Du coup j'ai revu la psy que j'aimais bien et ça va toujours mieux que mes autres expériences pour l'instant.
Le seul truc que j'ai pas aimé c'est qu'elle m'a reposé une question qu'elle m'avait déjà posée et je ne pense pas que c'était pour tester si ma réponse était la même, juste qu'elle ne se souvenait plus et bon, c'était quand même assez spécifique. Du coup, ça m'a un peu braquée et j'ai pas trop élaboré la répoonse, car en plus ça m'a fait réaliser qu'elle ne prenait pas de notes et je me suis demandé si ça allait être ça à chaque fois où je dois me répéter. Mais bon, c'était vraiment une seule question en fait.
Aussi, le truc qui m'a rendu un peu "aux aguets", c'est qu'elle m'a demandé de lui raconter des trucs sur ma famille, et je me souviens que l'ancienne psy m'avait dit qu'elle trouvait que quand je lui racontais des choses, je ne parlais pas de mes émotions, je lui racontais juste des histoires. Mais cette psy ne m'aidait pas spécialement à aller au-delà du récit d'anecdote et je ne savais pas trop comment faire. J'y ai un peu réfléchi et bah le truc c'est que j'adore raconter des histoires et il y a des trucs dont j'aime bien parler, comme justement de ma famille, donc forcément je vais raconter surtout les choses qui me font plaisir et qui sont des souvenirs sympas si on me demande de parler d'un sujet. Et c'est pas forcément très utile pour une thérapie, enfin en tout cas pour moi j'ai du mal à identifier comment ce serait utile car je pense que j'ai plus tendance à masquer ce que je trouve négatif et à vraiment valoriser ce que je trouve positif dans mes souvenirs que l'inverse, donc je ne sais pas si j'ai besoin de me remémorer des choses agréables avec un psy.
Mais bon, c'était déjà mieux qu'avec l'autre psy qui m'avait demandé de parler de mes souvenirs de famille car elle me posait plus des questions sur mes ressentis que sur des faits et elle me recentrait un peu plus que l'ancienne psy.
J'étais aussi un peu moins satisfaite à la fin, car en vrai, j'ai plein de choses diverses et variées dont je pourrais discuter avec une psy, mais j'ai l'impression que si je lui raconte chaque truc qui me tracasse, ça va aller dans tous les sens et n'être pas du tout efficace. Par exemple, parfois quand un truc me tracasse, j'ai besoin d'en parler et après je me sens mieux. Bon bah je peux le faire ici ou avec mes potes par exemple, la psy c'est une bonne personne aussi, mais j'ai d'autres moyens de faire ça, alors que par exemple explorer certains de mes mécanismes, je sais pas trop comment faire plus ou moins seule.
Aussi, je vais déjà beaucoup d'introspection, donc j'ai l'impression que pour différencier ce que je ne comprends pas et ce dont je suis très consciente, j'ai besoin de traiter les choses les unes après les autres de manière organisée.
Là en fait, la psy m'a demandé comment je me sentais donc je lui ai parlé du dernier truc qui m'avait préoccupée, et bon c'était pas une mauvaise chose, mais du coup on est parties sur complètement autre chose que la première séance, des sujets qui me paraissaient un peu différent, et du coup j'ai pas l'impression d'avoir poursuivi les questionnements de la première séance.
Bref, je ne pense pas que ce soit un problème vraiment car la psy m'avait l'air assez strucutrée donc je peux probablement lui dire que je voudrais rester structurée plutôt que de parler des choses au gré du vent, alors que la première psy n'avait pas du tout eu l'air de comprendre de ce dont j'avais besoin.
Donc j'étais pas éblouie par cette nouvelle séance, mais clairement pas perplexe ou déçue comme avec les autres psys, et j'imagine qu'on n'apprend pas des trucs de ouf sur soi-même à chaque séance donc pour l'instant, je continue avec celle-là.
Et bon, c'était un truc que je m'étais déjà dit toute seule et dont je pense que j'avais déjà parlé ici, mais l'expliquer à haute voix à la psy m'a fait me dire qu'il fallait que j'y remédie un peu, mais je trouve que je parle beaucoup moins de ce que je ressens depuis que je suis arrivée ici car je suis coupée de mes amis et on se parle beaucoup moins que pendant le Covid par visio, je n'ai pas d'amis proches sur place, et les personnes dont je me sens les plus proches comme ma coloc actuelle et mon ancienne coloc sont tellement les uniques personnes avec qui j'ai une vraie intimité ici sans qu'elles soient mes meilleures amies que je ne veux pas leur mettre la responsabilité d'être mon unique socle émotionnel dans le pays, donc je fais attention à ne pas leur raconter tout ce qui me tracasse comme j'aurais pu le faire dans le passé.
Et puis en fait, j'utilisais aussi beaucoup ce forum pour parler de ce que je ressens et je le fais beaucoup moins qu'avant. D'un côté c'est normal car j'en ai clairement moins besoin qu'à la période Romain par exemple, j'ai d'autres priorités et ça prend quand même du temps d'écrire des messages sur le forum. Et puis à un moment, je me disais carrément que je ne saurais pas comment je ferais sans le forum s'il fermait tellement c'était un énorme support émotionnel, et je pense que c'est bien que je n'ai plus BESOIN d'un forum
Mais d'un autre côté, je pense que j'ai aussi "perdu l'habitude" de parler de mes sentiments alors que je ne pense pas que c'était une mauvaise chose. Peut-être que je l'ai un peu trop fait à une époque, au point où ça exposait un peu trop de moi quand je me sentais vulnérable et où ça autorisait plein de gens à venir donner des avis qui parfois me perturbaient plus qu'autre chose, mais il y a un juste milieu je pense.
Donc je vais peut-être essayer de réécrire un peu plus ici, surtout les trucs qui à mon avis n'ont pas besoin d'être exposés en séance psy, faute d'avoir mes amis sur place.