Je ne sais pas pourquoi il y a toujours quelque chose pour me faire me dire que dans le fond j'avais peut être raison. Toujours quelque chose qui me fait regretter d'avoir baisser la garde. Je ne sais pas pourquoi.
C'est toujours le même schéma. Essayer de prendre sur moi, de me raisonner. Avoir du mal, beaucoup de mal. Tout en pensant que ma réaction, ma peur est démesurée, que je dois remettre les choses à leur juste place, ne pas me rendre malade. Des moments de mieux et des rechutes. Comme si j'avais peur qu'en arrêtant d'avoir peur, en relativisant, je m'attire ce que je craignais le plus.
Et puis un mieux plus puissant que les autres, un qui résiste plus. Sans le vouloir repenser à un de ces moments ou j'avais justement cesser d'avoir peur, à ce qui a suivie. Essayer encore de ne pas replonger. Puis une autre pensée, un autre moment qui s'impose à moi sans que je ne l'aie chercher, sans que j'aie tenter de me le rappeler. Vouloir repousser cette nouvelle pensée, ne pas y arriver , et puis replonger. En être quelque part un peu rassurée. Masochiste sur les bords. Auto-Sabordage. Culpabilisé de ne pas réussir à changer cette partie de moi. Honte aussi. Me sentir théâtrale , et sans vouloir me la jouer "Miss France" penser à ce que certaines personnes traversent de près ou de loin. Alors encore un peu plus de honte. Rien qu'y n'y fasse.
La dernière ligne droite. Celle qui me fait trembler. Et puis un de ces déclics. Un mieux qui lui ne s'envole pas. Me trouver ridicule et pouvoir rire de moi, déjà. Comme si d'une minute à l'autre j'étais devenue une autre. Cette partie de moi que je déteste tant qui n'est plus.
Juste un leurre. Un grain de sable dans le rouage. Si minuscule. Insignifiant.
Replonger bien plus bas. Et puis cette phrase " C'est toujours la même chose."
Encore un de ces clichés. Parce que ça n'a pas pu être "toujours comme ça" . Parfois oui, peut être même souvent. Toujours, non. Mais à ce qu'il parait il y a des gens qui ne repensent toujours qu'aux pires dénouements. Mais même en cherchant...
Non pourtant. Avant toi ça a toujours été comme ça. A la différence près qu'au début je n'avais pas de garde à baisser n'en ayant pas lever. Mais après, a chaque fois que je l'aie baisser, j'aie eu à le regretter. J'aie longtemps réussie à penser que ce ne serait pas toujours comme ça. Jusqu'à ne plus y parvenir.
Ne pas en revenir moi même en réussissant de nouveau.
Et puis ce grain de sable.
Il faut que je fasse quelque chose. Ne pas vouloir t'en parler à toi. Non par pudeur, ou bien par peur. Juste vouloir préserver ces moments d'insouciance que je vis au creux de tes bras. De toute façon tout ça tu le sais déjà. On en a déjà parler.
Ne pas vouloir que ça devienne une rengaine. Tu le sais, tu l'as compris, alors à quoi bon ? Ce n'est pas comme si tu étais un de ceux qui y pensent et puis oublient.
Mais il faut que je fasse quelque chose. La honte me bloque, je ne sais plus quoi faire.
Reviens. Je n'y arrive plus. Pour être franche, c'est plutôt que je n'y arrive pas.