Veille permanente grossophobie

[Dame Andine cogite]

Si jamais ça peut en intéresser parmi vous, fin 2015-début 2016, je suis provisoirement passée par une phase pacifiée, en ayant juste commencé le livre Mangez en paix de Gérard Apfledorfer. La phase pacifiée c'était quand même 18kg plus légère... Je n'ai rien changé à mon alimentation depuis sauf que... problème de respiration (végétations tout ça), j'imagine que ça a vite donné me dépenser moins, et surtout être confrontée à la grossophobie du milieu médical (un bon 10kg de +pendant cette période) -> mon rapport à la nourriture n'est clairement plus serein. Donc même si dans les faits je mange pareil, y a tjs une sorte de culpabilité - même si je me sens en désaccord rationnellement avec cette culpabilité. Et donc ouais, j'ai un peu de ressentiment envers la grossophobie, en particulier dans un contexte lié à la santé.

Edit : pas terminé le livre, donc je sais pas si il est entièrement cool ou si c'est juste le début.

 

[pikalovescoke]

@SnitchDream Je me retrouve tellement dans ton histoire

 

[Denderah]

@SnitchDream @Cirrannai @Cagouilleuse

Au sujet du film "I Feel Pretty", je ne l'ai pas trouvé génial non plus, alors qu'il y avait tout à fait matière pourtant à faire un truc cool avec le pitch de base du film.
Une personne très complexée (pas forcément très grosse par contre, je l'ai trouvé d'un gabarit assez "normal" en fait), qui suite à un évènement (ici un petit trauma crânien ) se met à s'aimer et se trouver géniale, ça partait pourtant pas mal.

Sauf qu'en fait (ce qui suit n'est pas vraiment un spoiler, vu que ça arrive dès le début du film) ce qui fiche tout le message en l'air, c'est qu'elle ne se met pas à s'aimer telle qu'elle est après l'accident, (et contrairement à ce qu'on voit dans l'extrait de la bande annonce qui semblait affirmer l'inverse, quand elle agrippe son ventre et se trouve fabuleuse). En fait... elle s'imagine voir quelqu'un d'autre dans le miroir. Quelqu'un de très mince probablement (on ne saura jamais qui, car on la verra tout le film telle qu'elle est).
Du coup, ce qui aurait du être une séquence feel-good et body positive, devient juste le premier sketch d'un gag récurrent sur une fille qui croit être quelqu'un d'autre.

Spoiler

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Et de gags lourds qui plus est. D'ailleurs l'autre aspect assez nul du film, et qui le plombe beaucoup, c'est le style de l'humour, très lourd, scatologique, moqueur, ridiculisant.
(pas mal de scènes totalement inutiles jouent sur l'humiliation pour faire "rire" )

Même si la toute fin du film rattrape un peu le tout et délivre un message bien meilleur, en mode "acceptez vous comme vous êtes, ouvrez les yeux, vous êtes géniales en vrai, les complexes c'est la société qui vous les a donné", ça reste un peu trop cliché et réchauffé, dans le genre morale de développement personnel idéaliste mais pas tout à fait réaliste.

Spoiler

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Après, il y a quelques scènes et personnages pas trop mal, comme avec le gars avec qui elle sort, et la réaction du public et du patron du bar où elle fait un show. Car ils ont une réaction sincère et positive face à elle, subjugués (à raison) par sa confiance en elle.

Bref, si vous voulez le tenter, vous pouvez vous contenter des scènes avec le gars et de la séquence finale, et vous épargner le reste du film.

 

[SnitchDream]

@Cirrannai @Cagouilleuse Non non c'est pas la peine de le regarder en entier.

@Denderah Ah oui c'est exactement ça. J'ai regardé parce que j'en avais entendu du bien mais j'ai trouvé ça bourré de clichés et zéro subtilités.
Et puis bon choisir en grosse : une femme blanche qui fait une taille 42, quelle surprise.

 

[Dame Andine cogite]

Suis à l'hôpital pour 2e analyse de sommeil...

Spoiler: le contexte

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Spoiler: pas de leur faute mais pour bien commencer

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Plus tard, l'infirmière qui installe mes électrodes :
- c'est votre premier labo sommeil ?
- non j'en ai fait un avant de me faire opérer et là c'est précisément pour voir si c'est suffisamment amélioré
- ah vous avez fait un bypass
- non... végétations, amygdales, cloison

En plus... même si j'avais fait un bypass, on vérifierait après que j'ai maigris... pas juste après l'opération . Je respecte les personnes qui font ce choix hein, mais j'ai un sérieux problème avec la banalisation de cette opération ! Au point que grosse + récemment opérée = d'un bypass évidemment. Mais aller vous faire mutiler et laissez mes organes tranquilles!

Pour l'anecdote en discutant hypnose plus tard, elle me dit qu'elle est hypnothérapeute : "pour les traumas, les petites phrases assassines..." ... eh ben dans le genre .

Le soir, repas, je vois sur la fiche repas "sans sucre, sans viande". Euh ouais, mais non. En plus on m'a demandé, 2 fois, si j'étais diabétique, allergique, végétarienne... Bon là on s'en fout, je tiens pas à la charcuterie et une pomme comme dessert me va très bien. Ce matin re-belotte. Je me retrouve avec de l'aspartame pour la boisson (ça serait du thé vert, je le prends sans sucre, mais du thé noir, argh) et confiture à l'édulcorant. Alors ça précisément ma religion me l'interdit. Je ne suis plus orthorexique mais ces machins chimiques j'en veux juste pas.

- Excusez-moi, je sais pas qui a décidé de ça mais je ne suis pas diabétique.
- Ah oui, non, c'est une erreur, il n'y a personne de diabétique dans le service.
- ok je peux avoir du sucre et de la confiture normale ?
- oui oui... (il prend sur un autre plateau)
- je veux pas priver quelqu'un...
- non non y a de toute façon un plateau en trop... et ils en mettent un végé/ sans sucre au cas où...

Alors c'est peut-être une coïncidence que justement on me refile deux fois ce plateau-là végé/sans sucre en trop. Mais j'ai des doutes .

 

[Illyria]

Pour les personnes qui parlaient de manger équilibré et faire du sport sans réussir à perdre:
Je suis tombée sur une émission récemment où un chirurgien spécialiste de l'obésité expliquait que l'obésité n'est pas une maladie au seul titre des symptômes et autres maladies qu'elle provoque mais bien aussi en tant que tel: elle provoque des dysfonctionnements, perturbe le corps et le métabolisme. En conséquence, perdre du poids pour une personne obèse est bien plus compliqué que pour une personne en "simple" surpoids: pour les mêmes efforts fournis elle en perdra moins voire pas du tout, et devra fournir de tels efforts pour y arriver qu'elle s'en trouvera, le plus souvent, découragée bien avant d'y être arrivé.

Je ne sais pas si vous êtes en obésité ou en surpoids dans votre cas, mais si une chose est certaine c'est que plus on a fait des régimes restrictifs dans sa vie, plus il devient compliqué de perdre du poids.

Entendre ça m'a beaucoup déculpabilisé car je mange relativement équilibré et même a l'époque où je faisais plusieurs heures de sport par semaine, je ne perdrais que très peu et j'ai tout repris juste en ralentissant un peu le sport parce que j'étais fatiguée. J'entends beaucoup de monde dire qu'il "suffit" de manger équilibré et de faire du sport pour maigrir, que ça prend du temps mais qu'on y arrive, mais finalement beaucoup ignorent que lorsqu'on est obèse notre métabolisme peut être modifié au point de ne pas pouvoir perdre sans s'affamer, ou devoir fournir beaucoup trop d'efforts.

Bref, j'ai compris récemment que je fais partie de ce cas là et du coup j'ai décidé de prendre rdv chez une nutritionniste dans un centre de traitement de l'obésité. Je ne sais pas trop où cela va me mener mais je me sens prête à changer tout ça. D'ailleurs j'ai eu une grosse discussion a ce sujet avec mon copain et ça a évidemment fini en larmes. Il pense que je dois envisager d'autres solutions avant de penser à la chirurgie mais moi ça fait 15 ans que j'essaie de maigrir et 15 ans que je grossis.
Niveau santé c'est de moins en moins gérable, je suis essouflée si je parle en marchant (au point de me mettre à tousser) , quand je monte un étage, je peux à peine courir tellement ça me fait mal aux chevilles, j'ai tout le temps mal au dos sans explication raisonnable et je passe des nuits affreuses où je me réveille plus fatiguée qu'en allant me coucher.

J'ai encore pris 1 kilo dernièrement, et j'en ai vraiment plus que marre. J'ai l'impression de ramer dans le vide et en plus ça a un impact sur ma vie de couple car je me sens diminuée ...

 

[Cirrannai]

@Nadpa Je dirais que si tu subis la grossophobie, tu as ta place ici (ou même si tu t'interesse au sujet).
Pour le nutritionniste, il y a plusieurs ecole, une de mes amis en as un qui lui a fait un plan très strict à base de "xxxg de pomme de terre OU pate OU riz", "xxxg de légumes" etc etc... sur chaque repas.
Personnellement, je ne me vois pas suivre ca, c'est beaucoup trop strict, ca empêche les sortie, ca fait que tu focalises toute ta journée sur comment tu vas faire, si tu n'as pas la possibilité de manger chez toi.
Ma nutritionniste a une approche un peu plus souple (il faut savoir que les règles de nutritions, je les connais et les respecte globalement), à base de conseils sur quoi remplacer par quoi, en fonction de mon mode de vie. Quels types d'aliments manger à quels moments, éviter d'avoir faim, c'est plus sur l'échange que sur un menu tout prêt. Et elle s'adapte à ta santé et à ce que tu peux éventuellement manger ou non. Par exemple, je suis intolérante au lactose, donc j'ai un risque de carence en calcium, donc elle m'a donné des pistes pour avoir quand même mes apports journaliers en calcium...

Pour ce qui est des grignotages, tu as déjà identifié que c'était émotionnel, donc c'est une première étape. Est-ce que tu as la possibilité d'en discuter avec un.e psychologue ou un.e psychiatre ? Ou sinon, choisir avec soin ce que tu grignotes. Si tu veux quelque chose qui "croque", des morceaux de carottes plutôt que des chips; pour du sucré, des fruits plutôt que des sucreries...

 

[Dame Andine cogite]

Tournée de chaudoudoux (promis ça fait pas grossir)

Un ptit épisode en plus pour la route ?
Peu après les histoires de plateaux évoquée, donc un tantinet énervée, l'aide-soignant/infirmier (le même sinon c'est pas drôle) vient prendre ma tension.
- Ah elle est à la limite de la normalité
Oui ? donc normale quoi ... et quoi ? tu vas me donner une note ? "7/10, peut mieux faire"?
Vu mon énervement sagement contenu 30 minutes avant je trouve ça méritant en fait .
(je pousse le truc hein, en vrai je trouve qu'il y a ni mérite ni démérite à avoir une tension normale/de l'hypertension)

En quittant de l'hôpital, passage chez ma maman. J'évoque le fait que - même en ayant dormi que 2h (bonjour je suis un zombie) - j'avais perçu que la cpap pouvait amener un sommeil plus réparateur...
J'évoque que ça pourrait être intéressant de tester pour elle (elle se plaint d'un mauvais sommeil depuis pas mal de temps) mais qu'il faut se blinder côté grossophobie.
- Ah ben justement, non je peux pas... je consulte pas... ça m'angoisse trop... et même si je devais être malade, je ne te promets pas de consulter...
Il y a quelques années, elle perdait du poids, tranquillou, comme moi en 2016-2017, juste en mangeant intuitivement, sans prise de tête. Sauf que pour une toux chronique, elle se retrouve à aller voir pneumologue, cardiologue... Ben comme ils ont pas trouvé, c'est à cause de son poids hein... et regards dubitatifs / remarques débiles quand elle évoque qu'elle mange bien et qu'elle maigrit. Mal dans sa peau ensuite, elle a tout repris. En mangeant moins mais avec tout ce spectre de culpabilité et de honte...
Et donc oui, elle en est à un niveau d'angoisse qu'elle veut juste plus voir de médecins.
La grossophobie nuit gravement à la santé.

En quittant de chez ma maman rdv chez ma psy... quel pied ! quelqu'un qui comprend la grossophobie, son impact, peut s'offusquer des trucs que je raconte et s'en moquer allègrement (elle a de l'humour en plus ).

@Illyria : si tu sais retrouver l'émission ça m'intéresse ?
Le livre que j'ai évoqué Mangez en paix évoque aussi ça, et aussi simplement les différences de métabolisme qui fait que même au repos, on va pas tou-te-s dépenser autant de calories. Et il précise que les métabolismes économes étaient bien pratiques face aux famines. Donc il y a déjà des différences avant de perturber le métabolisme avec des régimes... qui précisément rappellent les famines et légitiment pleinement les réflexes de stockage d'un point de vue biologique.

@Nadpa : bienvenue

@Calli, même optique dans le bouquin (qu'il faudrait que je continue ) et je pense que Zermati est dans le même genre d'idées... Et au Québec (et sur youtube) Guylaine Guévremont est aussi dans ce type de démarche (j'avais lu un de ses livres, pas mal mais un peu superficiel je trouvais... mais c'est quand même cool de l'écouter).

Et sinon, de tête on est à 80% des gens qui font régime reprennent dans les 2 ans (et éventuellement avec un bonus), 95 (inclut les 80 évidemment) reprennent dans les 5 ans (pareil)... et dans les 5% de chanceux, une partie a développé des TCA. (Je suis tristement banale en faisant partie des 80%.)
Il y a une dizaine d'années, mes amies de fac évoquaient généreusement (au cas où ça m'inspirerait) l'une sa maman qui s'était fait agrafer l'estomac, l'autre son papa qui avait rencontré "une super nutritionniste et il perd du poids avec son régime"... je me disais ok on en reparle dans 5 ans. Et en effet, ils ont repris les kg perdus, et un bonus. On est d'accord que vu les stat' évoquées je ne prenais pas un super risque - mais je ne connaissais pas encore ces stat' j'avais juste mon expérience perso. (J'aurais dû parier .)

Donc faites ce qui vous semble bon pour vous mais ne vous faites pas de mal .

 

[Illyria]

Alors, en ce qui me concerne le nutritionniste que j'ai choisi est un spécialiste de l'obésité et des troubles du comportement alimentaire.
En gros, je souhaite faire une sorte de bilan de ma nutrition, de mon rapport à la nourriture et voir quelle marge d'action j'ai pour perdre du poids via la nourriture (et pas contre). Je suis dans une optique de parcours qui me mènera peut être ou peut être pas à la chirurgie bariatrique, mais je cherche une solution, j'essaye de savoir s'il n'y a pas quelque chose que je pourrais tenter (hors régime restrictif).
Ce médecin est justement dans cette idée de manger à sa faim/respecter sa satiété, donc j'ai bon espoir d'entendre des choses cohérentes proches des discours de Zermati et Apfeldorfer. Si ce n'est pas le cas j'en changerai, je ne vais pas là bas pour me faire prescrire un régime hypocalorique ou restrictif. Je sais que je peux perdre du poids en mangeant juste des légumes cuits à l'eau mais ce n'est pas ce que je souhaite et je ne peux pas tenir ce régime à vie.

Dans le parcours préopératoire pour une sleeve ou un bypass, il y a tout un tas de spécialistes à voir dont psy, nutritionniste, cardiologue, pneumologue, analyses sanguines complètes, endocrinologue...ils font un bilan et cherchent déjà à savoir si le patient n'a pas une maladie non décelée qui pourrait expliquer sa prise de poids et se soigner. C'est un bilan que j'ai maintes fois demandé mais on m'a opposé un refus à chaque fois, arguant qu'il me suffisait de manger moins de McDo (...) Etc...

Je n'ai jamais été prise en charge pour mon surpoids ou mon obésité et j'espère savoir mieux où j'en suis niveau santé avec une prise en charge digne de ce nom.

Bref, je ne suis sûre de rien à l'heure actuelle à part que je ressens clairement les effets de mon obésité sur ma santé au fur et à mesure que le temps passe, et que je veux faire des efforts pour être en meilleure santé.
Je n'ai pas d'objectif de poids ou de silhouette mais plutôt un objectif être en meilleure santé. Et c'est aussi pour ça que je prends à cœur d'avoir une activité physique aussi régulière que possible.

 

[Dame Andine cogite]

@Illyria : c'est fort que pour avoir tous les examens légitimes de recherche de causes, il faille réclamer une chirurgie... ça pourrait presque être une stratégie à part entière pour simplement avoir les examens voulus et autre chose que "t'as qu'à arrêter les McDo".

 

[Dame Andine cogite]

Dsl je double post mais le zombie que je suis réfléchit lentement
Pour ma part, l'expérience de mes fluctuations me révèlent que c'est clairement lié à un état général et psychologique (y a clairement un terrain génétique aussi ). 2016-2017, j'ai gagné en légèreté sans le moindre effort alimentaire, au contraire, dans un lâcher-prise, une spontanéité, un rapport intuitif à mes besoins...
Réciproquement, depuis janvier 2018, j'ai enchaîné : grossophobie chez ma gyné, grossophobie en atterrissant par erreur chez un plasticien plutôt qu'un ORL, grossophobie chez la pneumologue, grossophie auprès de la psychiatre que j'ai vue pour avoir droit à l'analyse de sommeil... J'ai bizarrement eu du mal à rester dans ce rapport zen et intuitif à mes besoins, en plus de manquer d'oxygène et de sommeil.

Du coup, je cherche pas trop niveau autres causes... je me dis que si c'était endocrinien par exemple, ça serait pas aussi tranché dans les périodes +/- ... Ou alors l'endocrinien serait lié au contexte et ça change rien.

ça m'évoque le débat d'il y a quelques pages... j'étais arrivée après la soupe... en gros l'importance de la pression sociale, du conditionnement grossophobe VS se sentir bien dans ses pompes et du coup ne pas avoir de remarques pourraves parce qu'on a l'air trop cools. (Je schématise hein, j'ai pas tous mes neurones dans le même panier.)
J'ai l'impression que c'est : les deux.
A titre personnel, j'aurais pas fait régime, je me serais pas trouvée (trop) grosse, si il n'y avait pas eu ce culte de la minceur, ces filles à l'école à la fois victimes et bourreaux qui s'en font le relais, ces remarques grossophobes dans les séries, les films, chez les humoristes, etc. Et donc je serais très probablement restée pas-filiforme-mais-pas-grosse-non-plus, loin de "l'obésité morbide".
D'autre part, j'ai effectivement eu moins de remarques/ricanements/etc. depuis qu'il y a quelque chose d'assumé, de (globalement) serein. Et par exemple, j'ai jamais perçu de désapprobation/moqueries quand je vais aux thermes naturistes (option qui n'était envisageable qu'avec cet aplomb).
Sauf que rester dans cet état de zenitude et d'assurance quand les remarques grossophobes s'enchaînent - et pour ma part, merci le milieu médical qui en est clairement la source principale et de loin - euh ben, je suis pas superwoman non plus même si ça me plairait bien.

 

[abricotte]

Clairement, le suivi médical n'est pas forcément aussi dense que souhaitable dans les cas de parcours opératoires, mais beaucoup plus développé que hors parcours chirurgical, au moins en amont. C'est assez impressionnant de constater la différence en fait.

Pour consulter ce qui m'a aidé c'est de rédiger une lettre aux professionnels de santé leur expliquant ce que j'attendais d'eux (en général) et ce que je refusais d'eux. Je n'en ai rien fait d'autre que l'écrire mais ça m'a permis de sentir que j'étais capable de m'exprimer à ce sujet si j'en avais besoin en cas de consultation grossophobe et de me donner le courage de prendre les rdv nécessaires. J'avais pas l'idée que ça réduirait la violence d'une attitude grossophobe mais je pense que je ne voulais pas revivre ce sentiment de subir une violence sans rien en dire. Une démarche purement symbolique mais qui peut peut être en aider d'autres à consulter. C'est tellement injuste et risqué quand on y pense de se négliger ou se mettre en danger physiquement pour se protéger affectivement. (Mais je suis la première concernée donc une fleur à toutes celles qui s'y reconnaîtraient aussi.)