@Sélavy Pourquoi tu ne lui demandes pas de t'envoyer tes affaires par la Poste? Comment ça tu n'auras pas à le voir.
Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais je pense que tu t'accroches à certaines choses qui te font du mal et ça entretient cette douleur.
Par exemple, la fierté "je ne veux pas qu'il pense que je suis blessée". Je comprends tout à fait ton raisonnement mais justement, je crois qu'on se sent plus forte le jour où on se dit "FUCK ce qu'il pense, je m'en fous de son opinion, c'est moi qui compte, et moi j'ai mal et j'ai besoin de ça pour aller mieux".
Le jour où j'ai été prête à dire à un mec "tu m'as brisé le coeur", même si c'était 100 plus dramatique que ce que j'éprouvais, même si on n'avait jamais été vraiment ensemble, mais le dire la tête haute, parce que je suis un être humain avec des sentiments et qu'il n'a pas le droit de le nier, que c'est pas lui qui peut décider de ce que j'ai le droit de ressentir vis à vis de lui ou pas, je me sentie super forte. Plus jeune j'avais l'impression qu'exprimer ses sentiments nous soumettait aux autres mais je me suis sentie indépendante en lui disant "tu m'as brisé le coeur". Je n'avais pas l'impression de lui donner trop d'importance du tout, j'avais l'impression qu'il n'y avait que moi dans cette phrase bizarrement, lui n'était qu'une erreur.
La fierté m'a parfois poussée à accepter qu'on me traite moins bien que ce que je méritais parce que j'avais peur d'avoir l'air faible, fragile et demandeuse.
Concernant Facebook, je pense pas que ce soit tellement Facebook et les trucs que tu y vois qui font du mal en soi mais plutôt la manière dont tu as l'air de te plonger le plus profond possible dans les pires scénarios.
Tu sais que je te comprends sur le stalkage Facebook mais le moment de panique que j'ai eu sur les photos de Dan et sa cousine, où j'ai élaboré des scénarios tous plus fous les uns que les autres et dont le réalisme semblait de plus en plus évident au fur et mesure que je me laissais entrainer là-dedans, honnêtement je n'aimerais pas vivre ça tous les jours. Et toi j'ai l'impression que tu le vis tous les jours!
Je ne dis pas qu'on est totalement dans le faux quand on se fait des films sur Facebook. Il y a sûrement parfois un peu de vrai. D'ailleurs, ça m'est déjà arrivé de pressentir une tromperie par une photo Facebook comme je l'ai expliquais il y a quelques pages... Mais je suis SI HEUREUSE d'avoir essayé de me convaincre que c'était faux parce que même si j'étais dans le déni, j'ai vécu beaucoup plus sereinement en ne m'imaginant pas tout ce que Monsieur faisait avec la meuf, même s'il faisait vraiment des trucs.
Et oui, peut-être que ton Dude a vraiment une histoire avec cette fille. Mais franchement je pense qu'une grosse partie de ce que tu t'imagines est faux. Je ne connais personne qui devine absolument tout par Facebook.
Regarde avec Dan, j'ai cru qu'il sortait avec une meuf, c'était sa cousine, je me imaginé qu'il avait plaqué son job pour la suivre en Inde, il était juste en vacances pendant 3 semaines, j'ai même paniqué sur le fait qu'il l'avait rencontrée à une formation pour devenir prof de yoga, il était là-bas pour faire de la rando et il m'a dit qu'il avait repris la boxe à haut niveau (yoga et boxe c'est pas incompatible mais dans son pays, le yoga c'est très connoté féminin et il ne ferait jamais une discipline connotée féminine car son pays a une image très "virile" des hommes). Oui, ça ne lui ressemblait pas du tout d'être prof de yoga, mais tout ce que je m'imaginais avait une logique interne. Quand j'en parlé à une de mes potes, elle croyait même à mes délires plus que moi, probablement parce qu'elle n'a jamais rencontré Dan et que mon argumentation avait donc l'air extrêmement solide à ses yeux.
Bref tout ça pour dire que peut-être que tu fais des hypothèses justes, peut-être des hypothèses fausses mais tu ne sais pas du tout ce qui est vrai ou faux, à quel point ça l'est, et tout ce que je vois c'est que tu tires des conclusions à partir de trucs qui n'ont jamais été dit ou confirmé, et tu te fais du mal pour rien. Au lieu de t'auto-convaincre avec tes théories, essaye de te dis juste ça : "je n'en sais rien". Pas "si ça se trouve c'est faux". Non, tu n'en sais rien, c'est tout. Et peut-être que tu ne sauras jamais pourquoi il a fait ça ou ce qu'il pensait réellement de toi. Ce qui compte c'est ce que toi tu as vécu pendant ce temps, pas comment lui vivait les choses.
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