Ça me perturbe...

[Nastja]

@Lord Griffith
Ma mère fait pareil.
Enfin elle aimerait que je sois en couple car quelqu'un de célibataire c'est "mauvais signe" mais quand j'étais en couple elle n'aimait pas du tout en mode elle se faisait du soucis et trouvait toujours tout à redire. Et je pense qu'elle était jalouse et essayait de montrer à mon mec de l'époque au combien j'étais nulle.

 

[jjul]

@Lord Griffith

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[Nastja]

ça me perturbe cette mode de la "freelancerie". Je suis tombée sur un article qui explique comment trouver des clients en Freelance et là je clique par hasard sur Malt.
Et je vois en une de page des profils genre :
- Développeur Java
- Développeur Android
- Social Media Manager
- UX Designer
- Data Scientist...

Je suis triste de voir que ce type de postes devrait être des postes en CDI et non pas des postes "galère" (galère = être constamment en mode CV/Entretien, se trouver des clients, être toujours en vieille client pour quand la mission se termine, être payée au lance-pierres avec un ratio temps de travail/coût généralement à l'avantage du client, ne pas avoir la sécurité de l'emploi, payer des taxes et avoir peu de "prestations sociales" (<-- je ne sais pas comment le formuler) et j'en oublie sûrement).

Aussi ça passe un message "pratique" aux entreprises qui se disent qu'elles n'ont plus à embaucher personne, il suffit de payer quelqu'un à la mission, beaucoup moins cher qu'un contrat salarié et que quand on en a plus besoin on n'a pas à se prendre la tête puisque le contrat se termine.

Parmi les clients je vois Axa, L'Oréal, LVMH, BNP Paribas, DECATHLON... bref pas des petites PME qui commencent et qui galèrent.

 

[jorda]

@Nastja pour les profs de FLE (français pour les étrangers) on a beaucoup de jobs en mode vacataire aussi malheureusement...

 

[Nastja]

@jorda
ça risque de se démocratiser au point ou plus personne ne sera plus jamais salarié. Pourquoi payer quelqu'un à plein temps jusqu'à sa retraite alors que tu peux t'en débarrasser 3 mois plus tard et le recontacter dans 2 ans pour un boulot de 2 mois?

 

[jorda]

@Nastja le gros problème c'est qu'avec une telle insécurité au niveau de l'emploi, comment oser fonder une famille par exemple? Ou même sans aller jusque là, le stress pour payer son loyer chaque mois, ou les traites....

 

[skippy01]

J'ai l'impression que la qualité des expérimentations scientifiques pique du nez. J'ai l'impression de voir de plus en plus d'articles commençant par «selon une étude» et qui révèle une méthodologie douteuse: échantillon trop faible et/ou pas assez représentatif, nombreux biais, conclusions sans vraiment de lien avec les résultats obtenus, etc... Pas la peine de chercher bien loin les causes possibles: ça coûte moins cher, surtout si les résultats arrangent bien celui qui paye, qui peut être un journal avide de clickbait ou le lobby qui leur file des pots de vins.

 

[Margay]

@skippy01
Dans ce cas là, c'est plus la qualité des journalistes "scientifiques" non?
Ou tu parles vraiment des études scientifiques? Parce que normalement, les études scientifiques, ça tient compte de plein de facteur statistiques qui permettent de dire si oui ou non les résultats obtenus sont significatifs (même avec un échantillon de 30 personnes, on peut avoir des résultats significatifs), et les conclusions sont données avec des pincettes (au contraire des journaux grand publics qui comprennent bien ce qu'ils veulent comprendre et concluent n'importe quoi)

 

[Lady Stardust]

@Nastja pour les profs de FLE (français pour les étrangers) on a beaucoup de jobs en mode vacataire aussi malheureusement...

Je trouve pas ça comparable le problème du FLE en France c'est aussi le nombre de cours avec des bénévoles car associations, et pourquoi payer des gens dans d'autres font le taf gratuitement...
Aussi, le marché est un peu saturé questions cours payants (j'avoue que j'avais été surprise du nombre de personnes en Master de FLE souhaitant exclusivement bosser en France dans telle ville précise, alors que la demande en cours de FLE y est faible ).
En France il y a aussi bien sûr le souci que ce n'est pas une spécialité au CAPES, les cours de FLE sont souvent confiés à des profs "lambdas" dans le public, autant dire que pour faire comprendre que oui oui c'est un vrai métier spécifique, ça aide pas... (remarquez à l'étranger vu le nombre de personnes qui enseignent le FLE dont la seule compétence est d'être Français dans certains coins, je sais pas si c'est mieux...)

 

[jorda]

@Lady Stardust c'est vrai que je l'avais pas signalé, je parlais surtout à l'étranger et dans des structures officielles (alliances et instituts français, facs, lycées spéciaux, et parfois même entreprises genre PSA...). (je bosse en fac en chine et titulaire M2 FLE) où j'ai la chance d'avoir un contrat stable et pas du vacatariat comme hélas beaucoup d'autres.

Après en France pourquoi payer quand il y a des bénévoles ? Hm peut être parce qu'on est formées et avec un diplôme (même si certes y'a pas de concours.) mais beaucoup préfèrent ne pas payer quitte à avoir ses gens moins expérimentés, c'est vrai, et c'est un problème qui montre qu'au fond la France n'en a rien à cirer du FLE sur son territoire. (et de moins en moins à l'étranger vu le déclin généralisé des alliances françaises dans le monde).

A l'étranger, Le problème des structures qui prennent n'importe qui est également un problème. Et nuit effectivement à la crédibilité de tous les profs, en plus de garder une réputation de "travail pour femme mariée" (agréable comme expression n'est-ce pas ?). Mais il y a des lieux qui restent quand même plus sérieux que d'autres et heureusement.

En France effectivement c'est surtout de l'associatif meme si avec un peu de chance (bon OK beaucoup) on peut trouver quelques trucs (écoles de fle privées, mais aussi facs sections internationales, et aussi alliances françaises.) J'avais d'ailleurs failli bosser en France près de chez moi, j'avais trouvé facilement et m'étais déplacée exprès, mais quand ilsmm'ont fait leur offre j'avais déjà dit oui à l'étranger...
en tout cas il est clair que c'est un métier où on est amenés souvent à chercher parfois loin de chez soi , où les conditions souvent sont très précaires, (vacataire) à moins bien sûr d'avoir de la chance...

 

[J_Serpentine]

@skippy01 Idem que mes camarades.
La recherche, c'est du travail donc quand une étude devient publique, en générale elle a été brevetée ou publiée dans un journal scientifique (et se faire publier, ce n'est pas une mince affaire; c'est sélectif et laborieux) pour ne pas se faire piquer l'avance par d'autres.
Le problème, c'est plutôt ceux qui veulent en faire la communication, comme les journalistes qui, généralement, n'ont aucun bagage scientifique, n'ont peut-être même pas lu l'article en entier et se permettent d'en faire une vulgarisation comme ça les arrange bien. Il n'y a qu'à voir sur Madz lorsque des études sont relayées: il y a des incohérences, des erreurs de compréhensions et un grand manque de nuances dans les propos là où les articles auront des conclusions bien plus mesurés sur leurs résultats.
Dans mon entourage scientifique, on part du principe qu'un article de journal commençant par la formule magique "Selon une étude..." est déjà douteux, compte double si c'est "selon une étude américaine/chinoise"
Et puis, il n'y a pas que le monde journalistique à blâmer mais tout ceux qui parlent sans savoir. Vendredi, j'étais à une conférence et un chercheur dans le domaine du comportement et de la cognition s'est lancé dans un laïus un peu militant en s'appuyant sur.... un article de journal.... relayant "une étude". Wow, paye la crédibilité de ton propos! Surtout dans un domaine qui n'était pas le sien (biologie/chimie) et qui a fait bondir ceux qui, pour le coup, sont dans le domaine.
Comme quoi

 

[J_Serpentine]

@Dame Verveine Je suis totalement d'accord sur le fait que l'édition scientifique étrangle les chercheurs et rajoute une pression supplémentaire anormale. Bien sûr qu'il y a aussi des défaillances du côté recherche malheureusement et ça m'arrive aussi de tomber sur des papiers médiocres ^^
La différence, c'est que je ne m'appuierai pas dessus ou que je n'en ferai pas un article à destination du grand public parce qu'il m'arrange et, surtout, je ne le prendrai comme seule et unique source (ce qui est souvent le cas de ceux en faisant la communication).
Bien sûr que de mauvaises études peuvent sortir sous forme officielles et que, dans le fond, on en sait rien si c'est trafiqué ou non comme chiffres mais les autres études autour sont là pour renforcer ou diminuer la crédibilité du papier.