@Briquette Insectiforme : oui, tu as le droit, mais tu as jusqu'à ce soir minuit pour le poster.
@Shield : ça te dérange si je reprends cette atelier en main ?
Je propose un nouvel exercice :
Pour imiter nos vieux auteurs, écrivez un texte en alexandrins.
3 possibilités :
A) Exercice facile : alexandrins sans rimes, sans césure.
B) Exercice version moyen : Vous choisissez une des deux contraintes ci-dessous :
-> Les alexandrins riment 2 à 2 (vous pouvez prendre la suite de rimes que vous voulez : AABB, ABBA, ABAB... Mais tout alexandrin doit trouver son copain qui rimera avec lui). Les rimes peuvent être pauvres (1 son, exemple : Maité/ennuyé), suffisantes (2 sons, exemple : Rat/Pourra), ou riche (3 sons, exemple autour/pourtour). Les vrais de vrais faisaient des rimes au minimum suffisantes, mais bon, faites ce que vous voulez.
-> Les alexandrins comportent une césure (alexandrin classique), c'est à dire que les deux groupes de 6 syllabes sont séparés par au minimum un espace et que cet espace ne tombe pas au milieu d'un groupe nominal. Parfois la séparation est accentuée par une virgule.
Ex : Ronsard : "Quand vous serez bien vieille, / au soir à la chandelle"=> césure renforcée
Du Bellay : "Heureux qui comme Ulysse / a fait un long voyage " => césure normale
Hugo : "J'ai disloqué / ce grand niais / d'alexandrin." => La césure tomberait entre "grand" et "niais", donc ça ne fonctionne pas, c'est un trimètre (3 groupes de 4 syllabes). (Hugo était un gros fucker des règles classiques)
Bien entendu, vous pouvez aussi rajouter des trimètres (chacun fait sa vie)
=> niveau difficile : suivez les 2 contraintes en même temps (vous verrez, c'est pas si dur).
Rappel : un "e" muet suivi d'une consonne compte pour une syllabe, exemple :
belle voiture => Be/lle/voi/ture 4 syllabes
belle amitié => be/lle a/mi/tié
EDIT : Vous avez jusqu'au 3 mars.