Concernant le débat, y a plusieurs choses où je veux rebondir.
-Déjà sur la story de Dora Moutot, comme
@selfish et
@Rocksteady , j'ai vraiment l'impression qu'elle fait une grosse généralité et je n'ai pas le même ressenti qu'elle. Dès la fin de cette suite de story, on comprend la limite de son discours, elle le dit elle-même, ses amies qu'elle prend en exemple sont celles qui acceptent de rester avec des mecs qu'elles considèrent comme médiocre (déjà je tiens à dire que ce n'est respectueux ni pour soi, ni pour le mec de rester avec quelqu'un que tu méprises d'une certaine façon, vu que tu le considères en partie comme un connard) parce qu'elles ne veulent pas être seule. C'est ça le vrai problème, c'est qu'on fait croire aux filles qu'elles ont besoin, pour accéder au "pouvoir" et à l'autonomie, d'avoir un homme (expliqué mieux que moi dans Les
Sentiments du Prince Charles de Liv Strömquist (d'ailleurs poke
@LaBeletteMasquée très bonne auteur sur les relations homme/femme toxique, et assez empouvoirant, un peu comme dans Culottés de Pénélope Bagieu)). Comme si elle n'était pas "complète" sans ça. Et c'est la base de certaine relation de dépendance malsaine.
Mais je trouve que c'est partiel de dire que le problème n'est que chez les mecs. Les filles qui acceptent de sortir avec des mecs qui ne leur correspondent pas "faute de mieux", c'est qu'elles ont quelque chose à travailler, qu'elles ont peur du célibat et d'avoir une vraie relation avec elle-même. Après je dis pas qu'elles méritent les comportements irrespectueux et qu'elles en sont responsables mais elles acceptent une situation qui devrait être inacceptable et c'est sur ça qu'elles ont une marge de manoeuvre.
Si les mecs qui se comportent comme des trou du cul se faisaient envoyer boulet dès le premier comportement irrespectueux par toutes les nanas, ils ne continueraient pas.
- Pour revenir sur le retour d'expérience mecs respectueux ou pas
- Et juste pour finir sur les connards. Je pense aussi que les filles se méfient des connards mais qu'elles ne se méfient pas ou moins des lâches/paumés. J'ai vraiment l'impression que les mecs paumés on va plus les excuser d'avoir des comportements de connard.
Je lis
A la croisée des Mondes (10 ans après tout le monde) en ce moment et Lyra, l'héroïne a une réflexion hyper intéressante sur quelqu'un qu'elle vient de rencontrer, elle se dit qu'elle est rassurée que ce ne soit pas un lâche/trouillard car dans le cas contraire elle n'aurait pas pu lui faire confiance. Et elle a vraiment raison, le mec, il peut être hyper gentil, le problème c'est que si c'est un lâche, la probabilité qu'à un moment ou à un autre, il n'assume pas ce qu'il veut/pense et agisse comme un connard en se laissant dominer par la peur est assez importante pour qu'il ne soit pas fiable.
Et on a du mal à se dire qu'un lâche ou un paumé , en fait en terme de relation amical ou amoureuse, c'est l'équivalent d'un connard. C'est vraiment les personnes qui se mettent dans des situations de merde parce qu'elles n'arrivent pas à choisir.
Et pour les recherche, je veux juste pondérer sur le fait qu'étant donné que les nanas sont vivement encouragées par la société à se mettre en couple, elles vont effectivement avoir beaucoup plus d'article sur "est-il un mec bien ?", que les mecs qui sont encouragé à ne pas discuter de leurs émotions, encore moins de leurs échecs (parce que chercher une fille bien, c'est pas un truc de "mec viril", ça demande de l'investissement émotionnel, donc le contraire de ce que la société attribue à l'homme).
Donc moi je suis pas du tout étonné que vu la place sur internet (et dans la société) du ressenti des hommes, de leur relation au couple et à leurs émotions, on ne trouve pas grand chose.
Mais je me demande si les mecs qui ne correspondent pas au critère de la masculinité dans le sens de la société, ne sont pas comme les femmes, une majorité considérée comme une minorité (donc une majorité silencieuse).
Bref j'étais venue faire le bilan sur l'évolution de mon rapport au célibat du "je ne trouverais jamais personne" à "je suis bien en couple avec moi-même", mais là j'ai vraiment trop digressé
Une autre fois...