Après l'avoir laissé végéter des mois dans ma PAL, je me suis lancé dans la lecture de
La Maison des Feuilles de Danielewski.
Pour résumer, je dirais : mi-figue, mi-raisin.
Sans spoiler, il s'agit de 2 récits imbriqués: un racontant le contenu d'un film amateur filmé dans la maison très très bizarre de celui qui filme; l'autre étant le journal de bord d'un mec largué dans les mains duquel tombe le manuscrit d'un type récemment décédé dans des circonstances bizarres après avoir étudié de près le film.
L'intérêt principal du livre étant la façon dont l'auteur a joué avec l'objet livre, j'ai voulu voir.
Le récit du film en lui-même est plutôt prenant.
Le journal de bord du gars m'a gonflé (le genre drogué, alcolo, qui fait la fête et baise avec tout ce qui a une paire de nibards) mais dans la deuxième moitié du livre je l'ai trouvé plus apprécié.
Il y a quand-même de grosses grosse parties assez scientifiques. J'en ai trouvé certaines intéressantes, d'autres m'ont totalement larguée.
Je suis un peu déçue par le traitement du livre-objet. Je m'attendais à mieux, déjà par tout le tapage que j'avais entendu, ensuite parce que dès la première page le mec nous prévient que ce livre va changer notre vie bla bla bla. Finalement seule la mise en page est originale, écho au ressenti des personnages ou représentant bien ce que la personne est censée avoir dans les mains (manuscrit barré, raturé, avec des taches, feuilles trouées). Je pensais que l'auteur "jouerait" plus avec son lecteur, le ferait participer davantage d'une quelconque façon. J'en demande peut-être trop. (et que c'est écrit petit! mes yeux souffrent...)
Ce n'est ni la faute du livre, ni celui de son auteur qui a délibérement choisi ce parti pris, mais finalement à aucun moment on a le fin mot de l'histoire et ça me fruuuuuuuustre!
(et j'avoue que je ne suis pas sure d'avoir bien tout compris
)
Je l'ai lu, je ne dirai pas que j'ai perdu mon temps mais ce ne fut pas la découverte du siècle pour moi.