Me revoilà enfin après trois mois sans mise à jour ! J'ai lu plusieurs livres en février pendant les vacances avant de ne presque plus rien lire jusqu'à il y a quelques semaines. Je profite donc de ce début du mois de mai pour faire le point sur mes lectures de février, mars, avril avant d'en avoir, je l'espère, beaucoup à rajouter dans un mois.
Comme en janvier, dans l'ensemble de très bonnes lectures, et notamment un coup de coeur.
17. Un livre qui parle de lutte sociale ou politique - Headscarfs and hymens : why the Middle East needs a sexual revolution, Mona Eltahawy
Un superbe essai vibrant de colère et d’indignation contre la condition des femmes dans les pays arabes. Mona Eltahawy, Égyptienne ayant déménagé avec ses parents au Royaume Uni à 7 ans puis en Arabie saoudite à 15 ans avant de décider de rentrer en Egypte pour ses études supérieures, conjugue à la perfection l’analyse politique et sociologique avec les apports de son expérience personnelle pour dénoncer le patriarcat et le poids des traditions qui effacent les femmes de la vie publique. Elle met aussi en avant le travail de nombreuses activistes arabes depuis plus d’un siècle, montrant que le féminisme n’est pas, comme le dénoncent les conservateurs de tout poil, une importation de l’occident mais bien une revendication des femmes arabes. Ce livre soulève beaucoup de questions très intéressantes et m’a passionnée du début à la fin.
9. Un livre d’une autrice racisée - Le coeur battant de nos mères, Brit Bennett
Je ne m’attendais pas vraiment à ça en lisant ce livre (je crois que je l’ai confondu avec un autre en fait) mais j’ai beaucoup aimé ce roman qui traite du deuil et des conséquences d’un avortement dans le cadre d’une petite communauté religieuse conservatrice. J’ai été indignée par l’influence de cette communauté dans la vie des personnages, à la fois frontale et plus insidieuse, j’ai eu parfois l’impression de me retrouver face à une secte.
32. Un roman dont il existe une adaptation en film/série - La vague, Todd Strasser
Un petit livre très rapide à lire que je découvre plusieurs années après avoir vu le film. J’ai beaucoup aimé, les événements s’enchaînent rapidement jusqu’à la fin. C’est assez effrayant de voir que c’est tiré d’une histoire vraie.
91. Une BD, un roman graphique ou un manga “one shot” (en un seul tome) - Les petites victoires, Yvon Roy
Je suis un peu partagée sur ce joli roman graphique et autobiographique qui raconte l’amour d’un père pour son enfant autiste et son dévouement absolu pour l’aider à dépasser l’autisme. C’est un témoignage intéressant duquel il se dégage beaucoup d’émotions mais j’ai été parfois un peu mal à l’aise devant la philosophie du père, je trouve que ça peut être assez culpabilisant pour des parents qui n’en font peut être pas autant que lui.
89. Le premier tome d'une série - Harry Potter, T1, J.K. Rowling
Pas besoin d’un long commentaire pour celui là haha, c’est toujours aussi plaisant de se plonger dans Harry Potter et de retrouver ses repères. Je suis surtout très fière parce que c’est le premier roman que je lis en arabe, et j’ai bien sûr aussitôt commencé le deuxième tome.
43. Un livre qui parle d’un personnage historique - In the time of the butterflies, Julia Alvarez
J’ai adoré ce roman qui raconte de manière romancée l’histoire des quatre soeurs Mirabal, les « Mariposas » selon leur nom de code dans la résistance contre le dictateur dominicain Rafael Trujillo. Trois d’entre elles ont été assassinées sur ordre de Trujillo le 25 novembre 1960, 6 mois avant la chute du régime, date qui est devenue plus tard celle de la journée internationale contre la violence à l’égard des femmes, en hommage à ces trois femmes. L’écriture alterne entre les voix des quatre soeurs, les disparues et la survivante, de leur enfance à leur entrée tour à tour dans la résistance dans un récit puissant qui m’a ramenée en République dominicaine l’espace de quelques heures. Juste une petite frustration sur le fait que la VO soit en anglais et non en espagnol.
33. Un livre lu en une journée - The Poet X, Elizabeth Acevedo
Un puissant YA sur la liberté et l’émancipation par l’écriture que j’ai dévoré en un après midi. Xiomara vit à New York dans une famille d’origine dominicaine très stricte tandis que l’adolescente se questionne sur la religion, sur ses premiers émois sexuels et son rapport à son propre corps et aux hommes, dans un monde où on lui a trop souvent imposé le désir des autres (celui sexuel des hommes qui ne se privent pas de commenter son corps dans la rue, celui plus général de sa famille quant à son avenir et ce qu’une fille bien doit être et faire) sans jamais s’intéresser à ses envies à elle. A travers l’écriture et le slam, elle trouve le moyen de les exprimer. Les livres de cette autrice sont toujours très beaux même si je crois que j’ai préféré son tout dernier, Clap when you land, qui se passe directement en RD.
74. Un livre dont le titre contient un nom d’animal - Le Faucon, Gilbert Sinoué
Ce roman a pour personnage principal le Cheikh Zayed, émir d’Abu Dabi et fondateur des Emirats Arabes Unis. C’était une lecture plutôt passionnante mais qui me laisse aussi tout à fait perplexe, dans le sens où je ne connais pas énormément la situation des EAU mais c'est très difficile de concilier l'image de cet homme dépeint comme naturellement bon, généreux et sage, avec la débauche de luxe et de violation des droits de l’homme que représentent les Emirats aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé en tout cas et ça m’a donné envie de faire plein de recherches sur le sujet !
Ce qui nous fait 14/100 !
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Comme en janvier, dans l'ensemble de très bonnes lectures, et notamment un coup de coeur.
17. Un livre qui parle de lutte sociale ou politique - Headscarfs and hymens : why the Middle East needs a sexual revolution, Mona Eltahawy
Un superbe essai vibrant de colère et d’indignation contre la condition des femmes dans les pays arabes. Mona Eltahawy, Égyptienne ayant déménagé avec ses parents au Royaume Uni à 7 ans puis en Arabie saoudite à 15 ans avant de décider de rentrer en Egypte pour ses études supérieures, conjugue à la perfection l’analyse politique et sociologique avec les apports de son expérience personnelle pour dénoncer le patriarcat et le poids des traditions qui effacent les femmes de la vie publique. Elle met aussi en avant le travail de nombreuses activistes arabes depuis plus d’un siècle, montrant que le féminisme n’est pas, comme le dénoncent les conservateurs de tout poil, une importation de l’occident mais bien une revendication des femmes arabes. Ce livre soulève beaucoup de questions très intéressantes et m’a passionnée du début à la fin.
9. Un livre d’une autrice racisée - Le coeur battant de nos mères, Brit Bennett
Je ne m’attendais pas vraiment à ça en lisant ce livre (je crois que je l’ai confondu avec un autre en fait) mais j’ai beaucoup aimé ce roman qui traite du deuil et des conséquences d’un avortement dans le cadre d’une petite communauté religieuse conservatrice. J’ai été indignée par l’influence de cette communauté dans la vie des personnages, à la fois frontale et plus insidieuse, j’ai eu parfois l’impression de me retrouver face à une secte.
32. Un roman dont il existe une adaptation en film/série - La vague, Todd Strasser
Un petit livre très rapide à lire que je découvre plusieurs années après avoir vu le film. J’ai beaucoup aimé, les événements s’enchaînent rapidement jusqu’à la fin. C’est assez effrayant de voir que c’est tiré d’une histoire vraie.
91. Une BD, un roman graphique ou un manga “one shot” (en un seul tome) - Les petites victoires, Yvon Roy
Je suis un peu partagée sur ce joli roman graphique et autobiographique qui raconte l’amour d’un père pour son enfant autiste et son dévouement absolu pour l’aider à dépasser l’autisme. C’est un témoignage intéressant duquel il se dégage beaucoup d’émotions mais j’ai été parfois un peu mal à l’aise devant la philosophie du père, je trouve que ça peut être assez culpabilisant pour des parents qui n’en font peut être pas autant que lui.
89. Le premier tome d'une série - Harry Potter, T1, J.K. Rowling
Pas besoin d’un long commentaire pour celui là haha, c’est toujours aussi plaisant de se plonger dans Harry Potter et de retrouver ses repères. Je suis surtout très fière parce que c’est le premier roman que je lis en arabe, et j’ai bien sûr aussitôt commencé le deuxième tome.
43. Un livre qui parle d’un personnage historique - In the time of the butterflies, Julia Alvarez
J’ai adoré ce roman qui raconte de manière romancée l’histoire des quatre soeurs Mirabal, les « Mariposas » selon leur nom de code dans la résistance contre le dictateur dominicain Rafael Trujillo. Trois d’entre elles ont été assassinées sur ordre de Trujillo le 25 novembre 1960, 6 mois avant la chute du régime, date qui est devenue plus tard celle de la journée internationale contre la violence à l’égard des femmes, en hommage à ces trois femmes. L’écriture alterne entre les voix des quatre soeurs, les disparues et la survivante, de leur enfance à leur entrée tour à tour dans la résistance dans un récit puissant qui m’a ramenée en République dominicaine l’espace de quelques heures. Juste une petite frustration sur le fait que la VO soit en anglais et non en espagnol.
33. Un livre lu en une journée - The Poet X, Elizabeth Acevedo
Un puissant YA sur la liberté et l’émancipation par l’écriture que j’ai dévoré en un après midi. Xiomara vit à New York dans une famille d’origine dominicaine très stricte tandis que l’adolescente se questionne sur la religion, sur ses premiers émois sexuels et son rapport à son propre corps et aux hommes, dans un monde où on lui a trop souvent imposé le désir des autres (celui sexuel des hommes qui ne se privent pas de commenter son corps dans la rue, celui plus général de sa famille quant à son avenir et ce qu’une fille bien doit être et faire) sans jamais s’intéresser à ses envies à elle. A travers l’écriture et le slam, elle trouve le moyen de les exprimer. Les livres de cette autrice sont toujours très beaux même si je crois que j’ai préféré son tout dernier, Clap when you land, qui se passe directement en RD.
74. Un livre dont le titre contient un nom d’animal - Le Faucon, Gilbert Sinoué
Ce roman a pour personnage principal le Cheikh Zayed, émir d’Abu Dabi et fondateur des Emirats Arabes Unis. C’était une lecture plutôt passionnante mais qui me laisse aussi tout à fait perplexe, dans le sens où je ne connais pas énormément la situation des EAU mais c'est très difficile de concilier l'image de cet homme dépeint comme naturellement bon, généreux et sage, avec la débauche de luxe et de violation des droits de l’homme que représentent les Emirats aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé en tout cas et ça m’a donné envie de faire plein de recherches sur le sujet !
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