@Casskou Ça me fait plaisir de voir quelqu'un qui lit Jules Verne ! J'ai l'impression que cet auteur, hormis dans les programmes de 5ème des collèges, est complètement délaissé. C'est dommage ! J'avais adoré
Vingt mille lieues sous les mers, que j'avais lu en deux ou trois jours sans pouvoir m'arrêter, alors que j'étais malade il y a quelques années.
A propos de Claudel, j'ai récemment vu le film de Bruno Dumont sur Camille Claudel, sa soeur donc et le personnage de Paul apparaît régulièrement, avec lecture de quelques unes de ses lettres. Quelle personne antipathique il semble avoir été ! Tu as vu ce film ? Pour ses pièces, je les avais lues en prépa, ça m'avait laissée assez perplexe...
Pour ma part, j'ai assez peu de temps pour lire en ce moment et je traine dans
Où j'ai laissé mon âme de Jérôme Ferrari. Il raconte l'expérience de deux bourreaux de la guerre d'Algérie, qui ont torturé des autochtones. L'un exprime des regrets, remet en question ce qu'il a fait alors que l'autre pas du tout. C'est assez intéressant mais je n'accroche pas trop au style d'écriture. La plupart des chapitres est écrite sur le principe du monologue intérieur (
stream of consciousness comme on dit pour faire plus pointu) mais il me semble assez mal maîtrisé, je ne saurais dire pourquoi. Heureusement, il y a des passages narratifs plus classiques qui permettent de souffler un peu mais pour le coup, ils me paraissent assez superflus. Ça me donne l'impression que J. Ferrari a voulu traiter d'un sujet (l'expérience de bourreau en temps de guerre) et qu'il l'a implanté de manière un peu arbitraire dans un contexte (la guerre d'Algérie) qu'il ne connaît que de manière assez vague. Comment dire ça ? On ne
voit pas le contexte, on comprend ce qu'est l'expérience de bourreau mais pas ce qu'est l'expérience de bourreau dans le contexte de la guerre d'Algérie et ça, ça me gêne. A mes yeux, dans un roman, le contexte ne
peut pas être un prétexte.
Bref, pas complètement convaincue.
Bien que je mette quatre jours à lire un roman de deux cent pages et une pile à lire qui ne diminue pas, j'ai acheté quelques livres hier...
Dont la biographie de Verhaeren par Zweig (c'est un poète symboliste belge que j'aime beaucoup), que je voulais depuis longtemps, j'ai hâte de le lire.