Ca me rappelle cette histoire de quotas pour la parité: quelles que soit les compétences de la femme, il nous en faut une à telle position.
Ben c'est pas trop ça le concept de parité en fait
Comme beaucoup de gens, tu comprends ça comme "on la prend malgré ses mauvaises compétences parce qu'elle est une femme" alors qu'en réalité la parité c'est "on la prend pour ses bonnes compétences malgré le fait qu'elle soit une femme".
Des hommes sont en permanence choisis à la place de femmes, souvent sans que leurs compétences soient particulièrement plus exceptionnelle que celles des femmes mises au placard. La parité sert à "rééduquer" des mauvais réflexes. Au lieu de mettre spontanément un point de bonus aux hommes du fait qu'ils sont des hommes (parce qu'on leur imagine inconsciemment tout plein de qualités qu'on trouverait soi-disant moins chez les femmes : sang-froid, autorité, ambition, esprit cartésien, résistance au stress, leadership etc., parce qu'on se dit que s'ils ont des enfants, ils ne rateront pas le travail autant ; parce qu'on est soi-même un recruteur homme qui a le réflexe de l'entre-soi ; parce qu'on est trop habitué à percevoir les attitudes sociales dites masculines comme la norme ou l'idéal à atteindre etc.), on demande à ce que les meilleures femmes soient aussi choisies et dans les domaines où il y a vraiment peu de femmes disponibles, on permet à des femmes de développer leurs compétences parce que dans un milieu masculin, ce n'est plus un point de bonus mais 10 que les hommes recevraient sans le concept de parité.
Avec la parité, au lieu de choisir 5 hommes excellents, 10 hommes moyens et 2-3 femmes exceptionnelles, tu choisis 5 hommes excellents, 5 hommes moyens, 2-3 femmes exceptionnelles, 2 femmes excellentes et 5 femmes moyennes
Mais bref, pour fermer la parenthèse, je ne vois pas non plus le rapport avec la parité sur cet article. Au pire on peut parler de perceptions (on a
l'impression que ce phénomène touche plus les femmes) mais je ne pense vraiment pas que c'est une sorte de solidarité féminine un peu bornée.
Personnellement je crois réellement que les femmes célèbres sont plus touchées par les déferlements de haine. On s'en rend bien compte quand on pose des questions du style "quelles sont les célébrités que vous détestez le plus?" ou "quel personnage de fiction vous énerve le plus?". La réponse à ces questions, même sur MadmoiZelle, désigne souvent une majorité surprenante de femmes. Souvent, quand j'essaye de réfléchir à ça pour moi-même, je me rends compte que j'ai tendance à plus spontanément vouloir citer des femmes que des hommes et je ne pense pas du tout que ce soit un hasard. J'ai été conditionnée à être plus intolérante, plus impitoyable envers les femmes. Je vais donc spontanément être moins "énervée" par un homme dont les actions me déplaisent que par une femme.
Pour être honnête, je détestais Mélanie Laurent à une époque (avant qu'elle joue chez Tarantino). Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, je crois juste que ça tête ne me revenait pas, qu'elle me paraissait trop prétentieuse en interview. Je souhaitais ne plus la voir parce que je la détestais donc en gros, je souhaitais qu'elle échoue. J'étais assez grande pour ne pas aller en faire une affaire personnelle et la harceler mais je n'avais vraiment aucune pitié pour elle et j'étais presque impatiente de la voir dire un truc stupide pour lever les yeux au ciel encore une fois. Mais il n'y avait pas vraiment d'explications rationnelles à mon dédain pour elle. J'ai le droit de la trouver désagréable à voir dans un film mais ça me questionne de me dire que pour chaque homme célèbre que je "déteste", j'ai une explication, souvent une explication idéologique (il tourne des films sexistes, il promeut des idées qui me déplaisent etc. ; par exemple je n'aime pas Sean Penn car il a torturé son ex Madonna et qu'on dirait que c'est oublié etc.), mais que je n'en ai aucune pour beaucoup de femmes qui m'énervaient autrefois.