment je ferais, si un jour j'ai un bébé... comment savoir quand le changer ??