Que de souvenirs, ce topic ! Ca me rappelle aussi, malheureusement, des souvenirs très moches, cette période-là
Ce qui me revient à l'esprit de mes années collège (fin des années 90) :
- Les gosses populaires qui ne portaient que des blousons et pulls Chevignon, Cimarron, Schott, Teddy Smith... Aux pieds, des Nike et Adidas. Je me rappelle aussi de la marque Champion, qui est tombée en désuétude aujourd'hui. Les jogging Adidas noir et blanc avec des boutons pression en haut et en bas. Les Doc Martens, les Kickers. A mon arrivée en 6eme, cette mode des pattes d'eph' de toutes les couleurs et les chemises à carreau.
- Pareil, les mots dans l'agenda pendant les heures d'étude, où on le faisait passer à ceux qui étaient assis devant ou derrière. Les trousses avec des groupes de musique qui faisaient frime, Nirvana, Offspring, Noir Désir...
- Le walkman avec les cassettes audio où on avait enregistré de la Dream.
- Le cérémonial du self on en attendait en longue rangée et la peur panique de manger seul ou de se retrouver seul dans la cour. Aujourd'hui je me demande comment cette peur a pu prendre de telles proportions.
- Au self, les 3eme ou les populaires qui faisaient la gueule quand on s'asseyait à une table près d'eux.
- En 6eme, les cons de 3ème qui me soulevaient le cartable et le faisaient brusquement retomber, ça pétait le dos (13 kg de bouquins quand même).
- Ceux qui fumaient enfermés à deux dans les chiotes.
- Les heures de colle à se lever le mercredi matin et à se sentir tout de même fiers d'avoir connu ce que c'est.
- Les profs qui renvoyaient des cours et on se retrouvait à attendre tout seul dans le couloir, le collège désert.
- Le cérémonial du matin où on arrive et où on cherche à tout prix quelqu'un qu'on connaît dans le préau pour ne surtout pas être seul.
- L'emplacement numéroté pour notre cartable, et le mien qu'on me foutait toujours par terre.
- En 3ème les mots qu'on s'envoyait dans des bâtons de colle pendant que le prof avait le dos tourné.
- Les belles filles populaires qu'on regardait avec une admiration béate.
- Les rêves pendant de longues heures où on s'imaginait belle et populaire, avec pleins de copines et les garçons qui nous plaisaient à nos pieds.
- Les filles qui se chuchotaient des saloperies dans l'oreille en nous regardant de haut en bas.
- Cette écriture grosse et ronde avec des bulles en guise de "i" qu'on trouvait trop belle.
- Les magazines qu'on amenait, à regarder des heures les "stars" du moment, ou à décortiquer tous les articles sur la sexualité et les relations amoureuses.
- Les incessantes questions sur : "Comment c'est de rouler une pelle à un mec." "Comment c'est le sexe d'un mec." "Comment c'est quand on couche avec un mec."
- Les filles dont on avait appris qu'elles avaient sauté le pas et qu'on regardait comme des personnes supérieures, ayant atteint un stade de mâturité hautement élevé.
- Les cheveux lissés à l'extrême avec la raie au milieu. Le diktat total.
- Les garçons qui se moquaient de la naissance de notre poitrine. Le tabou entre nous de savoir si on avait ou pas ses règles.
- Les filles qui se faisaient dispenser des cours de sport pour "indisposition".
- L'endurance qu'on pratiquait dans un stade le matin très tôt.
- Les meilleurs élèves dans les classes qui se la jouaient.
- La honte quand ma mère m'amenait à l'école et que les autres me voyaient arriver avec elle en vélo ou dans sa voiture pourrie.
- Le cérémonial de chaque rentrée où avec ma mère on allait dans notre librairie fétiche avec la liste des fournitures et où je pouvais prendre de beaux classeurs et un bel agenda.
- Les stylos encre Waterman, je les adorais.
- L'encre bleu clair flashy, les surlignages au fluo qu'on adorait pratiquer. Le sniffage de Blanco régulier.
- Les cours de musique à se sentir con en jouant de la flûte.
- Les soirs où je me couchais très tard parce que je voulais regarder des émissions en direct.
- Les passages au tableau, véritable épreuve.
- Les groupes qui se faisaient en cours de sport pour choisir une équipe, et moi qu'on ne prenait jamais, sauf qu'à la fin.
- Hartley coeurs à vif, moi aussi. Je les enviais trop, je les trouvais tellement plus cools que ceux que je cotoyais aux collège.