Je ne comprend pas pourquoi je tremble encore comme ça. Si tu savais à quel point je dois me forcer, lutter contre moi même pour relativiser, prendre sur moi.
Les mains moites, le coeur qui s'emballe, les jambes en coton, la gorge sèche.
Ne pas manger, ne pas dormir , ou alors juste entre deux sanglots.
Autodestruction, comme une punition. Me punir de quoi je ne le sais pas.
Peut être du fait que mon coeur continue de battre, que mon sang coule encore dans mes veines quand toi tu n'est pas là. Du grand n'importe quoi.
Entière moi ? Oui, sûrement. Mais bien trop près de la folie surtout.
Rien n'est normal, sain là dedans. Tout ça va bien trop loin.
Pourtant au fond de moi je sais que ce n'est rien, que c'est normal. Que je n'aie pas de raison d'être dans cet état. Le savoir ne m'aide pas.
J'aie honte de moi là en fait tu vois. Vraiment, pas juste pour en donner l'impression. Un peu comme si je me dégouttais de moi.
Mais tout ça, je ne te le dirais pas. Pas à cause de la honte, non c'est autre chose. "Juste" que je ne veut pas te faire subir ça. Même pas par peur que tu prennes peur, non même pas. Juste parce que je t'aime bien trop pour ça.
Alors je te dis que tu me manques, que c'est bien vide ici sans toi, que je voudrais me blottir dans tes bras, respirer ton odeur, goûter de nouveau à tes lèvres. Mais je te raconte aussi quelque bribes de mon quotidien, les plus "normales", les moins déplorables, celles pendant lesquelles les larmes ne coulent pas.
Et puis je ris aussi. Mais grâce à toi je n'aie même pas besoin de me forcer pour ça.
Un sms de toi, juste quelque mots. Tant pour moi. Soulagement, apaisement.
Tu ne m'oublie pas, tu penses à moi.
Mais tu vois si tu rentres, si tu veut encore de moi de Nous, alors je n'aurais plus qu'une envie, me blottir au creux, la tête toujours au même endroit. Respirer ton odeur et me délecter du son de ta voix. Tout ça s'envolera.
Alors bien sûr tu sauras, que tu m'as manquer, combien le temps à été long sans toi et comme il est bon de te retrouver. Mais l'état extrême dans lequel je me trouve tu ne le sauras pas.
Ce sera passer tout ça, il n'y aura pas lieu de te faire vivre ça.
Il parrait que la dépendance tue à petit feu, qu'elle est dangereuse, l'enemmi du couple. C'est bien beau tout ça, mais comment faire ? Comment ne plus dépendre tant ? Comment envisager de pouvoir faire un pas sans toi ?
J'essaye . Vraiment fort. Pas de t'aimer moins fort ho ça non. Juste de le faire sainement. Mais je suis morte de trouille à l'idée que peut être je n'y arriverais pas.
J'aie honte, tellement honte d'être comme ça.
De mettre un "si" devant "tu rentres", au lieu d'écrire un simple " tu rentreras" . Peut être par peur de me coller la poisse, peut être par protection. Je n'en sais rien. Juste que c'est du grand n'importe quoi tout ça.
Vivement que tu rentres, que je retrouve tes bras.
Si tu rentres bien sûr, parce que tu vois c'est plus fort que moi. ça me dépasse, simplement. J'essaye, vraiment, mais il parrait que l'on ne ce refait pas. Je donnerais tant pour que ce ne soit pas vraie. Je voudrais juste "refaire" ce coté là de moi.