@Aeden : (Déjà, plein de

sur toi, je te renvoie le compliment, j'aime beaucoup te lire

!)
J'ai lu ton message pendant la pause de midi justement, et en effet, cette idée de transformer un sentiment négatif en une motivation débouchant sur quelque chose de positif c'est une très bonne façon d'envisager les choses je trouve ! J'ai remarqué que j'avais toujours eu du mal à reconnaître le poids de mon entourage, leur influence sur mes choix. Issue d'une famille nombreuse, je voulais me démarquer

car "copier" n'est en général pas apprécié. Donc je me suis toujours plus ou moins appliqué ce mythe de la "self made woman" : en gros, mes goûts seraient plus légitimes si ils me venaient telle une inspiration divine, et non en suivant l'exemple d'autres personnes.
Sauf que c'est complétement stupide

à moins d'être le premier être humain sur Terre, c'est impossible. Nous sommes tous un mélange de ceux que nous avons cotoyé, de là où nous avons grandi ; et ceux qui nous ont influencé ont eux aussi été influencés par d'autres personnes etc.
J'ai eu cette révélation à mon poste de travail

qui ressemblait en tout points à celui de mon père lorsque j'étais enfant

. J'ai compris que si j'aimais ça, ce lieu, c'est parce que j'y ai en quelque sorte grandi, c'est le contexte qui a entouré mon enfance, et la vie des gens que j'aime. D'ailleurs on m'a déjà dit que j'avais choisi cette branche pour me rapprocher de ma famille

mais déjà, je ne vois pas comment je pourrais être plus proche d'eux. A part peut-être pour ce côté "reconnaissez moi dans votre branche même si je suis une femme" ? (C'est vrai que je me suis souvent sentie exclue de ce point de vue). Mais finalement, je trouve ça extrêmement réducteur, et c'est créer un faux problème : beaucoup de familles se sont transmis le goût pour un métier / un environnement, il n'y a rien de problématique là dedans, et on peut s'affirmer autrement qu'en refusant de s'intéresser à ce qui a plu à nos aïeux

. Et puis, quand bien même ce serait pour me rapprocher d'eux : qu'y a t'il de mal à apprécier une "tradition" familiale et à vouloir la perpétuer ? Ce n'est pas forcément manquer de maturité que de vouloir conserver / resserrer ce lien, et puis ma motivation puise ses sources où elle le veut, tant que je me sens bien tout va bien

ça rejoint ton idée !
Bref je suis totalement partie en freestyle désolée

. En fait derrière tout ça il est question de ne pas se sentir légitime, c'est rude mais j'espère que ça viendra avec le temps, l'expérience, en se prouvant à nous même que ça va, on gère et on en a le droit

.
@If-Only : quand tu parles des travaux de groupes ça fait tellement écho en moi

c'est ma grande hantise depuis le collège, car si on me laissait faire, je serai un vrai dictateur. Alors qu'à la base j'essaye vraiment d'être la plus respectueuse possible des envies et background des autres, quand il s'agit de travail de groupe, j'ai un instinct horrible qui refait surface, j'ai envie de tout diriger car je suis intimement convaincue que le travail serait plus efficace et de meilleur qualité si on le faisait à ma façon

. Alors que le reste du temps je ne suis pas du tout comme ça

. Après je suis hyper vigilante, et hyper organisée (grande stressée de la vie) donc forcément ça me rend presque malade de bosser avec des gens qui ne sont pas aussi carrés que moi (j'ai souffert de tocs légers je précise, c'est vraiment constitutif de ma personnalité

). Peut-être que toi aussi (si tu es hyperactive ?) tu ne supportes pas le manque d'efficacité et l'imprécision donc tu préfères diriger dans ces moments là ?