bleue_;4728024 a dit :Je me fais l'avocat du diable, mais cette rubrique ("Eric, un homme, un vrai") existe depuis la création du magazine et son ton n'est pas différent ce mois-ci, des autres mois.
La rubrique est souvent ponctuées de réactions à des faits divers, des faits de sociétés bien réels.
La première fois qu'on lit cette rubrique, elle désarçonne (l'ironie est présente tout le long, mais le discours d'"Eric" reste malheureusement crédible et amène parfois à des remises en question de ses propres croyances parce que certaines sont suffisamment 'fines' pour ne pas choquer de prime abord et du coup, j'en viens à me dire : "pouah, je ne peux pas avoir une pensée aussi nauséabonde", bref, je la trouve efficace ! Mais prise seule, hors contexte, oui, c'est violent et ça parait malvenu)
Après, je comprends la réaction de Jack Parker, à sa place, j'aurais été tourneboulée de voir mon histoire encore une fois remise sur le tapis.
Mais là, j'ai l'impression que c'est plus un sujet des dangers d'Internet, de se livrer à visage (dé)couvert au monde, au fait qu'une fois posés sur le web, nos mots peuvent faire le tour du monde, etc.
Bref, je comprends parfaitement ce que peux ressentir Jack Parker
Mais je n'en soutiens pas moins la démarche de Causette et de sa rubrique, dans son ensemble.
Le problème ce n'est pas tant le ton et l'objectif de la rubrique, même si je ne trouve pas ça très intelligent, comme démarche. Il y a déjà suffisamment de machos, je ne vois pas l'intérêt d'essayer de les ridiculiser en exagérant (enfin à peine) leurs propos. Ça serait pas plus utile de prendre de vraies réactions sexistes et de les démonter avec des arguments?
Enfin comme je disais, le problème n'est pas le ton, qui est apparemment récurrent dans cette rubrique (je ne sais pas, je ne lis pas Causette), c'est la cible. Imagine, ils auraient fait la même chose avec l'histoire d'une personne victime de viol ? Ça serait passé moins bien je pense, et pourtant ce qu'a vécu Jack n'en est pas loin. Ils auraient fait ça sans prendre une personne réelle pour cible qui a vraiment vécu quelque chose de traumatisant, simplement en balançant des conneries telles que "Si tu portes une jupe t'étonnes pas qu'on te touche le cul" ou autres merveilles, soit ça ne regarde qu'eux... Mais là je ne comprends pas ce qui leur est passé par la tête. C'est comme si t'allais voir quelqu'un qui vient de se faire tabasser en lui disant pour déconner : "T'imagines s'il t'avait démonté la tronche en faisant ci et ça, ahah les enfoirés, c'est pas bien ce qu'ils ont fait", c'est limite et assez vain.