Alors, ALERTE,COMMENTAIRE QUI VA SE FAIRE LYNCHER!!
Pour moi, elles imposent effectivement une image de victime a la femme dans lequel je ne me suis jamais reconnue! Attention, je ne nie pas les violences sexuelles ou physiques, mais elles (et je parle des feministes mediatisées) en ont fait "une marque de fabrique".
Je m'explique: en reponse au "droit d'importuner" signer par les 100 femmes,( dont la pauvre Deneuvre qui soit dit en passant s'est fait clasher pour les autres) je ne sais plus qu'elle feministe a répondu a juste titre qu'elle voulait être libre "de draguer un mec, changer d'avis, s'en aller sans être juger". Je suis a 100% d'accord, mais il me semble que les hommes aussi. Sauf que selon la plupart non sinon c'est du harcelement. Et avant qu'on me hurle dessus, je fait la difference entre drague de rue qui ne me derange absolument pas, et le harcelement que je viens de subir non stop pendant 4 mois au portugal, donc relax.
L'affaire Weinstein a dieu merci éclatée, et la par contre j'ai eu deux problémes: on a retiré leur boulot a deux hommes avant même qu'ils ne soient jugés, oubliant au passage la base même du droit, la presomption d'innocence. Pourquoi? Par peur des reactions qui les auraient qualifiées d'anti feministe. .
Alors...
Pour commencer, j'aimerais qu'on mette une halte à ce concept de "victimisation" et qu'on se pose deux secondes pour réfléchir. Cette "marque de fabrique" comme tu dis, quelle est sa raison d'être ? Parce que, franchement, qui se présente comme une victime juste pour le plaisir de dire "je suis une victime" sans message derrière ?
Personne. Y a pas de raison de faire ça.
S'il y a des victimes, ça veut avant tout et surtout dire qu'il y a des agresseurs. Si une personne dit qu'elle est victime, ça veut dire qu'elle n'est pas responsable.
"Les féministes" (certains courants féministes, en fait) parlent de "victime" pour souligner deux faits : il y a des personnes qui agressent les femmes et les femmes ne sont pas responsables de ces agressions.
Le message c'est pas : "ouin, on est trop des victimes on veut qu'on nous plaigne", c'est : "il y a un problème dont nous ne sommes pas responsables et nous voulons que ça s'arrête".
Honnêtement, ça profite à qui s'il n'y a pas de victimes ?
(ceci est à lire sans agressivité et ce sont des vraies questions. J'ajoute un point supplémentaire : la période de ma vie où j'ai le plus entendu de "arrête de te poser en victime", c'est quand j'ai subi du harcèlement scolaire. Vouloir que des personnes qui subissent du harcèlement ou des agressions ne se déclarent pas comme étant des victimes, c'est pas anodin).
Pour la drague : Déjà, les dynamiques en place quand une femme drague un homme dans la rue et quand un homme drague une femme dans la rue ne sont pas les mêmes (parce que le mec n'aura pas peur de se faire agresser s'il dit non, parce qu'il y a peu de chances que ça lui arrive très régulièrement, parce que l'appréhension de la place qu'on a dans la rue et du droit qu'on a de s'y poser n'est pas la même pour les hommes et les femmes...), donc faire une comparaison comme ça n'a aucun sens car ça zappe énormément de facteurs.
Pour la délimitation drague - harcèlement, chacun.e a son seuil. Perso me faire arrêter toutes les dix minutes (ça c'est calmé depuis quelques temps mais à une époque c'était vraiment ça) par un type qui veut me donner son avis sur mon physique et s'assurer que je l'ai bien entendu alors que je sors pas sans écouteurs dans les oreilles, c'est déjà du harcèlement : l'autre n'est pas capable de tenir compte du signal que j'envoie (alors que franchement, des écouteurs, on fait difficilement mieux dans le style "je suis dans ma bulle et j'ai pas envie de causer") et préfère s'imposer que respecter ça. Comme en plus, même si c'est pas le même mec à chaque fois, ça se produit à une fréquence qui m'empêche de faire mon trajet tranquille, ça me donne la très désagréable impression d'être à disposition sur un étalage, si bien que j'ai plus envie de sortir de chez moi pour plus subir ça..
Et je ne vois pas le rapport avec "draguer un mec, changer d'avis, s'en aller sans être juger". Le problème c'est pas draguer et changer d'avis, ça tout le monde en a parfaitement le droit, ce qui est problématique c'est de s'imposer alors que l'autre n'a pas envie d'être dans une dynamique de drague : vouloir draguer alors que l'autre dit non (ou envoie tout un tas de signaux montrant qu'iel est pas à l'aise et n'a pas envie) et refuser d'arrêter.
Weinstein et les autres qui ont été écartés avant jugement... Petit rappel : en absence de preuve concrètes (et encore, parfois même quand il y en a), l'accusé sera toujours acquitté parce qu'on considère que comme c'est parole contre parole, il n'y a pas de moyen d'être sûr (en France en tout cas aux US je ne sais pas exactement). Faire condamner quelqu'un pour violences sexuelles est extrêmement compliqué, encore plus quand cette personne est célèbre (il a fallu combien de plaignante pour que les accusations contre Bill Cosby soient prises au sérieux déjà ?)
Donc si on décrète que tant que le type n'a pas été jugé/ s'il y a eu non lieu, arrangement ou acquittement pour faute de preuves, on ne touche pas au mec, concrètement, on fait quoi ? On les laisse en position de pouvoir à abuser d'encore plus de femmes qui ne diront rien parce que ça n'a servi à rien pour celles qui l'ont fait avant ? Donc on laisse faire en fait...
A un moment, faut qu'il y aie des conséquences, sinon c'est même pas la peine d'essayer de changer quoi que ce soit.
Sinon sur le mouvement time's up, j'ai vu passer plus de tweet dénonçant l'hypocrisie d'hommes venus habillés en noir alors qu'ils sont eux même accusés de violences sexuelles que de bashing sur des personnes qui ne portaient pas de noir (au point que je pensais que ça devait ressembler à un enterrement).
Désolée, c'est un peu long mais tu remarqueras que non, tu ne t'es pas fait "lyncher" mais vue opposer des arguments et ressentis qui expliquent qu'on soit en désaccord avec ton message. Ta phrase en capslock était assez dispensable et donne l'impression que tu as une piètre opinion des personnes qui discutent ici, c'est triste.