Cette nuit où j'ai eu peur d'avoir violé mon amant

[Valentina-]

ma question est un peu HS mais... il aurait vraiment pu porter plainte ? d'une part légalement : comme quelqu'un l'a dit la définition légale du viol repose sur la pénétration et la madz l'a pas pénétré. Et surtout, franchement quand une fille vient porter plainte pour viol elle a déjà des chances de pas être traité sérieusement, mais un mec et dans ce genre de schéma, je sais pas, je doute qu'il réussisse à porter plainte

(soyons très clair : je dis pas du tout que c'est bien hein, il DEVRAIT pouvoir !!! mais je doute de la possibilité dans les faits au moins à l'heure actuelle )

Du coup merci pour ta question ! Je n'avais pas compris la loi en fait Quand ça dit "tout acte de pénétration" je croyais que c'était dans les 2 sens !

 

[CaraNougat]

J'ai été très mal à l'aise en lisant ce témoignage. Les faits sont glauques, et ce comportement est très décevant de la part d'une personne a priori renseignée sur la question de consentement ... mais je suis contente qu'il a été publié.

Quand je vois les réactions que ce témoignage a suscité, je me rend compte qu'il y a beaucoup de potentielles agresseuses, même parmi des femmes se voulant féministes ou éduquées sur la question de consentement. Ce n'est pas une situation qui évoluera si on ne leur donne jamais l'occasion de remettre en question ce type d'agissement.

Je suis persuadée qu'il a fallu à l'auteure beaucoup de courage pour exposer au monde cet événement, donc je suis reconnaissante pour son effort. Il faut cependant aussi beaucoup de courage, en particulier pour les hommes cis j'imagine, pour admettre et avouer qu'un acte sexuel menée par son.a propre partenaire nous a blessé. J'espère donc que l'amant de la Madz était sincère dans sa réaction (voilà, c'était l'instant paranoïa ).

 

[MidoriNoHikari]

"Delire masturbatoire"... La masturbation ca se fait plutôt seul.e dans mon souvenir... Vu les commentaires je pense ne pas être la seule a avoir tiqué... Si elle s'était rendu compte a la fin de l'act que son copain s'était endormi mais la pendant et elle continue? Je veux bien entendre qu'ils étaient tous les deux alcoolisés mais c'est typiquement le genre d'argument qui me fait bondir: c'est pas une excuse! Après, comme ca a été dit, au moins elle s'est posée la question... je connais plusieurs personnes qui ne se serait meme pas remis en question...

Le message d' @Hedeltrude m'a interpellé, j'ai fait quelques recherches mais n'ai pu trouver que cet article datant de 1998 (Attention c'est glauque selon mes critères): http://www.liberation.fr/societe/19...tion-une-femme-ne-peut-violer-un-homme_248842. J'étais persuadee qu'il y avait jurisprudence sur le sujet et qu'une femme pouvait, d'un point de vu legal, violer un homme mais a je me trompais lourdement vu cet article. Du coup: est ce que quelqu'un s'y connaît en droit? Cette affair date d'il y a 20 ans, n'y a t il rien de plus récent?

Pour revenir les commentaires du style "Non mais on va pas demander le consentement toutes les cinq minutes/sur tout et n'importe quoi!", "Non mais c'est bon! Apres réveiller son amant.e avec des caresses ca va devenir une agression sexuelle caractérisée", je vais rajouter une couche sur l'importance du consentement donne a priori et non a posteriori. J'ai de très gros problème de sommeil, pour moi le sommeil c'est sacre, si je dors c'est que j'en ai besoin, du coup, sauf cas de force majeur, tu me réveilles pas, point final! Certain.es personnes apprécient les caresses au réveil, d'autre non, ca vous coute quoi de demander AVANT juste une fois pour être sur.e? Dans mon cas personnel demander vous évitera de vous faire tèje hors du lit avec plus ou moins de douceur violence et a me voir tirer la tronche pendant trois jours... C'est comme vous le sentez...

 

[Renly]

Je reviens à la charge, suite à mon précédent message, il y a des choses que j'ai oublié de mentionner.

"Inutile de le secouer, je sais qu’il ne se réveillera pas."

"Je n’ai même pas besoin de lui. Enfin si, mais je n’ai pas besoin qu’il participe en fait."

"juste un petit orgasme et j’arrête."

"Je n’ai pas envie de le réveiller. Juste finir ce que j’ai commencé"

"Je fais le moins de bruit possible. Je n’ai finalement pas trop envie qu’il me surprenne en plein délire masturbatoire."

"Je me glisse dans ses bras pour trouver le sommeil à mon tour, pas peu fière de ma performance solo"

et encore plus grave

" je suis très au fait des questions de consentement."

Mais sérieusement. Ton comportement est flippant quoi, c'est grave !
NB: Ce n'est pas parce que lui n'a rien dit que tu dois recommencer... au cas où tu aurais des doutes..

 

[Aziri]

Je suis ultra partagée parce que j'ai vécu les deux situations.

Spoiler: Tout est bien qui finit bien

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Spoiler: TW viol

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[Kettricken]

Personnellement, je ne trouve pas choquant en soi qu'un couple établi, avec beaucoup de confiance et de communication décide que le consentement est la règle par défaut, comme le dit @Bree_ Chaque couple a bien le droit de fonctionner comme il le souhaite tant que ces règles viennent d'une discussion sincère et pas d'idées préconcues.
Ceci dit, ça a ses limites aussi : on est tellement dans une société qui ne prône pas le consentement qu'on peut croire être ok pour certaines pratiques sans réaliser vraiment qu'autre chose est possible, comme en témoigne @candyclown

Mais au-delà de ce que les gens ont le droit ou pas de faire, j'avoue que je ne comprends tout simplement pas comment on peut avoir envie de continuer quand l'autre est inconscient. Ca me dépasse totalement. Je crois que moi, je continuerai aussi mais toute seule, sans me servir de l'autre.
Mais de nouveau, chacun sa limite. De mon côté, ça ne me gêne pas qu'on cherche à me réveiller par des caresses. Mais pour moi, il faut que les deux soient +/- réveillés et en tous cas actifs quand on passe aux choses sérieuses.

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[Bree_]

@Juda Bricot : Il y a une nuance entre continuer un rapport déjà commencé, et en induire un pendant que la personne est inconsciente, merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.

 

[RainyMood]

@Bree_ je trouve pas franchement qu'il y ai de nuance, parce que sinon c'est la porte ouverte à tout et l'excuse ce serait "Bah quoi ? On avait commencé".

 

[MoonSugar]

Perso j'ai toujours eu un doute dans le sens ou

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[Kettricken]

@Bree_ Les deux sont en effet différents. Et ma sensibilité est à l'exact inverse de la tienne. Ca ne me dérange pas qu'on réveille l'autre par des caresses, pour peu qu'il y ai vraiment intention de réveiller l'autre. Mais ça me gênerait beaucoup qu'on continue alors que je m'endorme.
Comme quoi, c'est propre à chacun.

Ce que je trouve très délicat, c'est qu'à la fois, il n'est pas question d'appliquer des jugements et des mots violents sur des pratiques consenties. Je comprends qu'un couple qui s'est dit au préalable que c'était ok de continuer quand l'autre s'endormait vive très mal le fait qu'on vienne leur parler de viol.
Mais à la fois, il est important de discuter de tout ça et de remettre en question l'automaticité de ce genre de pratique. En effet, la société nous pousse (poussait ?) relativement peu à discuter des questions de consentement et validait des pratiques qui peuvent être vécues de manière très traumatisantes par certains.

Donc oui, faut en parler.
Mais en faisant attention à la sensibilité de chacun. Délicatement quoi

 

[Kettricken]

@Clementis
A priori, moi aussi. Mais je dois reconnaître que les étreintes au milieu de la nuit, dont le début se mélange aux rêves, ont un certain charme à mes yeux

 

[Bree_]

@Kettricken : Oui, c'est un peu ça. En fait, régulièrement, quand je lis certains articles, je lis que par nos comportements, on se viole l'un l'autre (moi plus que lui d'ailleurs).
Et c'est la généralisation qui suit qui m'énerve. Ou le fait que très vite, les choses soient forcément graves.

Comme de lire qu'on remet en question le "t'as bien fait" qu'a dit l'amant de cette fille le lendemain. Mais laissez lui vivre sa vie quoi. S'il s'en fout, c'est pas forcément qu'il n'est pas au fait des notions de consentement, ou pétri par la culture du viol. C'est peut-être juste qu'il s'en fout. Ou qu'il estime qu'un "compromis" en la matière n'est pas pire qu'un compromis sur le choix du film du soir.

Mais bon, de manière assez large, j'ai l'impression que le terme "viol" est devenu ultra présent. C'est sans doute très bien. N'empêche que ça peut aussi galvauder le terme, et finir par porter plus préjudice aux personnes ayant subi des viols qu'autre chose. (mais ce n'est que mon opinion, et je sais qu'elle sera très impopulaire sur ce topic)