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J'ai l'impression que la qualité des expérimentations scientifiques pique du nez. J'ai l'impression de voir de plus en plus d'articles commençant par «selon une étude» et qui révèle une méthodologie douteuse: échantillon trop faible et/ou pas assez représentatif, nombreux biais, conclusions sans vraiment de lien avec les résultats obtenus, etc... Pas la peine de chercher bien loin les causes possibles: ça coûte moins cher, surtout si les résultats arrangent bien celui qui paye, qui peut être un journal avide de clickbait ou le lobby qui leur file des pots de vins.
@skippy01
Dans ce cas là, c'est plus la qualité des journalistes "scientifiques" non?
Ou tu parles vraiment des études scientifiques? Parce que normalement, les études scientifiques, ça tient compte de plein de facteur statistiques qui permettent de dire si oui ou non les résultats obtenus sont significatifs (même avec un échantillon de 30 personnes, on peut avoir des résultats significatifs), et les conclusions sont données avec des pincettes (au contraire des journaux grand publics qui comprennent bien ce qu'ils veulent comprendre et concluent n'importe quoi)
Je trouve pas ça comparable le problème du FLE en France c'est aussi le nombre de cours avec des bénévoles car associations, et pourquoi payer des gens dans d'autres font le taf gratuitement...
Aussi, le marché est un peu saturé questions cours payants (j'avoue que j'avais été surprise du nombre de personnes en Master de FLE souhaitant exclusivement bosser en France dans telle ville précise, alors que la demande en cours de FLE y est faible ).
En France il y a aussi bien sûr le souci que ce n'est pas une spécialité au CAPES, les cours de FLE sont souvent confiés à des profs "lambdas" dans le public, autant dire que pour faire comprendre que oui oui c'est un vrai métier spécifique, ça aide pas... (remarquez à l'étranger vu le nombre de personnes qui enseignent le FLE dont la seule compétence est d'être Français dans certains coins, je sais pas si c'est mieux...)
@Lady Stardust c'est vrai que je l'avais pas signalé, je parlais surtout à l'étranger et dans des structures officielles (alliances et instituts français, facs, lycées spéciaux, et parfois même entreprises genre PSA...). (je bosse en fac en chine et titulaire M2 FLE) où j'ai la chance d'avoir un contrat stable et pas du vacatariat comme hélas beaucoup d'autres.
Après en France pourquoi payer quand il y a des bénévoles ? Hm peut être parce qu'on est formées et avec un diplôme (même si certes y'a pas de concours.) mais beaucoup préfèrent ne pas payer quitte à avoir ses gens moins expérimentés, c'est vrai, et c'est un problème qui montre qu'au fond la France n'en a rien à cirer du FLE sur son territoire. (et de moins en moins à l'étranger vu le déclin généralisé des alliances françaises dans le monde).
A l'étranger, Le problème des structures qui prennent n'importe qui est également un problème. Et nuit effectivement à la crédibilité de tous les profs, en plus de garder une réputation de "travail pour femme mariée" (agréable comme expression n'est-ce pas ?). Mais il y a des lieux qui restent quand même plus sérieux que d'autres et heureusement.
En France effectivement c'est surtout de l'associatif meme si avec un peu de chance (bon OK beaucoup) on peut trouver quelques trucs (écoles de fle privées, mais aussi facs sections internationales, et aussi alliances françaises.) J'avais d'ailleurs failli bosser en France près de chez moi, j'avais trouvé facilement et m'étais déplacée exprès, mais quand ilsmm'ont fait leur offre j'avais déjà dit oui à l'étranger...
en tout cas il est clair que c'est un métier où on est amenés souvent à chercher parfois loin de chez soi , où les conditions souvent sont très précaires, (vacataire) à moins bien sûr d'avoir de la chance...
@skippy01 Idem que mes camarades.
La recherche, c'est du travail donc quand une étude devient publique, en générale elle a été brevetée ou publiée dans un journal scientifique (et se faire publier, ce n'est pas une mince affaire; c'est sélectif et laborieux) pour ne pas se faire piquer l'avance par d'autres.
Le problème, c'est plutôt ceux qui veulent en faire la communication, comme les journalistes qui, généralement, n'ont aucun bagage scientifique, n'ont peut-être même pas lu l'article en entier et se permettent d'en faire une vulgarisation comme ça les arrange bien. Il n'y a qu'à voir sur Madz lorsque des études sont relayées: il y a des incohérences, des erreurs de compréhensions et un grand manque de nuances dans les propos là où les articles auront des conclusions bien plus mesurés sur leurs résultats.
Dans mon entourage scientifique, on part du principe qu'un article de journal commençant par la formule magique "Selon une étude..." est déjà douteux, compte double si c'est "selon une étude américaine/chinoise"
Et puis, il n'y a pas que le monde journalistique à blâmer mais tout ceux qui parlent sans savoir. Vendredi, j'étais à une conférence et un chercheur dans le domaine du comportement et de la cognition s'est lancé dans un laïus un peu militant en s'appuyant sur.... un article de journal.... relayant "une étude". Wow, paye la crédibilité de ton propos! Surtout dans un domaine qui n'était pas le sien (biologie/chimie) et qui a fait bondir ceux qui, pour le coup, sont dans le domaine.
Comme quoi
@Dame Verveine Je suis totalement d'accord sur le fait que l'édition scientifique étrangle les chercheurs et rajoute une pression supplémentaire anormale. Bien sûr qu'il y a aussi des défaillances du côté recherche malheureusement et ça m'arrive aussi de tomber sur des papiers médiocres ^^
La différence, c'est que je ne m'appuierai pas dessus ou que je n'en ferai pas un article à destination du grand public parce qu'il m'arrange et, surtout, je ne le prendrai comme seule et unique source (ce qui est souvent le cas de ceux en faisant la communication).
Bien sûr que de mauvaises études peuvent sortir sous forme officielles et que, dans le fond, on en sait rien si c'est trafiqué ou non comme chiffres mais les autres études autour sont là pour renforcer ou diminuer la crédibilité du papier.
Ca me perturbe les gens dans le métro qui sont juste derrière moi mais qui se tiennent à une barre juste devant moi, j'ai l'impression qu'ils m'entourent de leur bras et cette proximité de me dérange...
@Aska je comprends que ça te perturbe. Quand ça m'arrive dans le bus, je me sens oppressée. D'autant que je suis petite donc je suis comme emprisonnée par tous les côtés. Cela dit, ils n'ont souvent pas le choix, les pauvres, faute de barres plus proches auxquelles se raccrocher donc je me fais une raison.
@Biousse @Yoonishan
Disons que je m'inquiète de la démocratisation du concept qui fait que bientôt personne ne s'embêtera à embaucher certains postes puisqu'il suffira juste de payer une prestation. Et ça bloque l'entrée dans le salariat pour les personnes qui souhaitent la sécurité de l'emploi, cotiser pour leur retraite, avoir des congés payés et avoir une mutuelle par exemple.
J'ai une copine qui est webdesigner/UX designer et elle a galéré pour trouver un poste fixe. On ne lui proposait que de se mettre en auto-entrepreneur pour faire le job et ensuite "ciao". Et elle ne voulait pas parce qu'elle ne voulait pas se stresser à chercher des clients, à faire jouer la concurrence ou à se demander chaque mois si elle gagnerait suffisamment d'argent. Etre salarié ça a des déconvenues mais c'est aussi un gros gros soulagement quand t'es en CDI, que le salaire tombe tous les mois quoiqu'il arrive et que tu n'as pas (normalement) à ramener du travail à la maison (je dis bien normalement).
En fait si certains le font par choix et que ça leur convient tant mieux pour eux mais sans le vouloir ils alimentent des nouvelles pratiques qui peuvent changer le cours des choses pour les autres et pour eux-mêmes dans le futur.
ça me fait penser aux traducteurs. Pratiquement tous les traducteurs aujourd'hui sont freelance parce que les entreprises ont petit à petit fermé leurs bureaux de traduction en interne pour payer au mot des traducteurs indépendants, voire même passer par des plateformes de traduction en ligne avec des traducteurs payés très peu.
ça traduit peut-être un changement des conditions de travail inévitables mais par pour le meilleur vu que mes potes issues de filières linguistiques ne pouvaient pas vivre décemment avec ce genre de métier et ont dû se reconvertir.
Je sais que UX designer a le vent en poupe et qu'il semblerait qu'il y ait beaucoup de travail pour l'instant donc la comparaison est non avenue.
Bon je ne veux jeter la pierre à personne ici je faisais juste un constant de quelque chose qui me paraissait un peu inquiétant.
En fait si certains le font par choix et que ça leur convient tant mieux pour eux mais sans le vouloir ils alimentent des nouvelles pratiques qui peuvent changer le cours des choses pour les autres et pour eux-mêmes dans le futur.
Je vais donner un autre son de cloche, mais pourquoi ne devrait on pas changer le futur en fait ? Pourquoi ne devrait on pas changer le sacro saint salariat (Qui au passage a bien des inconvénients aussi, un salaire fixe au SMIC ne peut pas te faire vivre partout, et pourtant si je prends l'exemple de Paris, dur de vivre en intramuros dignement avec un SMIC.) et montrer que justement, il existe d'autres manières de faire ?
Moi je pense que c'est bien de changer le futur en fait.
Alors effectivement, le freelance (Ou Auto Entreprenariat (AE) pour le terme exact) ça a beaucoup d'inconvénient, si on ne cotise pas à une mutuelle retraite, nous avons une retraite au rabais, nous n'avons pas de cotisations chômage, nous avons peu l'occasion d'avoir un emprunt car on estime que nous ne sommes pas fiables, et enfin cherry on the cake je ne sais pas si ça a enfin été revu, mais il y a encore peu le congé maternité n'existait pas en AE, donc tu reprenais le travail direct, ou tu avais mis assez de côté pour souffler un peu. Je fais rêver n'est ce pas ?
Mais moi je pense que si on est de plus en plus nombreu.ses à prendre ce statut, j'ai espoir que ça change. J'ai espoir que justement, on finisse par se révolter quand ce statut deviendra important (A l'heure actuelle ce n'est clairement pas le cas et pas la majorité, d'autant que des AE qui ne parviennent pas à y rester au delà d'un an sont majoritaires.), que l'état concèdera à nous donner une retraite digne, que nous ayons une cotisation au chômage et ainsi de suite...
Parce qu'après effectivement, on peut rester sur du salariat. Dans un monde qui est en surconsommation, où l'on a pas de temps pour soi, que l'on doit toujours donner plus à son patron pour gagner moins que ce soit en terme de temps ou d'investissement, où les gens font de plus en plus de bore out, qu'il y a de plus en plus de bullshits jobs, et aussi, il me semble (Mais possible erreur de ma part) de plus en plus de contrats précaires utilisés abusivement par les patrons à savoir l'alternance, le stage, le CDD, l'intérim ou même pire encore, la période d'essai le temps que la personne sur le poste revienne le tout multiplié par autant de personnes que de temps d'absence (Et ça, je ne l'ai pas entendu qu'une fois aussi incroyable que ce soit).
Alors effectivement, l'avantage en dehors des deux premiers (Alternance et stage (Et idem, pas sure pour l'alternance, je sais mal ce que ça engloble en terme d'avantage social)), c'est qu'ils offrent des prêts possibles, une cotisation chômage et retraite, un salaire fixe (Et encore, peut on parler de salaire fixe en CDD ou intérimaire vu qu'il peut y avoir des périodes de battement le temps de retrouver quelque chose.)
A l'heure actuelle, avec des gouvernements qui sont pro capitalistes, ce n'est pas demain que nous aurons un revenu universel. Alors en attendant on fait quoi ? On reste dans un job salariat qui selon les jobs peut être épuisant, pas si bien payé que ça, ultra chiant et ainsi de suite. Ou on va de plus en plus vers l'AE, qui en sens inverse peut aussi permettre (Incroyable mais vrai) de gagner sa vie correctement, d'avoir des missions importantes et/ou intéressantes et se permettre du temps de repos selon ses besoins ?
C'est sur, il y a du pour et du contre dans les deux, on ne peut pas se voiler la face. Mais on peut aussi se dire que changer le futur c'est bien, dans un monde qui traite ses salariés de plus en plus comme de la merde.
A l'heure actuelle (Tu prends l'exemple notamment des traducteurs), comme tu le dis, il y a des gros changements très mal gérés, qui font que les entreprises s'en mettent toujours plus dans la poche pour payer mal leurs traducteurs. Mais la bonne question ne serait elle pas que l'état ouvre enfin ses yeux (Oh oui rêver ça fait du bien je sais ) et impose des quotas en terme d'embauche ? Ainsi qu'un durcissement de l'URSAAF, non pas dans le sens des freelances (Quand on voit les amendes que l'on peut se prendre pour une facture mal faite ou une non délcaration de chiffre d'affaire même nul, ça fait mal et tu te colles 10 000 rappels pour pas oublier) mais dans le sens des entreprises, car il est quand même incroyable de voir que les entreprises ne sont que très peu contrôlé (Pour cette partie je vais parler de mon exemple en tant que freelance à l'heure actuelle)
Le point sur lequel je voulais venir par rapport aux contrôles est donc le suivant : à partir de quel moment est il normal d'embaucher quelqu'un en salariat déguisé ? Jamais, c'est illégal, et c'est clairement ce qu'ils me font.
Mais qui doit on juger ? Les gens qui ont choisi l'AE pour vivre et qui donc modifie peut être le futur, ou les entreprises, qui de toute manière quand je vois le traitement salarial de celle que je mentionne n'est clairement pas mieux ?
Pourquoi l'URSAAF (Et il me semble que c'est contrôlable en plus) ne vient pas voir ce qui se passe ?
Dans mon métier au final ce qui nous fait encore plus mal ce ne sont pas les freelance (Qui clairement ne changent pas le paysage, entres nous, les intérimaires, les salariés payées au SMIC (Du coup idem je reviens là dessus, mais quand on voit et je ne pense même pas exagérer que 99% du travail dans le luxe ou le sur mesure est basé à Paris en France, comment on vit décemment avec un SMIC ? On vit à une heure de transport en commun type RER et on le vit bien ? Pas sure...) et les personnes en alternance, on a tout le monde et souvent à part plus ou moins égale), ce sont les... Stagiaires.
Eh oui, combien de gens paient des écoles après la sortie de leur école pour continuer des stages pendant très longtemps ? (On a déjà eu plein de cas qui montent jusqu'à 4 à 6 ans, ce qui explique le merveilleux éclat de rire face à des annonces du genre "Recherche débutant.e avec 4 à 6 ans d'expérience")
De plus, ces inscriptions sont payantes, à 600 euros de mémoire en moyenne pour une convention de stage. Ca pique n'est ce pas ? Et pourtant, c'est la merveilleuse réalité de notre milieu.
Donc encore une fois, quand est ce que l'état se décidera à mettre des quotas ? Il est inadmissible d'avoir jusqu'à 9 personnes dans 40m2 (Voir moins, je penche pour du 35m2), le tout dans une cave, donc niveau condition de travail on a vu bien mieux..
Il est encore plus inadmissible que sur un atelier de 3 personnes, on prenne 6 stagiaires, dont sur les 6, 3 en stage long donc rémunéré obligatoirement (Et sur les 3, seul 2 l'ont été...).
Et si quota il existe déjà, pourquoi on ne contrôle jamais ? (Qu'on arrête de me dire que l'état n'a pas de thunes, avec le nombre de fraudes qu'ils trouveraient dans une telle situation ils auraient de quoi offrir des vies de ministre à leurs contrôleurs...)
Pour finir, j'ai choisi l'AE à la base pour la simple raison que je ne trouvais rien pour un CDI (Et par rien j'entends que je n'ai jamais eu le moindre entretien... A l'inverse, quand je cherchais en stage, j'ai eu moult propositions, avec moult entretien, et j'avais au final 2 stages tout cuit livrés sur un plateau d'argent devant moi). Au final, à l'heure actuelle, ça s'impose comme une logique de vie pour moi.
Je déteste les horaires fixes, j'aime me dire que si je veux faire ma journée le soir ou la commencer plus tôt le matin je le peux. J'aime le fait de savoir que je n'aurais pas de collègues et surtout pas de patrons horribles (Dans les entreprises pour lesquels je bosse actuellement, dans les deux cas, les patrons ne sont pas tendres, et je suis heureuse de ne jamais les voir que pour le strict minimum et de n'avoir aucune obligation à répondre après 17h30 et avant 10h du matin (Heures que je me fixe pour répondre aux mails et messages pros)). J'aime le fait de savoir que ce statut me permet de vivre à l'heure actuelle dans une ville qui n'est pas Paris, qui me permettra si j'y arrive et j'y compte bien de louer ou d'acheter un logement avec une surface décente pour un prix décent.
Ce statut n'a effectivement pas que des avantages, et si on ne sait pas se débrouiller un minimum effectivement, on peut vite couler. Maintenant, quand tu dis qu'il faut chercher les clients, c'est peut être une complexité pour toi, moi perso j'adore me vendre, et c'est le jeu, pour devenir AE ou autres, on doit passer une semaine de formation complète. Sans cela, impossible d'ouvrir son entreprise. Et dans cette formation, on t'explique tout, que tu devras trouver tes clients, tes charges, les risques et ceci et cela. Je pense vraiment que des utopistes qui se lancent en freelance comme ça en pensant que ça va être des vacances incroyables il y en a peu, et beaucoup se prépare plus à devoir justement prendre un certains temps avant d'avoir une certaine stabilité.
le problème du FLE en France c'est aussi le nombre de cours avec des bénévoles car associations, et pourquoi payer des gens dans d'autres font le taf gratuitement... 
).
Cela dit, ils n'ont souvent pas le choix, les pauvres, faute de barres plus proches auxquelles se raccrocher donc je me fais une raison. 
) et impose des quotas en terme d'embauche ? Ainsi qu'un durcissement de l'URSAAF, non pas dans le sens des freelances (Quand on voit les amendes que l'on peut se prendre pour une facture mal faite ou une non délcaration de chiffre d'affaire même nul, ça fait mal et tu te colles 10 000 rappels pour pas oublier) mais dans le sens des entreprises, car il est quand même incroyable de voir que les entreprises ne sont que très peu contrôlé (Pour cette partie je vais parler de mon exemple en tant que freelance à l'heure actuelle)
