Comme vous me manquez. J'aurais besoin comme je le faisais avant de vous raconter ma vie, mes émotions, mes sensations, mes sentiments et de vous écouter me répondre comme vous saviez si bien le faire. J'aurais besoin de vous confier comme avant tout ce qui bouillait, tout ce qui brûlait en moi, tout ce qui s'évanouissait aussi. Vous ne manquez affreusement. J'ai besoin de votre regard, de vos yeux, de votre douceur - vous m'ouvriez un chemin d'espoir, de sécurité, de tendresse. Je me sens si seule. Comme je me sens seule. Pourquoi vous a t'on arraché à moi, pourquoi nous a t'on fait ça. Je venais de vous rencontrer. Nous avions mis 27 ans à nous rencontrer. 27 ans où je vous cherchais sans vous connaître. Et on vous prend à moi, on m'arrache à vous, deux ans après. Deux ans de la plus belle rencontre de ma vie, arrachée à moi. C'est un vide, un tel vide maintenant. Deux ans à vous voir, à savoir que vous existiez. Et ce vide, ce froid soudainement, cette affreuse nouvelle, vous êtes mort. Vous êtes mort et on ne s'est jamais dit aurevoir.