.Calypso.;1387711 a dit :
Rooh mais qu'est ce qu'il s'est passé?
Tu etais pourtant bien avec lui non?
Je m'excuse d'avance pour le pavé. Je sais que je ne changerai pas d'avis, je ne retournerai pas avec lui, mais j'hésite à lui envoyer un résumé de ce qui suit, comme on n'a pas pu s'expliquer comme je l'aurai voulu. Je verrai.
Bref, ça s'est dégradé très vite dans la journée.
La matinée, on était seuls : ça s'est très bien passé, je l'ai aidé à écrire un rapport, on s'est fait des bisous... bref, un matin banal
A partir du moment où son meilleur ami arrive, je commence à me sentir tendue : le mec ne prend pas la peine de me dire bonjour, fait comme si je n'existais pas pendant 10 bonnes minutes. Cette attitude m'a saoulée.
Je suis restée avec eux, me sentant un peu à l'ouest de leur conversation mais bon, c'est normal, ils ont un passé commun que je n'ai pas et leurs intérêts "de mecs" (en l'occurrence, la mécanique) ne sont pas les miens : je décroche de la conversation, sans rancune/rancœur. Le mec d'adopte (appelons le "R.") ne m'oublie pas complètement, il vient me tenir la main, m'embrasser de temps en temps : bref, la présence de son pote ne me fait plus rien, j'oublie même qu'il m'a snobée au départ.
R. doit aller chez ses parents pour bidouiller l'un de ses scoots et pour finir son rapport : il propose qu'on y aille tous les 3. Je préfèrerais rentrer chez moi : depuis le temps que je squatte chez R., son ami doit en avoir marre de ne pas être seul avec lui. Pis bon, ils insistent pour qu'au retour, je sois derrière R. en moto, alors que je ne me sens pas prête pour ça (je n'en ai jamais fait et n'ai été passager que quand R. m'a fait essayer la veille). Finalement, j'y suis allée avec eux, R. sur sa moto, son ami et moi en voiture. Je ne prends pas mes affaires avec moi (mon portable reste chez R.) : grave erreur.
Ils n'ont pas trop fait les fous en conduisant, essayant peut être de ne pas me "heurter", moi qui ai du mal avec tout ce qui est prise de risque ou conduite à risque. J'ai juste eu la certitude de ne pas rentrer à moto car son ami qui était derrière en voiture le suivait pas mal de près, klaxonnait,... bref, faisait gentiment le con mais j'avais peur que ce "peu de connerie" soit suffisant pour me faire peur une fois en moto.
Arrivés chez les parents de R., je les regarde jouer au baby : ça me fait rire de les voir tous les 2 s'exciter comme des gamins. Après la partie, R. et moi faisons les cons à se balancer sur les matelas et canapé de la salle de jeu, profitant de l'absence de gens pour "s'exciter gentiment".
Il quitte mes bras pour s'occuper de son scoot. Je les rejoins, lui et son ami. Je m'aperçoit vite que je n'ai rien à faire là : je demande si je peux m'occuper en corrigeant les fautes de son rapport : son ami me dit qu'il ira chercher le disque dur externe plus tard.
Pendant un moment, je cherche ma place dans la maison : je finis par monter dans la chambre de R., je me couche sur son lit. Grave erreur aussi : rester seule me fait gamberger très rapidement. Un 'j'en ai marre de ne faire que tapisserie depuis l'après midi" devient vite un "je ne sers à rien". Je me mets à angoisser, à avoir des idées noires... je chiale sans parvenir à m'arrêter. La mère de R. vient me voir : j'ai essayé de lui faire croire que je dormais. J'ai réussi, car O., l'ami de R., vient 5 min plus tard, avec un sourire goguenard, comme s'il était content de me "réveiller" à son tour (il a juste interrompu une crise de larmes).
Je ne voulais pas descendre, m'exposer à la lumière avec mes yeux rouges et explosés : je voulais que R. vienne me voir. Il n'est pas venu, croyant aussi que je "dormais".
Je me suis finalement décidée à m'exposer : je me suis confiée un peu à sa mère, qui a été la première à voir l'état dans lequel j'étais. R. n'est pas trop venu me parler comme il venait juste de se disputer avec sa mère : il ne s'est donc douté que qqch n'allait pas seulement quand, en partant, je lui ai signifié que je n'étais pas contente et qu'on s'expliquerait plus tard.
R. et son ami se sont mis à faire les beaux pendant le démarrage de la moto, j'ai supporté ça 20 secondes et je les ai planté, courant presque pour me défouler et ne pas passer mes nerfs sur eux.
R. m'a rattrapée mais je ne voulais en aucun cas lui parler, tellement j'étais énervée. J'aurais du au moins essayer de lui faire comprendre qu'il fallait que je marche un bon coup seule pour me calmer mais je n'ai été qu'agressive avec lui. 'Fin bref, j'ai vraiment merdé.
Après mon petit tour, R. et O. n'étaient plus là, leurs véhicules non plus. J'ai hésité à entrer, mais bon, j'étais bien conne sans portable ni voiture. La mère de R. a remué ciel et R. pour qu'il vienne me chercher. Il paraît que R. et O. faisaient le tour du quartier à ma recherche (vu le sms qu'il m'a envoyé et que j'ai lu ensuite, j'en doute, mais bon). En les attendant, sa mère m'a prévenue qu'elle verrait bien O. tout faire pour que ça casse entre nous. Sa soeur aussi m'a conseillée de me méfier de O.
J'entre dans la voiture de O. On discute tous les 2, j'essaie de lui en dire le moins possible : je préfère que R. soit au courant d'abord.
Une fois arrivés chez R., on s'explique : comme on était à un endroit où O. pouvait nous entendre, je n'ai pas osé trop m'épancher, comme je le fais ici en l'écrivant.
Il ne me pardonne pas d'être partie comme ça, et trouve qu'on est trop différents pour que ça continue tous les 2. Je me suis excusée, j'ai avoué que j'ai fauté dans l'après midi. Je lui ai dit qu'on aurait du se voir seul à seule, puis il m'aurait présenté ses potes et sa famille après, histoire que les rôles soient clairs, installés. Non, pour lui, je n'étais pas assez cool pour que ça marche. Point. Ça m'a achevée et bien fait comprendre que je n'avais rien à faire avec lui : ses potes, ça ne me dérange pas de les voir, mais je n'ai pas à me forcer à participer à ce qui les faits vibrer si ça ne m'intéresse pas.
Il m'a reprochée aussi que nos modes de vie soient trop différents ( je n'aime pas la violence, je ne fume pas, je ne bois pas, je ne m'amuse pas à prendre des risques en voiture (en roulant vite ou n'importe comment), j'ai peur pour pas grand chose). Moi, ça ne me dérangeais pas plus que ça qu'on soit "différents" : il fait sa vie, je n'ai pas à lui imposer mon mode de fonctionnement, et inversement. Vraisemblablement, pour lui, ça le pesait : tant pis.
Voilà, j'ai conscience que c'est moi qui ai vraiment merdé dans cette histoire : j'ai sacrément honte de la façon dont les choses se sont déroulées. Je ne parviens pas encore à conclure des leçons de tout ça : c'est trop frais.
Je suis qqn qui a juste l'air de s'attacher très vite car je souffre pas mal que ça se soit fini comme ça : tant pis pour moi.