@Lenehän : Bien sûr, je n'ai jamais dit qu'on pouvait tout faire tout seul.
Moi-même je ne serais pas là où j'en suis sans les merveilleuses personnes que j'ai rencontrées, et même, d'ailleurs, sans les mauvaises rencontres que j'ai pu faire – car chaque mauvaise rencontre est une leçon de vie.
Par contre, c'est notre façon d'ÊTRE dans le monde, et selon ce qu'on est intérieurement, qu'on attirera tel ou tel type de personnes ou de situations à nous au cours de notre vie.
L'acceptation de soi, comme je le disais, c'est un travail de tous les instants à mon avis. Surtout quand on traverse des épreuves qui nous font douter de nous-même – et justement, si une personne arrive à nous faire douter de nous-même, c'est là qu'il faut se poser cette question : si elle parvient à me faire remettre en question
de manière négative le fondement-même de ma personne, jusqu'à quel point lui ai-je donné du pouvoir ?
Je me suis moi-même beaucoup posé cette question (regarde, récemment, avec le Musicien, qui était parvenu à me faire douter de moi), ça me ré-arrivera peut-être, et elle n'est pas évidente à répondre. Parce que déjà, fondamentalement, on donne du pouvoir à ses propres parents (et ils ont, de base, du pouvoir sur nous, quand on est nourrisson et complètement dépendant de l'extérieur), et que tout vient de là, en quelques sortes.
Je trouve que c'est d'une grande complexité ce sujet, et que tout dépend de l'histoire de l'individu, de son rapport avec lui-même, etc.
Je pense que la nuance à apporter est celle-ci : les autres peuvent nous AIDER (et ceci est possible uniquement si nous acceptons leur aide) ; c'est souhaitable, puisqu'il est impossible de porter tout le poids du monde sur ses épaules, mais il ne faut pas qu'ils aient de POUVOIR sur nous – ce qui équivaut, donc, à une emprise, un ascendant.
Une relation d'entraide, c'est donnant-donnant. Avoir du pouvoir sur l'autre implique une relation inégalitaire.
Je ne sais pas si c'est très clair, mais c'est comme ça que je vois les choses.
