J'ai décidé que j'allais commencer à rationaliser mes lectures : je vais fonctionner par cycle d'auteur, selon ce que je préfère ou ce que j'ai envie de découvrir. J'ai prévu de me faire un cycle Zweig comme c'est mon nouveau chouchou, ensuite de faire la totale des Rougon-Macquart dans l'ordre (vieux rêve que je poursuit depuis le lycée), puis l'intégrale George Sand et enfin À la recherche du temps perdu.
Bon, c'est peut-être un peu ambitieux mais ce sont des livres et des auteurs que j'ai vraiment envie de lire depuis très longtemps et je ne me donne pas de dead line pour tout lire, je vais bien prendre mon temps. Dès que j'ai fini Ulysse de Joyce, je m'y mets!
Bon, c'est peut-être un peu ambitieux mais ce sont des livres et des auteurs que j'ai vraiment envie de lire depuis très longtemps et je ne me donne pas de dead line pour tout lire, je vais bien prendre mon temps. Dès que j'ai fini Ulysse de Joyce, je m'y mets!
Oui c'est ce qui m'oblige à faire des pauses dans ma lecture des RM parce qu'au bout d'un moment je sature de ses "tics" d'écriture. Mais ça reste très bien quand même, minutieux, bien décrit, et puis il a cette bienveillance envers ses personnages qui me plaît (à l'inverse d'un Flaubert qui peut rendre un "gentil" haïssable, Zola parviendra à faire naître de l'empathie pour la pire des crapules)althee;4300058 a dit :
Je rejoins l'avis général sur Frédéric Moreau, il est plat, ennuyeux, et tellement énervant comme personnage. J'ai du lire ce roman cette année pour une dissertation sur le roman (yay!) et malgré le fait que j'avais adoré Madame Bovary avec L'Education sentimentale la pilule a eu du mal à passer. J'admire le dévouement total de Flaubert dans son processus d'écriture, il travaillait comme un acharné sur le "mot juste", et ça se ressent dans le roman. Seulement comparé à Madame Bovary, L'Education sentimentale me fait penser à un grand roman du vide.
En ce qui concerne les Zola, j'avais adoré La Fortune des Rougons et La Curée qui sont réellement géniaux. J'ai lu Au Bonheur des dames, mais c'était au lycée, et je crois me souvenir ne pas avoir mis trop de coeur à l'ouvrage...
En ce moment je suis dans Don Quichotte (programme de l'année prochaine oblige), et je suis partagée. D'un côté, je suis blasée de la longueur du tome 1 (c'est donc purement de la flemme), tandis que de l'autre, je savoure ce roman, j'adore le style de Cervantès, j'adore toutes les anecdotes, tout l'effort de rendre par écrit une certaine tradition orale, et surtout, l'effort de parodie du roman chevaleresque (+la réflexion derrière sur le rôle du roman..). En tout cas, malgré des réticences un peu superficielles, j'apprécie ma lecture.
Et le gros problème de mon été : Belle du Seigneur, il trône sur ma table de nuit depuis le début de l'été, je ne trouve pas le temps de le continuer, je m'en veux terriblement.
@Sword Moi j'avais beaucoup aimé La Bête Humaine 
J'ai commencé The Fourth Hand de John Irving vendredi, je cherchais un livre pour mes vacances et je suis tombée dessus par hasard dans la bibliothèque de ma soeur Un John Irving que je ne connaissais même pas qui me tendait les bras 
Et j'ai bien fait de le prendre, c'est vraiment trop biiien 
C'est marrant, je trouve qu'il ne ressemble pas à ses autres romans, mais il est toujours aussi drôle et bien écrit, j'adore 
J'ai commencé The Fourth Hand de John Irving vendredi, je cherchais un livre pour mes vacances et je suis tombée dessus par hasard dans la bibliothèque de ma soeur
Un John Irving que je ne connaissais même pas qui me tendait les bras Et j'ai bien fait de le prendre, c'est vraiment trop biiien C'est marrant, je trouve qu'il ne ressemble pas à ses autres romans, mais il est toujours aussi drôle et bien écrit, j'adore 
Je lis Remembering Babylon, de l'écrivain australien David Malouf et je suis complètement transportée.
Ça se passe dans le bush australien au temps des pionniers, dans une petite communauté des fermiers pauvres très soudée. Des enfants tombent sur un homme qui a passé 16 ans parmi les aborigènes et le recueillent chez eux. Il y a rupture d'équilibre, la tension monte.
On épouse tour à tour le point de vue des enfants, de l'homme en question, de divers habitants plus ou moins hostiles ou bienveillants. Tous sont rendus à la perfection, l'analyse qu'en offre Malouf est sèche, sans concession (il me fait un peu penser au Suskind du Parfum à cet égard) mais non dénuée de lyrisme.
Il décrit les épiphanies à merveille:
"It was as if he had seen the world until now, not through his own eyes, but through the eyes of a fellow who was always in company, even when he was alone; a sociable self wrapped always in a communal warmth that protected it from dark matters and all the blinding light of things, but also from the knowledge that there was a place out there where the self might stand alone."
Ça se passe dans le bush australien au temps des pionniers, dans une petite communauté des fermiers pauvres très soudée. Des enfants tombent sur un homme qui a passé 16 ans parmi les aborigènes et le recueillent chez eux. Il y a rupture d'équilibre, la tension monte.
On épouse tour à tour le point de vue des enfants, de l'homme en question, de divers habitants plus ou moins hostiles ou bienveillants. Tous sont rendus à la perfection, l'analyse qu'en offre Malouf est sèche, sans concession (il me fait un peu penser au Suskind du Parfum à cet égard) mais non dénuée de lyrisme.
Il décrit les épiphanies à merveille:
"It was as if he had seen the world until now, not through his own eyes, but through the eyes of a fellow who was always in company, even when he was alone; a sociable self wrapped always in a communal warmth that protected it from dark matters and all the blinding light of things, but also from the knowledge that there was a place out there where the self might stand alone."
Dernière édition :
sword;4304616 a dit :Pfff, j'ai vraiment l'impression que le monde entier, inlassablement, me conseille tous les romans de Stephen King les uns après les autres, vantant leur inventivité, leur génie, etc.
Sauf que les deux que j'ai lus (Carrie et Simetierre) ne m'ont pas marquée plus que ça, j'ai trouvé que ça traînait en longueur, qu'il y avait du gore gratuit et injustifié en pagaille.
Question inventivité de l'auteur, quand je compare Simetierre avec un Brussolo par exemple ().
D'un autre côté on m'a tellement conseillé ses livres (Marche ou Crève, Running Man, etc) que je me sens obligée de retenter au moins une ou deux fois avant de fixer mon avis.
Je te conseille plutôt de lire les romans qui ne sont pas catégorisés "horreur", comme Marche ou crève et Running Man justement, que j'ai trouvé très bons, mais aussi Dead Zone et mon petit préféré à moi, Le dôme, qui est un très gros pavé mais qui du coup laisse beaucoup plus de place à la psychologie des personnages, et où la violence n'est pas gratuite (ce qui est toujours mieux).
J'ai lu d'une traite Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler, et j'ai vraiment adoré. Pourtant, je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai du mal avec les romans "courts", pour moi, un roman ça doit être un bon livre consistant, d'au moins 150 pages (je suis bizarre). J'avais donc attaqué ce monologue intérieur avec moult aprioris et au final je suis ravie de ma lecture. Je ne dirais pas que ça m'a chamboulé, mais ça m'a définitivement marqué. J'admire le personnage d'Else, j'admire son caractère, même si parfois elle est insupportable (trop prétentieuse). C'était vraiment une très bonne (et très courte) lecture 
Je ne sais pas trop ce que je vais lire maintenant, j'ai envie de me remettre dans Zola (ça me manque beaucoup), mais j'ai d'autres impératifs avant, comme Don Quichotte, ou d'autres livres pour le concours...
Je ne sais pas trop ce que je vais lire maintenant, j'ai envie de me remettre dans Zola (ça me manque beaucoup), mais j'ai d'autres impératifs avant, comme Don Quichotte, ou d'autres livres pour le concours...
Je crois que mon enthousiasme à remplir les étagères de mes appartements toujours trop vide dans mes villes d'étude commence légèrement à se faire sentir dans la chambre chez mes parents. La bibliothèque déborde et j'ai des piles de livres plus ou moins artistique partout dans ma chambre. En partant, j'ai du faire une petite sélection de livres que je voulais emmener avec moi sur mon lieu d'étude ( les joies de devoir déménager d'un bout à l'autre de la France en train ) et ça a été totalement crève cœur.
Avoir ma bibliothèque à portée de main, pouvoir les toucher, les feuilleter en rentrant le soir. Lire quelques ligne d'un texte ou d'un recueil que j'aime, affalé sur mon lit. Les semer un peu partout. Faire des piles. Des tas. En fait, ça me frustre énormément de ne pas pouvoir trimbaler ma bibliothèque partout avec moi
.
Sinon, je ne lis vraiment pas grand chose ces derniers temps mais j'avais vraiment très envie de relire Les Royaumes du Nord de Philip Pullman dont j'ai gardé un souvenir très fort - sa fin était terrible, mais elle au moins n'était pas décevante, et tout un tas de "scène" dont je me souviens encore très bien parce qu'elles m'avaient profondément bouleversé. J'ai aussi des souvenirs de personnages magnifiques, que j'ai hâte de découvrir à nouveau. Et puis surtout, j'ai l'impression que tout un tas de niveau de lecture m'avait échappé lorsque j'avais dix ans, donc je suis juste ravie de m'y remettre. ( le seul bémol étant que je n'ai que le Tome 1, et que je risque fort de devoir investir dans les deux suivants
)
Avoir ma bibliothèque à portée de main, pouvoir les toucher, les feuilleter en rentrant le soir. Lire quelques ligne d'un texte ou d'un recueil que j'aime, affalé sur mon lit. Les semer un peu partout. Faire des piles. Des tas. En fait, ça me frustre énormément de ne pas pouvoir trimbaler ma bibliothèque partout avec moi
.Sinon, je ne lis vraiment pas grand chose ces derniers temps mais j'avais vraiment très envie de relire Les Royaumes du Nord de Philip Pullman dont j'ai gardé un souvenir très fort - sa fin était terrible, mais elle au moins n'était pas décevante, et tout un tas de "scène" dont je me souviens encore très bien parce qu'elles m'avaient profondément bouleversé. J'ai aussi des souvenirs de personnages magnifiques, que j'ai hâte de découvrir à nouveau. Et puis surtout, j'ai l'impression que tout un tas de niveau de lecture m'avait échappé lorsque j'avais dix ans, donc je suis juste ravie de m'y remettre. ( le seul bémol étant que je n'ai que le Tome 1, et que je risque fort de devoir investir dans les deux suivants
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Dernière édition :
J'ai récemment commencé "Les enfants de la terre" de Jean M. Auel.
Cette série en six volume nous conte la vie quotidienne d'hommes et de femmes durant la Préhistoire.
Le roman se déroule en Europe, 30 000 ans avant notre ère, au cours de la dernière période glaciaire. L’Homo sapiens cohabite avec l'homme de Néandertal. Ayla, une jeune Homo sapiens est adoptée par des néandertaliens suite à une catastrophe naturelle. Elle apprendra à vivre parmi un peuple complètement différent du sien...
Jean M. Auel fait usage de nombreux résultats en paléoanthropologie et en préhistoire, ce qui donne une crédibilité réelle à son roman. Chaque lecteur peut se dire que cette histoire s'est réellement passée.
Cette série en six volume nous conte la vie quotidienne d'hommes et de femmes durant la Préhistoire.
Le roman se déroule en Europe, 30 000 ans avant notre ère, au cours de la dernière période glaciaire. L’Homo sapiens cohabite avec l'homme de Néandertal. Ayla, une jeune Homo sapiens est adoptée par des néandertaliens suite à une catastrophe naturelle. Elle apprendra à vivre parmi un peuple complètement différent du sien...
Jean M. Auel fait usage de nombreux résultats en paléoanthropologie et en préhistoire, ce qui donne une crédibilité réelle à son roman. Chaque lecteur peut se dire que cette histoire s'est réellement passée.
Bon, ça n'aura pas duré longtemps, j'ai abandonné Ulysse de Joyce au bout de 40 pages, ça m'a saoulé Je ne commence pas mon cycle Zweig tout de suite pour autant, j'avais oublié que j'avais L'écriture ou la vie de Semprun à lire, il fait partie du package vacances. C'est dingue à quel point j'adore les récits sur les camps (c'est bizarre de dire ça ). C'est assez paradoxal, mais je trouve que ce sont des récits extrêmement vivant malgré le contexte, et d'une beauté tellement émouvante et révoltante à la fois alors que l'écriture est souvent très simple, c'est à couper le souffle.
Je ne commence pas mon cycle Zweig tout de suite pour autant, j'avais oublié que j'avais L'écriture ou la vie de Semprun à lire, il fait partie du package vacances. C'est dingue à quel point j'adore les récits sur les camps (c'est bizarre de dire ça ). C'est assez paradoxal, mais je trouve que ce sont des récits extrêmement vivant malgré le contexte, et d'une beauté tellement émouvante et révoltante à la fois alors que l'écriture est souvent très simple, c'est à couper le souffle.nevez;4310106 a dit :Je ne sais plus qui a parlé de Phillip Pullman mais je viens de commander le premier tome d'A la croisée des mondes en anglais, je suis tellement heureuse
Bon par contre maintenant j'arrête de commander des bouquins sur Amazon parce que s'il y a bien UN truc qui ne me fait pas culpabiliser c'est ça, mais 3€ + 3€ + 3€ ...
Vous me donnez trop envie avec @Caracallas, je vais relire aussi A la croisée des mondes.
Bon, sinon, encore 12 chapitres, et j'ai fini Don Quichotte, c'est bizarre puisque j'ai hâte de le refermer (Sancho Panza me gonfle légèrement), et en même temps je prends beaucoup de plaisir à le lire (d'ailleurs la traduction de l'édition Folio est bien bien meilleure que celle de l'édition Point).
Je me tâte à lire Der Zug war pünktlich, je sais que j'ai besoin de performer mon allemand, mais j'ai peur d'avoir un niveau encore trop trop nul.
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