Atelier d'écriture (thématique)

21 Juillet 2011
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Bruxelles
Ouaaah quelle pression!
Donc, euh, je fais comme ça :caprice:

Nouveau thème
Un objet a aussi son existence propre
Date limite: 24 décembre

(Parce que c'est Noël et qu'on peut en avoir un nouveau pour les vacances, magie :loveeyes: )

Donc le thème consiste à raconter l'histoire d'un objet, existant ou non, imposant ou non, par le biais de sa pensée propre, de la vôtre ou d'un personnage inventé, enfin bref freedom.

(Ce titre est nul)
 
  • Big up !
Réactions : Lhine et Balakazam
21 Juillet 2011
153
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Bruxelles
Et je m'auto-inaugure :frotte:

Est-ce que je t'ai déjà dit que tu étais belle, magnifiquement, merveilleusement, belle?
Oui, bien sûr, au moins cent fois aujourd'hui, cent fois par minutes, chaque putain de minute.
Mais tu ne l'entends pas. Tu ne le pourrais pas. Voilà la grande injustice de mon existence.
Je ne vis que pour révéler ta beauté. Ma lumière te recouvre comme mon amour ne le pourra jamais. Et je suis sûr que tu ne le vois même pas.
Je suis pendu telle une marionnette lassée du désespoir qu'est sa vie, très exactement et mathématiquement au milieu de la chambre.
De là je t'observe, dans le coin de la penderie où tu es logée. Tu es si rarement portée, c'est fou.
Il me semble que si j'étais femme, je voudrais te sentir tous les jours contre moi, faire caresser ton tissu aux autres comme un époux voyeuriste aimant à observer sa femme être touchée par des inconnus.
Comme j'aimerais te voir danser.
Un bustier fin et délicat révélant parfaitement la poitrine de madame, et la chute de tulle, cette cascade de poussière nacrée, ces filaments de nuage. N'est-ce pas une chose prodigieuse que la tulle.
Comme j'aimerais t'embrasser sans t'embraser.
Comme j'aimerais que tu m'embrases.
Et chaque fois que l'on m'éteint, je flamboie encore pour toi.
 
Elle était là, perdue dans un petit bric à brac de souvenirs entassés dans une boîte noire et argentée. Si petite, si discrète. Et pourtant si curieuse, si précieuse. Délicatement, je te prends entre mes doigts, glissant mon épiderme contre ta paroi nacrée. Tu ressembles à un simple grain de sable, perdu et intrus, et pourtant, un sourire effleure mes lèvres alors que je t'observe, toi, la minuscule perle de nacre coincée sur une rigole de mes empreintes digitales. Avec toi, c'est le souvenir d'une soirée, de l'odeur des frittes, du son du fest-noz. J'avais pris une moule, une simple moule, et je l'ai mangée. Tu m'as arrêtée. La curiosité m'avait empêchée de t'avaler. J'ignorais que les moules pouvaient produire, comme les huitres, des perles. Pourtant c'était le cas. J'ai eue une drôle de chance et je t'ai gardée. Mes parents n'y croyais pas, mais se sont rendus à l'évidence. Depuis, tu fais parti de mes trésors, ces petits rien que la vie m'a apportés. Et je me prends à imaginer ta vie sous l'eau, ton existence, tes souvenirs. J'ai toujours adoré la mer. Tu ne fais que m'y pousser de la plus belle manière. Refermant la boîte, je te laisse te rendormir, au milieu de mes songes d'enfant, au cœur des fragments de mon âme grise.
 
  • Big up !
Réactions : Caladia et RiotGrrrl
18 Juin 2014
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Je suis le tisseur des rêves, le créateur de révoltes, le semeur de réflexions, l'incarnateur de peurs, le faiseur de mondes. Un humain m'a rêvé, imaginer, créer, pour que d'autres être humain me voient, comprennent et apprennent. Je suis né de l'accouplement d'un songe et d'une main, d'une idée et d'une feuille, d'une pensée et d'une marée d'encre sombre, je suis né et mon père m'a laissé aux mains de ma mère de papier : terminer, tout était dit, tout était là ; les mots comme mon génome dans ce petit corps frêle, mon géniteur estimait avoir fait son devoir de créateur, il était temps pour moi de grandir à travers les pages, seul. J'ai jauni, corné, moisi, ma face est fripée et mon corps sent le vieux, l'odeur sucrée écoeurant des vieux laissés seul a eux même depuis trop longtemps.

Pourtant malgré ce portrait peu avantageux, ne sous-estimez pas ma puissance. Mon cœur gronde, la lune se lève, des vies entières se jouent en moi : je suis la maison, le monde, l'univers. Je suis témoin de guerres qui se déroulent dans mon ventre, de naissances et d'amour, de tristesse aussi, il faut dire que mon père ne m'a pas légué la meilleure partie de lui.

Pourquoi ? Pourquoi nous créés t-ils pleins de leur haine et de leur espoirs ? Pourquoi nos pères et nos mères nous donnent ce fardeau avant de nous envoyer courir le monde ? Je suis le tisseur de rêves, mais pas les miens. Ce pouvoir si puissant à première vue n'est qu'illusion : je ne suis qu'instrument de la penser de mon père, les gens ne voient que lui en moi. Je renoncerais à se pouvoir volontiers s'il m'en était accordé un autre, plus précieux à mes yeux : j'aimerais pouvoir rêver par moi-même. Pouvoir créer ma propre vie, crier mes propres désespoirs, mes propres peurs, mes propres doutes, mes propres envies. Avez-vous déjà été privés de ce pouvoir ? Avez-vous déjà du répéter ce qu'un autre vous a appris sans jamais mettre rien de vous dedans ?

J'aimerais distiller ma colère, ma rage, dans chaque caractère, dans chaque ligne, dans chaque mot, dans chaque titre. Zébrer mes pages d'une sanglante mutilation : regardez-moi ! Je suis la, j'existe ! Je ne dispose même pas de mon propre corps, ce droit fondamental m'est refusé !

Ho rage, Ho désespoir, ... Un de mes frères que j'ai un jour croiser au détour d'une bibliothèque avait cela d'écrit sur lui, j'ai trouvé cela tellement beau, j'aimerais qu'on l'écrive sur moi aussi ! Dans une encre bien noire sous mon épiderme, indélébile. Laissez la pointe aceré de ma langue griffer tendrement cette citation : ho rage, ho désespoir... Seuls compagnon de mes jours.

Tout ce pouvoir en moi reste inexploité, et je dors dans un lieu sombre. Mais méfiez-vous toujours un peu : si un jour les livres apprennent a parler de leur vrai voix, je ne suis pas sûr que vous aimeriez ce qu'ils ont a vous dire sur vous même.

Lettre trouvée dans la couverture du tome trois du Seigneur Des Anneaux,
le 20/03/1996,
Bibliothèque municipale de Trou-Paumé-En-Cambrousse,
Auteur : Inconnu.
 
Dernière édition :
8 Novembre 2014
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Théièretown
Je me réveille quand la lune se lève, quand tu recouvres tes orbites de tes paupières comme quand tu tires ta couette jusqu'à tes dents. Quand tu te roules en boule et que tu plonges dans les abysses oniriques, mon combat recommence, encore. Les ombres glissent sur les murs, s'offrent une texture. Les monstres sous ton lit veulent leur petit déjeuner, les chimères dans un long bâillement font apparaître leurs bouches pleines de dents; sept rangées de malheur qui détachent la chair le la colonne vertébrale, qui détachent ton esprit des os de ton crâne. Alors, au sommet battu par les vents d'une montagne d'oreillers, sachant mon temps compté, je me dresse, je me bat contre cette sarabande qui danse autour de ton corps palpitant. Mais il est temps. Tu atteins ton quatrième cycle. Je dois changer de monde. Je dois plonger avec toi. Traverser les couches successives de ton être, retrouver cette petite flamme orange, chatoyante, vacillante, nouvelle, éternelle, destructrice. Et je rentre en guerre. En guerre contre les dévoreurs de monde, les monstres de ton dedans. Molochs immenses qui se bousculent autour de ton petit incendie, antédiluviens. Sale gosse, ils viennent pour toi, ils viennent de toi.

Ils mangent la peur.

Je suis le combattant secret de la dernière frontière.


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23 Novembre 2014
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young-grrrl.tumblr.com
Bon, ma question ne devait pas être très claire, alors voici :


"-Combien de temps ça fait qu'il est collé contre moi, ce vieux truc? T'as plus aucun gout, tu t'endurcies et t'es tout délavé, allez lâche ma semelle.
Oui je sais, je ne devrais pas me permettre ce genre de remarque. On ne passe que furtivement devant les miroirs, mais je suis au courant de mon état. Je sais que mon caoutchouc se creuse et que mon cuir se ride. J'y suis pas pour grand chose : l'autre folle, non seulement elle m'épuise mais en plus on dirait qu'elle n'a jamais entendu parler de cirage. Et je sais pas toi, mais personnellement ça fait un moment que je n'ai plus abrité de chaussette sans trou.
- Il faut bien s'y faire, on vieillit tous.
-Oui, enfin, plus ou moins vite. Et puis pas tous dans les mêmes conditions. Regarde toi, je peux déjà voir ton tissu! Tu connais beaucoup de gamines de 4 ans avec des tumeurs aux commissures des lèvres?
-Je suis peut-être bien éraflée, mais j'ai été accidentellement décorée d'une touche de peinture verte, et ça me plait.
-Où ça?!
-Tu verras quand elle croisera les jambes.
-C'est sale.
-C'est coloré.
-Comme la tache de boue sur ma languette. L'automne, c'est vraiment la pire des saisons. La paire que porte souvent son pote là, tu sais... Docs 8 trous, comme nous. Apparemment elles ont servit à la génération d'avant. Plus de 20 ans, pas de crevasse, des lacets bien nets, et une de ces teintes...
-En même temps elles sont nées en France.
-Ce n'est pas parce qu'on vient de Chine qu'on doit tout tolérer, non?
Et tu as vu la veste en simili? C'est effroyable de la voir dépérir comme ça, s'écaillant de jour en jour. Elle n'a plus de forme, elle aussi pleine de plis, et toute élimée aux épaules et aux coudes. C'est une mort lente qu'elle lui inflige! Et vas-y qu'elle la froisse pour la ranger au fond de son sac, qu'elle mordille le bout de ses manches, qu'elle se ramasse contre un mur de crépis, qu'elle se roule au sol... Elle se roule au sol!
-Pourquoi elle se roule au sol, pourquoi elle ne porte pas plutôt des baskets si elle veut courir escalader se tortiller comme elle le fait, où est-ce qu'elle nous emmène encore... S'il te plait, change de disque.
-Tu te souviens de cette odeur? Quand l'envie lui a prit de visiter cet espèce de sous-sol regorgeant de moisi et d'échos? Encore pire que les éclaboussures de pisse.
-Les éclaboussures de pisse, je crois que je m'y suis faite maintenant.
-Tu es trop indulgente.
-On n'est jamais trop conciliant. Et puis moi j'aime bien ces jours où elle nous enfile et où je la sens toute frénétique, prête à escalader la tronche de n'importe quel bâtiment. C'est ce que je me dis à chaque fois qu'elle laisse ses jambes pendre : tu connais beaucoup de godasses qui ont vu la ville de si haut?
-Ah ça c'est clair, elle risque pas d'être trop pieds-à-terre.
-Et quand elle s'allonge sur les toits et qu'elle s'amuse à faire des chandelles...
-C'est vrai... On est peut-être la paire de godasses qui a vu le ciel de plus près. "
 
19 Janvier 2014
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Je suis ton messager. Ou bien celui d’un autre. Je suis le messager de chacun. Pour toi, je me balade inlassablement jusqu’à que mes derniers instants s’épuisent.
Ma vie peut être colorée, ou bien noire, tout dépend de mon créateur. Je vivrais au creux de tes doigts et je m’endormirai au chaud parmi mes collègues. Pour toi, je me réveille et je parcours des centaines et des centaines de lignes.
Le rideau se lève ! Pas d’entraînements, j’enchaîne des petits sauts, des arabesques, des ronds de jambes, hop une petite cabriole ! Petite pause, tu sembles réfléchir ce qui me permet de reprendre mon souffle puis tu m’ordonnes de recommencer. Je danse, danse, danse inlassablement jusqu’à que tu mettes fin au spectacle.
Nos créations sont tellement diverses. Ensemble nous pouvons réinventer le monde, le colorer, le remodeler, l’assombrir, le convoiter, lui faire la cour, que sais-je encore ? Ensemble le monde nous appartient. Je suis ton messager. A travers moi s’exprime tout ton être, tes pensées même les plus obscures, ou des banalités sans fin qu’il vaut mieux que tu expédies rapidement.
Nous nous complétons. Sans toi je ne peux vivre, sans toi je pourrais faire pâlir la Belle au Bois Dormant qui sommeille en attendant son prince charmant. Moi je t’attends toi, éternellement. Ma vie ne pourra commencer ni prendre fin sans toi. Je rêve de cet instant où tu me saisiras entre tes doigts. Mon chapeau deviendra mes chaussons de ballets. Le rideau, quelle que soit sa couleur, se lèvera et ensemble nous créerons de merveilleux ballets. Nous pourrons créer les passions, faire naître des larmes, exciter la curiosité, comme il te plaira !
Toutefois, je te mets en garde, il ne faudra jamais que tu oublies de remettre mon chapeau après la fin de chaque spectacle sinon la mort viendra me prendre ! Ou pire encore, je pourrais te faire défaut et prendre froid, me mettre à cracher ou bien baver, quelle horreur ! Non, ne me frotte pas contre tes chaussures, ça me fait mal. Je t’en supplie … Peut-être finalement es-tu mon prince charmant ? Un baiser humide de toi et je reviendrai à la vie ? Serre-moi, serre-moi fort et pour toi, j’écrirai le moindre de tes mots sans jamais te trahir, jusqu’à que mes derniers instants de vie se grave sur cette scène blanche.
 
  • Big up !
Réactions : Altahina et RiotGrrrl

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