Je pense avoir lu la plupart des commentaires (mais je n'ai pas eu le temps de finir toutes les pages pour l'instant). Je trouve cet article et la discussion qu'il a permis vraiment cool.
Je voulais juste ajouter que ce n'est pas parce qu'on est trans qu'on a forcément envie de se faire opérer pour changer de sexe biologique pour qu'il devienne soit disant "raccord" avec notre identité de genre.
Comme ça a été dit dans l'article, être trans ne veut pas dire qu'on se sent systématiquement "dans le mauvais corps". Puisque le genre n'a rien à voir avec le sexe biologique, on peut très bien être un homme tout en ayant un vagin et des seins, par exemple. On ne sera pas moins un homme parce qu'on n'a pas de pénis, ou moins une femme parce qu'on en a un. Et il existe (de plus en plus) de personnes trans qui ne souhaitent pas se faire opérer parce qu'elles se sentent bien dans leur corps et/ou parce que les opérations sont très compliquées (surtout dans le cas des hommes trans) et que du coup, ben si on se sent à l'aise avec son corps de naissance, on a pas de raisons de vouloir le changer.
Je pense que c'est important de réussir à se sortir d'une vision essentialiste, et de vraiment intégrer le fait que le genre n'est pas une donnée biologique et naturelle. Le sexe biologique tout comme la couleur de peau n'a en réalité aucun lien avec l'identité des individus ou avec leur "nature", mais depuis toujours on se sert de l'argument biologique pour justifier "par la nature" l’oppression de certaines catégories socialement construites (les femmes, les noirs...). Du coup tout ce qui dérive des normes qu'ont mises en place cette hiérarchisation de la vie sociale est discriminé puisque considéré comme n'étant pas naturel, weird, et parce que ça questionne la légitimité des catégories en place et l'ordre établi (trans, homosexuel-les)
Je pense qu'en 2015 on a compris que la "race" est une construction sociale et qu'elle n'a pas de réalité biologique, maintenant je pense que la prochaine étape c'est l’acceptation de la même conclusion en ce qui concerne le genre.
Voilà, en fait j'ai l'impression que j'ai écris ça mille fois sur mad , mais je me dis que si quelqu'un le lit et que ça fait réfléchir cette personne c'est cool. Moi c'est en lisant les VP que j'ai réussi à comprendre certaines choses et à arrêter d'être un peu débile sur certains points parce qu'ignorante des réalités des personnes qui souffrent d’oppressions dont je ne suis pas moi même victime. Je pense qu'il faut vraiment avoir conscience que les privilèges rendent aveugles à certaines choses, et que ça demande un peu de travail d'arriver à voir ces choses là pour arrêter de se comporter de façon complètement inappropriée et discriminante en certaines circonstances - sans le vouloir la plupart du temps, mais c'est l'effet des privilèges - Je pense que ça demande de faire un minimum de travail sur soi et de se remettre en question tout le temps pour ne pas s'enliser dans des comportements de dominant tout nuls et de ce fait là perpétuer des oppressions.
Je voulais juste ajouter que ce n'est pas parce qu'on est trans qu'on a forcément envie de se faire opérer pour changer de sexe biologique pour qu'il devienne soit disant "raccord" avec notre identité de genre.
Comme ça a été dit dans l'article, être trans ne veut pas dire qu'on se sent systématiquement "dans le mauvais corps". Puisque le genre n'a rien à voir avec le sexe biologique, on peut très bien être un homme tout en ayant un vagin et des seins, par exemple. On ne sera pas moins un homme parce qu'on n'a pas de pénis, ou moins une femme parce qu'on en a un. Et il existe (de plus en plus) de personnes trans qui ne souhaitent pas se faire opérer parce qu'elles se sentent bien dans leur corps et/ou parce que les opérations sont très compliquées (surtout dans le cas des hommes trans) et que du coup, ben si on se sent à l'aise avec son corps de naissance, on a pas de raisons de vouloir le changer.
Je pense que c'est important de réussir à se sortir d'une vision essentialiste, et de vraiment intégrer le fait que le genre n'est pas une donnée biologique et naturelle. Le sexe biologique tout comme la couleur de peau n'a en réalité aucun lien avec l'identité des individus ou avec leur "nature", mais depuis toujours on se sert de l'argument biologique pour justifier "par la nature" l’oppression de certaines catégories socialement construites (les femmes, les noirs...). Du coup tout ce qui dérive des normes qu'ont mises en place cette hiérarchisation de la vie sociale est discriminé puisque considéré comme n'étant pas naturel, weird, et parce que ça questionne la légitimité des catégories en place et l'ordre établi (trans, homosexuel-les)
Je pense qu'en 2015 on a compris que la "race" est une construction sociale et qu'elle n'a pas de réalité biologique, maintenant je pense que la prochaine étape c'est l’acceptation de la même conclusion en ce qui concerne le genre.
Voilà, en fait j'ai l'impression que j'ai écris ça mille fois sur mad , mais je me dis que si quelqu'un le lit et que ça fait réfléchir cette personne c'est cool. Moi c'est en lisant les VP que j'ai réussi à comprendre certaines choses et à arrêter d'être un peu débile sur certains points parce qu'ignorante des réalités des personnes qui souffrent d’oppressions dont je ne suis pas moi même victime. Je pense qu'il faut vraiment avoir conscience que les privilèges rendent aveugles à certaines choses, et que ça demande un peu de travail d'arriver à voir ces choses là pour arrêter de se comporter de façon complètement inappropriée et discriminante en certaines circonstances - sans le vouloir la plupart du temps, mais c'est l'effet des privilèges - Je pense que ça demande de faire un minimum de travail sur soi et de se remettre en question tout le temps pour ne pas s'enliser dans des comportements de dominant tout nuls et de ce fait là perpétuer des oppressions.