@Debbyjune Je suis évidemment d'accord avec toi et ça fait du bien de lire ça ! Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pu avoir des remarques sur ces lectures ou en entendre, même en librairie...
Je me souviens d'une conversation avec une amie, qui lit pourtant des auteurs assez diversifiés, qui portait sur des lectures récentes. J'avais dit que je n'aimais pas Marc Lévy (j'ai lu 3 de ses livres et j'ai quand même du mal, mais c'est un avis personnel, je ne vais pas le catégoriser pour autant) et, tout de suite, elle enchaîne avec une phrase du style "
ah oui, tout ces Lévy, Musso, Gavalda, c'est quand même bien pourri, ce n'est même pas de la littérature et les gens qui lisent ça tombent bien bas". Honnêtement, j'étais assez sciée du coup j'ai eu du mal à répondre du tac au tac mais elle s'est trouvée bête lorsque je lui ai dit que j'aimais Musso et Gavalda et que ça restait un plaisir de les lire de temps en temps ! Même en discutant, elle a eu du mal à comprendre la virulence de son propos et ça m'a vraiment marqué (au point d'en reparler aujourd'hui
)
Et j'ai l'impression que cette notion de "bons auteurs" / "mauvais auteurs"
(c'est horrible d'écrire ça) s'est beaucoup installée aujourd'hui, parfois involontairement. Il m'arrive souvent de parler de mes lectures avec un autre ami et, ça me choque à chaque fois, mais lorsqu'il me conseille un livre qui lui semble moins "intellectuel", il a toujours tendance à commencer sa phrase par : "je sais que ce n'est pas de la grande littérature mais..." ou "ce n'est pas un grand auteur mais..." Et ça me rend triste parce que ce sont aussi des bons livres. Après tout, ils ont trouvé leur lecteur, dans ce cas.
J'ai aussi pas mal entendu le "tu lis de la littérature de jeunesse, c'est parce que tu aimes les enfants ?" Bah non, pas forcément
(surtout que je n'aime pas les enfants pour le coup). Et ce serait bien d'arrêter de toujours vouloir coller des étiquettes sur des personnes.
Sur une même semaine, ça m'arrive de lire Guillaume Musso, James Joyce, Nathalie Heinich puis Stephen King. Je n'aime pas la même chose chez chacun, mais je les aime quand même pour ce qu'ils sont, individuellement. Et ce n'est pas plus honteux d'aimer Musso que d'aimer Joyce. D'ailleurs, ce n'est pas non plus honteux de n'aimer QUE Musso. L'important, c'est d'aimer ce qu'on lit, non ?
J'aime lire. J'aime des histoires qui me font voyager, qui me procurent des émotions, qui me font découvrir des choses, des personnes, des lieux, des situations. J'aime parfois le style de l'auteur et parfois moins. J'aime parfois les scénarios avec plein de rebondissements et d'autres moins, plus simples. J'aime les livres de jeunesse, les polars, les romances, les essais, les études sociologiques, les beaux livres, les contes, les bandes dessinées, les romans français et étrangers... Ce n'est pas figé ! La seule chose que je cherche toujours : c'est ressentir quelque chose grâce à ma lecture, peu importe quoi. Et (presque) tous les livres peuvent me le permettre, quels qu'ils soient et peu importe leur auteur.
Désolée, je me suis un peu emballée !