Atelier d'écriture (thématique)
- Initiateur de la discussion Krumpet
- Date de début
C'est à propos d'un mensonge. C'est frappant dans tous les sens du terme : ça me secoue et ça me blesse à la fois. C'est être mise devant le mur de la réalité qui se dresse inexorablement devant toi.
Je sais à ce moment qu'on ne peut pas fuir toute sa vie mais je suppose qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel couvert brestois quand je formule cela.
C'est à propos de la peur et de l'attente. De la décision, oui c'est de ça qu'il s'agit, faire un choix, prendre un chemin. Ce n'est pas qu'une question de direction, c'est aussi sur la destination.
Ce qui frappe quand on est jeune c'est la vie des adultes. Ils ne sont pas heureux. Ils accumulent les regrets. Et ça sa frappe violement le jeune épicurien que l'on est. On prend la décision de ne pas faire l'erreur : non, je ne gâcherais pas ma vie.
On a tellement peur de finir dans cette mocheté ambiante qu'on ne fait rien. C'est là. Le nœud.
Je grandis, je dois choisir, je dois évoluer mais le moindre mouvement me terrorise. Alors l'immobilisme. L'immobilisme n'est pas un choix. S’il y a une chose que je sais ici-bas c'est que l'absence de choix est déjà un choix, mais ici, là, tout de suite, non, je sais que ce n'est pas un choix. Ce n'est pas un choix car ce n'est pas une position tenable. C'est être debout au milieu d'un flux de personne grouillant : je ne bouge pas mais tout bouge autour de moi. Et ça me percute inévitablement.
J'ai dit que ce n'était pas une position tenable mais je ne sais pas, peut-être que si, alors cela confirmerait mes plus grandes peurs.
Je suis moi et tous. Je suis la personne debout au milieu de monde. Je tourne en rond indéfiniment dans le carrefour de la vie. Ayant peur d'être déçue. La peur d'échouer après avoir tout essayé. La peur d'avoir réussi à faire quelque chose que je pourrais regretter. Je suis celle qui inspire et expire et qui se satisfait de seulement cela.
Je sais à ce moment qu'on ne peut pas fuir toute sa vie mais je suppose qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel couvert brestois quand je formule cela.
C'est à propos de la peur et de l'attente. De la décision, oui c'est de ça qu'il s'agit, faire un choix, prendre un chemin. Ce n'est pas qu'une question de direction, c'est aussi sur la destination.
Ce qui frappe quand on est jeune c'est la vie des adultes. Ils ne sont pas heureux. Ils accumulent les regrets. Et ça sa frappe violement le jeune épicurien que l'on est. On prend la décision de ne pas faire l'erreur : non, je ne gâcherais pas ma vie.
On a tellement peur de finir dans cette mocheté ambiante qu'on ne fait rien. C'est là. Le nœud.
Je grandis, je dois choisir, je dois évoluer mais le moindre mouvement me terrorise. Alors l'immobilisme. L'immobilisme n'est pas un choix. S’il y a une chose que je sais ici-bas c'est que l'absence de choix est déjà un choix, mais ici, là, tout de suite, non, je sais que ce n'est pas un choix. Ce n'est pas un choix car ce n'est pas une position tenable. C'est être debout au milieu d'un flux de personne grouillant : je ne bouge pas mais tout bouge autour de moi. Et ça me percute inévitablement.
J'ai dit que ce n'était pas une position tenable mais je ne sais pas, peut-être que si, alors cela confirmerait mes plus grandes peurs.
Je suis moi et tous. Je suis la personne debout au milieu de monde. Je tourne en rond indéfiniment dans le carrefour de la vie. Ayant peur d'être déçue. La peur d'échouer après avoir tout essayé. La peur d'avoir réussi à faire quelque chose que je pourrais regretter. Je suis celle qui inspire et expire et qui se satisfait de seulement cela.
Z
ZoeCameleon
Guest
Non non non on s'en fout que t'es pas une prix Nobel de littérature ! Aucune honte à avoir
Amélie ne portait que du noir. Amélie ne vivait que pour le noir.
Si le noir n’existait pas, il aurait fallu le lui créer.
Toujours vêtue d’une longue jupe et d’un chapeau haut de forme,
Amélie n’était pas une fille comme les autres
Elle le savait et elle en a longtemps jouait.
Elle s’était créé un personnage, un univers, un monde bien à elle
Dans lequel personne n’a jamais pu pénétrer.
Ou peut-être bien que personne n’avait jamais voulu
Mais la petite Amélie s’était fait prendre à son propre piège.
Elle était devenue étrangère à elle-même.
Etrangère à son propre corps, à ses propres émotions.
Elle n’était plus qu’une substance transparente, vide, mais on ne pouvait lire à travers elle.
Elle n’avait plus conscience d’elle-même.
Vivre en dehors de soi. Elle connaissait ça mieux que quiconque.
Que cachait-elle en elle ? Elle seule détenait ce secret.
Le secret de la peur. Une peur immense. Une peur grandiose.
Une peur enfouie au plus profond d’elle-même.
La peur de passer à côté de sa vie, de ne pas avoir d’envies, ou plutôt de ne pas pouvoir les vivre.
Oui car la petite Amélie n’était pas comme les autres enfants.
Elle savait son destin tout tracé, l’horloge de la vie, elle la savait démarrer.
Elle ne voulait pas s’amuser. Elle ne voulait pas traîner avec eux.
Elle ne voulait pas se pervertir, amoindrir ses capacités intellectuelles ni jouer à des jeux absurdes d’enfants de son âge.
Elle, ce qu’elle désirait, c’était apprendre.
Apprendre dans les livres, apprendre dans la nature, apprendre par elle-même, pour ne devoir de compte à personne.
N’écouter qu’elle et ne pas se laisser influencer par les opinions d’autrui.
Elle voulait vivre dans son monde, sans préjugés, sans opinions.
Elle ne voulait pas se laisser détruire davantage que par la roue du temps.
Alors un jour Amélie a couru, couru jusqu’à ne plus pouvoir s’arrêter.
Elle courut en direction d’un lac, peut-être pour se ressourcer.
Peut-être pour découvrir un nouvel aspect de la vie et être en adéquation avec la nature.
Elle voulait sortir de ce corps, s’observer de l’extérieur,
Oui, car elle ne le pouvait pas de l’intérieure, étrangère à ses sentiments.
En arrivant auprès de ce lac, elle ne se reconnaissait pas
Mais elle ne voyait personne ni rien d’autre autour d’elle
Elle prit enfin conscience de son corps, de tout son être
Loin des préjugés, loin des agressions extérieures, loin du monde contemporain dans lequel elle vivait
Oui, car c’est de cela dont elle avait peur
C’est en prenant conscience de son corps, en prenant conscience qu’elle l’habitait entièrement qu’elle décida de ne plus prêter attention au regard d’autrui et de vivre sa vie comme bon lui semble
Sans pour autant s’isoler, sans pour autant appréhender le monde extérieur
Elle était désormais armée, armée à tout jamais
Et prête pour un nouveau départ !
Si le noir n’existait pas, il aurait fallu le lui créer.
Toujours vêtue d’une longue jupe et d’un chapeau haut de forme,
Amélie n’était pas une fille comme les autres
Elle le savait et elle en a longtemps jouait.
Elle s’était créé un personnage, un univers, un monde bien à elle
Dans lequel personne n’a jamais pu pénétrer.
Ou peut-être bien que personne n’avait jamais voulu
Mais la petite Amélie s’était fait prendre à son propre piège.
Elle était devenue étrangère à elle-même.
Etrangère à son propre corps, à ses propres émotions.
Elle n’était plus qu’une substance transparente, vide, mais on ne pouvait lire à travers elle.
Elle n’avait plus conscience d’elle-même.
Vivre en dehors de soi. Elle connaissait ça mieux que quiconque.
Que cachait-elle en elle ? Elle seule détenait ce secret.
Le secret de la peur. Une peur immense. Une peur grandiose.
Une peur enfouie au plus profond d’elle-même.
La peur de passer à côté de sa vie, de ne pas avoir d’envies, ou plutôt de ne pas pouvoir les vivre.
Oui car la petite Amélie n’était pas comme les autres enfants.
Elle savait son destin tout tracé, l’horloge de la vie, elle la savait démarrer.
Elle ne voulait pas s’amuser. Elle ne voulait pas traîner avec eux.
Elle ne voulait pas se pervertir, amoindrir ses capacités intellectuelles ni jouer à des jeux absurdes d’enfants de son âge.
Elle, ce qu’elle désirait, c’était apprendre.
Apprendre dans les livres, apprendre dans la nature, apprendre par elle-même, pour ne devoir de compte à personne.
N’écouter qu’elle et ne pas se laisser influencer par les opinions d’autrui.
Elle voulait vivre dans son monde, sans préjugés, sans opinions.
Elle ne voulait pas se laisser détruire davantage que par la roue du temps.
Alors un jour Amélie a couru, couru jusqu’à ne plus pouvoir s’arrêter.
Elle courut en direction d’un lac, peut-être pour se ressourcer.
Peut-être pour découvrir un nouvel aspect de la vie et être en adéquation avec la nature.
Elle voulait sortir de ce corps, s’observer de l’extérieur,
Oui, car elle ne le pouvait pas de l’intérieure, étrangère à ses sentiments.
En arrivant auprès de ce lac, elle ne se reconnaissait pas
Mais elle ne voyait personne ni rien d’autre autour d’elle
Elle prit enfin conscience de son corps, de tout son être
Loin des préjugés, loin des agressions extérieures, loin du monde contemporain dans lequel elle vivait
Oui, car c’est de cela dont elle avait peur
C’est en prenant conscience de son corps, en prenant conscience qu’elle l’habitait entièrement qu’elle décida de ne plus prêter attention au regard d’autrui et de vivre sa vie comme bon lui semble
Sans pour autant s’isoler, sans pour autant appréhender le monde extérieur
Elle était désormais armée, armée à tout jamais
Et prête pour un nouveau départ !
Z
ZoeCameleon
Guest
Bon ben je te décerne le prix Nobel
C'est vraiment super beau !
C'est hyper gentil !
Ça me fait vraiment plaisir ! Merci beaucoup ! Je trouvais ça niais, absurde...
Hier tard dans la nuit j'ai pondu cette chose, je suis partie loin et je m'en excuse d'avance, le soir je ne suis plus seule dans ma tête et il se passe ces choses étranges, en tout cas j'ai bien ris en l'écrivant. En espérant que vous y comprendrez quelque chose et je prie même pour au moins vous faire sourire.
Emii, une fille bien barré. ^^"
C’était le plus petit de la bande, celui qui se sentait inutile et invisible, toujours en fin de file. Il n’avait que très peu confiance en lui, filiforme et légèrement déformé depuis son enfance, cela ne faisait que creuser la différence entre lui et ces amis sveltes. Et pourtant, à l’heure du thé il prenait grâce et allure, le dos droit et le torse bombé, boire son thé et savourer ce moment de gloire éphémère mais quotidien l’aidait à garder le moral. Il ne le comprenait pas encore mais il était celui qui stabilisait l’environnement du groupe, sans lui ses compagnons aurait été instable dans maintes tâches. Contrairement à ses amis, la vie en société lui était difficile, respecter tous ces codes lui était insupportable, il se hurlait discrètement les choses à ne pas faire tel que se curer les oreilles. Il regardait tout ce petit monde vivre, et enviait les qualités de chacun. Il aimait la facilité avec laquelle le hippie du groupe faisait du stop, l’aisance de prise de parole et l’engagement du second, la fougue du majeur de la bande et son audace à assumer les nombreuses insultes à l’égard de ses compères et pour finir le mariage de son voisin ayant trouvé chaussure à son pied avec une simplicité déconcertante. Il n’était que l’auriculaire, celui dont on ne pense pas qu’il serve à grand-chose, ce petit doigt, le plus petit de la bande qu’on aime malgré tout.
Emii, une fille bien barré. ^^"
C’était le plus petit de la bande, celui qui se sentait inutile et invisible, toujours en fin de file. Il n’avait que très peu confiance en lui, filiforme et légèrement déformé depuis son enfance, cela ne faisait que creuser la différence entre lui et ces amis sveltes. Et pourtant, à l’heure du thé il prenait grâce et allure, le dos droit et le torse bombé, boire son thé et savourer ce moment de gloire éphémère mais quotidien l’aidait à garder le moral. Il ne le comprenait pas encore mais il était celui qui stabilisait l’environnement du groupe, sans lui ses compagnons aurait été instable dans maintes tâches. Contrairement à ses amis, la vie en société lui était difficile, respecter tous ces codes lui était insupportable, il se hurlait discrètement les choses à ne pas faire tel que se curer les oreilles. Il regardait tout ce petit monde vivre, et enviait les qualités de chacun. Il aimait la facilité avec laquelle le hippie du groupe faisait du stop, l’aisance de prise de parole et l’engagement du second, la fougue du majeur de la bande et son audace à assumer les nombreuses insultes à l’égard de ses compères et pour finir le mariage de son voisin ayant trouvé chaussure à son pied avec une simplicité déconcertante. Il n’était que l’auriculaire, celui dont on ne pense pas qu’il serve à grand-chose, ce petit doigt, le plus petit de la bande qu’on aime malgré tout.
Z
ZoeCameleon
Guest
Je suis pas trés inspirée pour ce théme. 
Ce qui frappe chez elle, c'est cette cascade de cheveux blonds, roux. Ces petits yeux profonds, donc le regard vous percent à jour.
Elle a dans le regard, cette innocence propre au enfants. Et son sourire illumine tout son être.
Ce qu'on aime chez elle, c'est cette douceur qui réchauffent les cœurs, elle est si patiente, si attentive.
Attentive à la vie, à tout ce qui l'entoure. Elle aime la foret, la mer, et quand elle se retrouve dans cet atmosphère, elle se fond dans la nature. Elle a l'air si légère comme si le vent la portait.
Elle a ce coté enfantin qui la rend attachante, elle est plein de malice et déborde d'imagination.
Ce qui frappe chez elle, c'est cette cascade de cheveux blonds, roux. Ces petits yeux profonds, donc le regard vous percent à jour.
Elle a dans le regard, cette innocence propre au enfants. Et son sourire illumine tout son être.
Ce qu'on aime chez elle, c'est cette douceur qui réchauffent les cœurs, elle est si patiente, si attentive.
Attentive à la vie, à tout ce qui l'entoure. Elle aime la foret, la mer, et quand elle se retrouve dans cet atmosphère, elle se fond dans la nature. Elle a l'air si légère comme si le vent la portait.
Elle a ce coté enfantin qui la rend attachante, elle est plein de malice et déborde d'imagination.
Une petite contribution, je me suis remise à écrire récemment et je me dis que des thèmes vont peut-être me motiver. Ce texte est un extrait d'un ensemble plus long sous forme de journal. Voilà j'espère que ça vous plaira (un peu) et surtout que ça vous fera rire ou sourire. Et surtout n'hésitez pas sur les critiques (même négatives) constructives (c'est le but de ma participation).
Je suis une super-héroïne nulle. Oui je sais ce n’est pas bien de se plaindre à tout bout de champ, c’est déjà extraordinaire d’avoir un super-pouvoir… Mais parlons un peu du mien. J’ai la capacité phénoménale, en période de crise, de transformer un petit riquiqui problème en énorme et insurmontable dilemme métaphysique. Ah et je fais pareil avec mes défauts aussi. En fait, il y a même des jours où j’ai l’étrange impression que je n’ai pas de qualités. Je n’arrive même pas à me raisonner en me disant qu’un être humain avec uniquement des défauts ça n’existe pas ! Je suis persuadée que je suis l’exception qui confirme la règle. Oui, il semblerait qu’en toutes situations, même l’auto-dénigrement, j’aime être exceptionnelle et perfectionniste.
Comme toute super-héroïne, j’ai du mal à contrôler mon pouvoir. J’ai bien essayé de m’entraîner sur un building new-yorkais ou de me battre dans un combat de catch. Mes ennemis ne semblent pas aussi sensibles que moi, car ils n’ont pas fondu en larmes, eux. Avec le temps, j’ai quand même appris à détecter quelques signes avant-coureurs et j’ai mis au point quelques stratégies pour le canaliser. Mais parfois, mon super-pouvoir m’envahit et je me sens alors super faible et vulnérable.
Je me dis qu’un jour, je le maîtriserai et pourrai m’en servir pour sauver le monde (en cas d’attaque d’optimisme forcené peut-être) mais là encore, j’ai comme un doute…
Je suis une super-héroïne nulle. Oui je sais ce n’est pas bien de se plaindre à tout bout de champ, c’est déjà extraordinaire d’avoir un super-pouvoir… Mais parlons un peu du mien. J’ai la capacité phénoménale, en période de crise, de transformer un petit riquiqui problème en énorme et insurmontable dilemme métaphysique. Ah et je fais pareil avec mes défauts aussi. En fait, il y a même des jours où j’ai l’étrange impression que je n’ai pas de qualités. Je n’arrive même pas à me raisonner en me disant qu’un être humain avec uniquement des défauts ça n’existe pas ! Je suis persuadée que je suis l’exception qui confirme la règle. Oui, il semblerait qu’en toutes situations, même l’auto-dénigrement, j’aime être exceptionnelle et perfectionniste.
Comme toute super-héroïne, j’ai du mal à contrôler mon pouvoir. J’ai bien essayé de m’entraîner sur un building new-yorkais ou de me battre dans un combat de catch. Mes ennemis ne semblent pas aussi sensibles que moi, car ils n’ont pas fondu en larmes, eux. Avec le temps, j’ai quand même appris à détecter quelques signes avant-coureurs et j’ai mis au point quelques stratégies pour le canaliser. Mais parfois, mon super-pouvoir m’envahit et je me sens alors super faible et vulnérable.
Je me dis qu’un jour, je le maîtriserai et pourrai m’en servir pour sauver le monde (en cas d’attaque d’optimisme forcené peut-être) mais là encore, j’ai comme un doute…
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